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    :: Défouloir :: 2016

My blood, my flesh, my everything

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Anonymous
 
Re: My blood, my flesh, my everything | Lun 22 Aoû - 16:03
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My blood, my flesh, my everything
Fuuko and Tamaki


Je voyais dans ses yeux tout ce qu'elle ressentait. Il n'était pas difficile pour nous de nous comprendre, certes j'étais le grand-frère dans l'histoire, mais bien des personnes avaient tendance à confondre, ou à simplement nous appeler "les jumeaux" car notre proximité et complicité était semblable à celle de jumeaux. Alors je la regardais aussi, juste, assis, là, près d'elle. Sur cette chaise qui supportait mon poids fatigué de la journée, de ce que j'avais fait. J'étais fatigué, c'est vrai, mais Fuuko avait cette faculté de porter le même nom que moi, de porter les mêmes gênes, le même sang. Et de ça, au final, c'était moi le plus chanceux des deux. Son regard fier me permettait de me reposer, de tout oublier, de souffler un peu et de me dire que je n'étais pas si mauvais comme type, que je n'étais pas si désespéré. J'avais ma petite soeur, elle m'aimait, et elle m'aimait si fort qu'avec ses mots, elle arrivait à me donner des ailes. C'était dingue, mais je plaignais tous les enfants uniques du monde qui n'avaient pas la chance de connaître ce bonheur qu'était d'avoir une petite soeur.

Avoir une petite soeur m'avait donné, dès sa naissance, des responsabilités que je m'étais efforcé de remplir, et ce encore aujourd'hui puisque je lui avais moi-même retiré ce morceau de ferraille qui lui avait coûté un rein. Avoir une petite soeur, c'était faire aussi des choses que l'on refuse de faire, mais que l'on est obligé de faire pour son bien. Avoir une petite soeur, c'est un truc de fou les amis... Vous saurez jamais tant que vous n'en aurez pas une. Vous l'aimez, plus que n'importe quelle femme qui sera dans vote vie. Elle sera toujours celle qui viendra avant les autres, celle qui vous ramènera à vos origines lorsque vous vous en éloignerez trop. Moi, Fuuko, elle me faisait ressentir tout ça à la fois. Même si on avait des moments où on se chamaillait, où elle était la pire chineuse du monde entier, j'oubliais qu'à chaque fois que je la regardais, je revoyais défiler nos années loin du monde, passées à nous aventurer dans les décors les plus magiques de la planète, où à chaque seconde qui passait, nous prenions conscience de la beauté fragile de la nature. Rien ne pouvait égaler ce que je ressentais à chaque fois que je fermais les yeux pour m'y imaginer à nouveau. Je retrouvais ma vivacité de garçonnet de 15 ans, je retrouvais la petite main frêle de ma soeur dans la mienne, où je la faisais grimper des montagnes pour avoir une vue imprenable sur le reste.

Voilà ce que je ressentais quand je la regardais. Je l'aimais, elle était ma moitié, ce bout de femme qui grandissait trop vite et qui avait tendance à me faire regretter nos années enfance. Mais voilà, on grandissait, aussi bien elle que moi, et nous commencions à avoir nos petites vies, sans jamais être trop séparés. Ca veut dire que tu vas t'installer chez les gumiho, ça? m'exclamai-je, un sourire aux lèvres alors que je finis par zapper les infos pour mettre quelque chose de plus... agréable. Fuuko se tenait fermement contre moi, j'en profitai pour lui annoncer que j'avais prévenu nos parents, qu'elle ne me fasse pas de caca nerveux, et finalement, elle m'en fit un quand même. Elle s'inquiétait de savoir si papa allait faire une syncope. Hé, il a survécu à une balle de braconnier, il survivra bien à ça. dis-je à ma tête blonde avant de la serrer contre moi et de déposer un bisou sur son crâne. Et alors que nous étions silencieux, devant les dessins animés, nos parents arrivent dans la chambre. Notre pauvre père se hisse jusqu'au lit pour prendre Fuuko dans ses bras tandis que moi, c'est ma mère qui me prend dans ses bras. même si nous nous aimions tous profondément dans la famille, il y avait toujours eu ces duos parent-enfant. Fuuko était très proche de papa, comme n'importe quelle fille qui devient vite le bijoux du papa. Moi, j'étais celui de ma mère, alors elle commença à me déposer des bisous sur la joue, me mettant du rouge un peu à tous les centimètres carré de ma joue. Je me frotte énergiquement la joue avant de la regarder. Ses yeux étaient humide, elle me bombardait de questions. puis, une larme coule sur sa joue. De mon pouce, je viens la sécher. J'ai promis de protéger Fuuko, c'est ce que j'ai fait. Pourquoi tu pleures? rétorquai-je en souriant comme un idiot alors qu'elle me tape sur l'épaule. Elle était émotive, comme beaucoup de mamans. Je la pris dans mes bras et la rassurai comme je le pouvais.

Et puis, dans un silence rempli de joie, mon regard croise celui de Fuuko. Elle, enfouie dans les bras de mon père, et moi, en train de tenir ma mère, nous nous regardons. Et nous nous sourions. Voilà, le bonheur, c'était ça. C'était nous 4, personne d'autre, comme au bon vieux temps, quand les choses se finissent plutôt bien...

Certes, après cet épisode, Fuuko se retrouvera avec un rein en moins, cela allait nécessiter une hospitalisation prolongée, un nouveau mode de vie auquel je n'allais pas manquer, non, j'allais être là pour l'épauler, lui apprendre à vivre comme ça avec ce nouveau "paramètre". Parce que la simple idée de la laisser seule là-dedans m'arrachait le coeur. Je ne la lâcherai jamais.

FIN.
© cassie at atf.

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