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La parole lontane (Seo Joon&Han)
Lee Han
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La parole lontane (Seo Joon&Han) | Sam 17 Déc - 20:17 Citer EditerSupprimer
@Lee Seo Joon
Han est asthmatique depuis toujours. Quand il était plus jeune, ses crises l’ont régulièrement conduit jusqu’aux urgences. En grandissant, elles sont devenues moins virulentes, mais toujours présentes. Il a appris à vivre avec, à reconnaître les premiers signes pour les éviter. Il ne se déplace jamais sans sa ventoline. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, son asthme ne l’a jamais empêché de faire du sport. Au contraire, cela l’a aidé à améliorer son cardio et son endurance. Il a pu construire une belle carrière d’athlète malgré tout. Aujourd’hui, Han est le meilleur de son pays dans sa catégorie et ce n’est pas rien. Si à l’international, il a parfois plus de mal à sortir son épingle du jeu, en Corée du Sud son talent est reconnu. Ce n’est pas un fait dont il se vente beaucoup. Ce n’est pas son genre, il est plutôt discret.
Aujourd’hui, il était en entraînement, comme d’habitude. C’est une grosse partie de son quotidien et la patinoire est comme sa seconde maison. Il a pour le moment du répit avant sa prochaine compétition, la plus stressante d’un certain point de vue, puisque ce sera pour le championnat national sud-coréen. Han est plus serein vis-à-vis de la concurrence, même s’il ne se repose pas sur ses lauriers, par contre, patiner à la maison lui met toujours un peu de pression sur les épaules. Il sait que sa famille, ses plus proches amis, son petit-ami, vont tous faire le déplacement pour venir le voir. Il ne veut pas les décevoir.
Ses crises d’asthme ont perdu en intensité avec le temps, mais la maladie est toujours bel et bien là. De temps à autre, elles peuvent être impressionnantes, surtout dans certains cas : quand le printemps arrivent avec son lot d’allergie, quand Han se fatigue trop et qu’il n’écoute pas assez son corps. À l’approche de l’hiver, c’est plutôt la seconde option qui est arrivée aujourd’hui. Han s’entraînait comme il a l’habitude de le faire, avec son coach et d’autres patineurs. Il aurait dû s’arrêter avant, quand il commençait à s’essouffler, mais frustré d’enchaîner les chutes sur un saut qu’il maîtrise d’habitude sans trop de mal, il ne s’est pas écouté. Il est tombé une énième fois, mais la chute a été plus violente, c’est à ce moment qu’il a senti la crise se déclencher. Il a essayé de se relever, à bout de souffle pour aller chercher sa ventoline. Ce qu’il n’a pas réussi à faire seul, son coach est venu l’aider pour aller l’asseoir sur un banc et lui donner son traitement. Han a l’habitude des crises d’asthme, elles le font rarement paniquer. Il prend ses bronchodilatateurs et tout rentre dans l’ordre progressivement. Pour cette fois, ce n’est pas le cas. Il peine toujours à respirer malgré la ventoline. Là, il commence à s’agiter, ce qui ne l’aide pas à reprendre son souffle. Avant qu’il ne puisse réagir, on lui enlève ses patins pour mettre ses chaussures, il est entraîné à l’extérieur et assis dans une voiture. Il devine qu’on le conduit aux urgences.
Sur place il est rapidement pris en charge pour recevoir le traitement adéquat. La crise s’estompe finalement, laissant Han fatigué. Il lui faut un petit temps pour se remettre, alors il reste au calme dans une chambre, le temps que son coach s’occupe de la paperasse pour lui. Il connaît ses antécédents médicaux, il n’a pas le choix puisqu’une crise d’asthme peut survenir n’importe quand. Il va certainement rester sous surveillance le temps que sa respiration se stabilise complètement. Sa maman devrait aussi l’appeler aussitôt qu’elle sera au courant pour s’assurer que tout va bien. Si elle ne travaillait pas, elle serait probablement venue directement. La respiration encore lourde, il ne peut pas faire autre chose qu’attendre, il déteste quand son asthme lui gâche autant la vie. Heureusement que la plupart du temps il peut vivre avec sans problème.
@Lee Seo Joon
Han est asthmatique depuis toujours. Quand il était plus jeune, ses crises l’ont régulièrement conduit jusqu’aux urgences. En grandissant, elles sont devenues moins virulentes, mais toujours présentes. Il a appris à vivre avec, à reconnaître les premiers signes pour les éviter. Il ne se déplace jamais sans sa ventoline. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, son asthme ne l’a jamais empêché de faire du sport. Au contraire, cela l’a aidé à améliorer son cardio et son endurance. Il a pu construire une belle carrière d’athlète malgré tout. Aujourd’hui, Han est le meilleur de son pays dans sa catégorie et ce n’est pas rien. Si à l’international, il a parfois plus de mal à sortir son épingle du jeu, en Corée du Sud son talent est reconnu. Ce n’est pas un fait dont il se vente beaucoup. Ce n’est pas son genre, il est plutôt discret.
Aujourd’hui, il était en entraînement, comme d’habitude. C’est une grosse partie de son quotidien et la patinoire est comme sa seconde maison. Il a pour le moment du répit avant sa prochaine compétition, la plus stressante d’un certain point de vue, puisque ce sera pour le championnat national sud-coréen. Han est plus serein vis-à-vis de la concurrence, même s’il ne se repose pas sur ses lauriers, par contre, patiner à la maison lui met toujours un peu de pression sur les épaules. Il sait que sa famille, ses plus proches amis, son petit-ami, vont tous faire le déplacement pour venir le voir. Il ne veut pas les décevoir.
Ses crises d’asthme ont perdu en intensité avec le temps, mais la maladie est toujours bel et bien là. De temps à autre, elles peuvent être impressionnantes, surtout dans certains cas : quand le printemps arrivent avec son lot d’allergie, quand Han se fatigue trop et qu’il n’écoute pas assez son corps. À l’approche de l’hiver, c’est plutôt la seconde option qui est arrivée aujourd’hui. Han s’entraînait comme il a l’habitude de le faire, avec son coach et d’autres patineurs. Il aurait dû s’arrêter avant, quand il commençait à s’essouffler, mais frustré d’enchaîner les chutes sur un saut qu’il maîtrise d’habitude sans trop de mal, il ne s’est pas écouté. Il est tombé une énième fois, mais la chute a été plus violente, c’est à ce moment qu’il a senti la crise se déclencher. Il a essayé de se relever, à bout de souffle pour aller chercher sa ventoline. Ce qu’il n’a pas réussi à faire seul, son coach est venu l’aider pour aller l’asseoir sur un banc et lui donner son traitement. Han a l’habitude des crises d’asthme, elles le font rarement paniquer. Il prend ses bronchodilatateurs et tout rentre dans l’ordre progressivement. Pour cette fois, ce n’est pas le cas. Il peine toujours à respirer malgré la ventoline. Là, il commence à s’agiter, ce qui ne l’aide pas à reprendre son souffle. Avant qu’il ne puisse réagir, on lui enlève ses patins pour mettre ses chaussures, il est entraîné à l’extérieur et assis dans une voiture. Il devine qu’on le conduit aux urgences.
Sur place il est rapidement pris en charge pour recevoir le traitement adéquat. La crise s’estompe finalement, laissant Han fatigué. Il lui faut un petit temps pour se remettre, alors il reste au calme dans une chambre, le temps que son coach s’occupe de la paperasse pour lui. Il connaît ses antécédents médicaux, il n’a pas le choix puisqu’une crise d’asthme peut survenir n’importe quand. Il va certainement rester sous surveillance le temps que sa respiration se stabilise complètement. Sa maman devrait aussi l’appeler aussitôt qu’elle sera au courant pour s’assurer que tout va bien. Si elle ne travaillait pas, elle serait probablement venue directement. La respiration encore lourde, il ne peut pas faire autre chose qu’attendre, il déteste quand son asthme lui gâche autant la vie. Heureusement que la plupart du temps il peut vivre avec sans problème.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Ven 7 Juil - 12:07 Citer EditerSupprimer
@Lee Han
Ce fut une journée comme une autre, tantôt englouti par les patients qui attendaient patiemment dans leurs chambres, tantôt noyé par l’agitation des urgences. Je voguais entre les corps abîmés et les âmes écorchées, tentant de guérir le visible en espérant panser également l’invisible. Et je me contentais alors d’un simple sourire, une ébauche de mieux être alors qu’ils ressortaient, pour la majorité, d’un long chemin de douleur et d’angoisse. Je valsais, d’un pied sur l’autre, pour me donner un rythme, à mi-chemin entre la course et la marche rapide, je passais de chevet en chevet, de blessure en fracture, jusqu’à finalement me retrouver face à un coach particulièrement inquiet et son protégé.
La lueur de frayeur qui éclaira ses prunelles ne suffit pourtant pas à l’accabler, visiblement maître de ses émotions, il m’expliqua rapidement les symptômes et la maladie de son athlète. Terrassé par un simple asthme. Partagé entre l’étonnement et l’admiration de voir un sportif de haut niveau contraint par ce handicap, je lus son dossier en diagonale avant de finalement lui faire les injections à base de corticoïdes nécessaires. En quelques minutes seulement, sa mine blafarde se teintait à nouveau de rose et je le laissais alors profiter du calme de la chambre dans laquelle j’avais poussé son brancard. Ce ne fut qu’une fois à l’extérieur, dossier et papiers d’identité en main que je pus ressentir ce coup porter à l’estomac. Le nom qui noircissait la feuille me semblait douloureusement familier sans que je ne parvienne à me souvenir pourquoi. Mais très vite, je fus de nouveau happé par les soins urgents qui ne cessaient d’affluer. Une pause mentale que j’accueillais avec soulagement, trop heureux de me vider la tête et de répondre aux patients qui pressaient le pas dans le hall.
Une, deux, trois heures s’étaient écoulée à la vitesse lumière, et le fameux dossier retomba finalement entre mes doigts. Lentement, je poussais la porte de sa chambre et aperçu sa silhouette. Assis sur son lit, les yeux rivés au sol avant de remonter et croiser les miens, je ne pu m’empêcher de remarquer les quelques similarités… ou bien était-ce l’envie d’avoir un véritable frère de sang qui me jouait des tours ? « Bonjour, Lee Han ? » demandais-je prudemment. « Comment vous sentez-vous ? »
@Lee Han
Ce fut une journée comme une autre, tantôt englouti par les patients qui attendaient patiemment dans leurs chambres, tantôt noyé par l’agitation des urgences. Je voguais entre les corps abîmés et les âmes écorchées, tentant de guérir le visible en espérant panser également l’invisible. Et je me contentais alors d’un simple sourire, une ébauche de mieux être alors qu’ils ressortaient, pour la majorité, d’un long chemin de douleur et d’angoisse. Je valsais, d’un pied sur l’autre, pour me donner un rythme, à mi-chemin entre la course et la marche rapide, je passais de chevet en chevet, de blessure en fracture, jusqu’à finalement me retrouver face à un coach particulièrement inquiet et son protégé.
La lueur de frayeur qui éclaira ses prunelles ne suffit pourtant pas à l’accabler, visiblement maître de ses émotions, il m’expliqua rapidement les symptômes et la maladie de son athlète. Terrassé par un simple asthme. Partagé entre l’étonnement et l’admiration de voir un sportif de haut niveau contraint par ce handicap, je lus son dossier en diagonale avant de finalement lui faire les injections à base de corticoïdes nécessaires. En quelques minutes seulement, sa mine blafarde se teintait à nouveau de rose et je le laissais alors profiter du calme de la chambre dans laquelle j’avais poussé son brancard. Ce ne fut qu’une fois à l’extérieur, dossier et papiers d’identité en main que je pus ressentir ce coup porter à l’estomac. Le nom qui noircissait la feuille me semblait douloureusement familier sans que je ne parvienne à me souvenir pourquoi. Mais très vite, je fus de nouveau happé par les soins urgents qui ne cessaient d’affluer. Une pause mentale que j’accueillais avec soulagement, trop heureux de me vider la tête et de répondre aux patients qui pressaient le pas dans le hall.
Une, deux, trois heures s’étaient écoulée à la vitesse lumière, et le fameux dossier retomba finalement entre mes doigts. Lentement, je poussais la porte de sa chambre et aperçu sa silhouette. Assis sur son lit, les yeux rivés au sol avant de remonter et croiser les miens, je ne pu m’empêcher de remarquer les quelques similarités… ou bien était-ce l’envie d’avoir un véritable frère de sang qui me jouait des tours ? « Bonjour, Lee Han ? » demandais-je prudemment. « Comment vous sentez-vous ? »
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Mar 25 Juil - 9:38 Citer EditerSupprimer
@Lee Seo Joon
Comparé à d’autres malades de pathologies diverses dans cet hôpital, on peut dire qu’Han s’en sort bien. Son asthme est moins virulent que durant son enfance, il a appris à faire attention, à ne pas trop s’exposer à ce qui pourrait irriter ses bronches, à reconnaître les premiers symptômes pour réagir avant que la crise ne survienne vraiment. Si quand il était enfance Han a passé bien des nuits aux urgences pour calmer ses crises, en grandissant cela s’est calmé. Ce qui n’empêche pas que, parfois, il n’ait pas d’autres choix. Il a conscience d’avoir un rythme de vie qui ne pousse pas toujours au repos, ce qui fatigue son corps et augmente les chances d’avoir une crise plus intense que les autres. Malgré ses angoisses, ça ne lui fait plus réellement peur d’être ici. C’est un mauvais moment à passer et puis ça ira mieux… Demain, il sera à nouveau sur des patins. Vous pouvez être sûr que ni son coach, ni sa maman ne le laissera remettre un pied sur la glace aujourd’hui. Il va être en repos forcé pour le reste de la journée. Comme il n’est pas du genre rebelle, il écoutera. Tant que ça ne dure pas trop longtemps, il peut faire avec. Son coach le laisse seul pour aller s’occuper de l’administratif et préparer sa sortie des urgences.
Il lève la tête en entendant la porte s’ouvrir puis se fermer. Il s’attendait à voir son coach revenir, mais c’est bien la silhouette d’un médecin qui se dessine à l’entrée de la chambre. Pourtant on lui a dit que tout allait bien et qu’il pourrait bientôt sortir. Son côté angoissé ne peut pas s’empêcher de s’imaginer beaucoup de choses. Est-ce qu’il y a un problème ? Est-ce qu’on va l’empêcher de sortir finalement ? Ce n’était pas juste une crise d’asthme ? C’est plus grave ? Il fixe le médecin du regard, sans savoir quoi dire. Heureusement, ce dernier prend la parole en premier.
- Oui ? Mieux… Je n’ai plus de mal à respirer. Ça va. J’ai l’habitude des crises d’asthme, même si d’habitude, elles sont moins… Intenses. Est-ce que quelque chose ne va pas ?
La question lui brûlait les lèvres, c’est plus fort que lui. Même si ses angoisses lui chuchotent aussi qu’il ne veut pas le savoir si quelque chose cloche. Vivre dans l’ignorance c’est bien aussi, non ? Il pense immédiatement à Seok Won, son meilleur ami, forcé de mettre un terme à sa carrière de patineur à cause d’un accident cardiaque… Et cette fois, il ne peut pas s’empêcher de se faire des films, faisant de son mieux pour garder sa contenance face au médecin.
@Lee Seo Joon
Comparé à d’autres malades de pathologies diverses dans cet hôpital, on peut dire qu’Han s’en sort bien. Son asthme est moins virulent que durant son enfance, il a appris à faire attention, à ne pas trop s’exposer à ce qui pourrait irriter ses bronches, à reconnaître les premiers symptômes pour réagir avant que la crise ne survienne vraiment. Si quand il était enfance Han a passé bien des nuits aux urgences pour calmer ses crises, en grandissant cela s’est calmé. Ce qui n’empêche pas que, parfois, il n’ait pas d’autres choix. Il a conscience d’avoir un rythme de vie qui ne pousse pas toujours au repos, ce qui fatigue son corps et augmente les chances d’avoir une crise plus intense que les autres. Malgré ses angoisses, ça ne lui fait plus réellement peur d’être ici. C’est un mauvais moment à passer et puis ça ira mieux… Demain, il sera à nouveau sur des patins. Vous pouvez être sûr que ni son coach, ni sa maman ne le laissera remettre un pied sur la glace aujourd’hui. Il va être en repos forcé pour le reste de la journée. Comme il n’est pas du genre rebelle, il écoutera. Tant que ça ne dure pas trop longtemps, il peut faire avec. Son coach le laisse seul pour aller s’occuper de l’administratif et préparer sa sortie des urgences.
Il lève la tête en entendant la porte s’ouvrir puis se fermer. Il s’attendait à voir son coach revenir, mais c’est bien la silhouette d’un médecin qui se dessine à l’entrée de la chambre. Pourtant on lui a dit que tout allait bien et qu’il pourrait bientôt sortir. Son côté angoissé ne peut pas s’empêcher de s’imaginer beaucoup de choses. Est-ce qu’il y a un problème ? Est-ce qu’on va l’empêcher de sortir finalement ? Ce n’était pas juste une crise d’asthme ? C’est plus grave ? Il fixe le médecin du regard, sans savoir quoi dire. Heureusement, ce dernier prend la parole en premier.
- Oui ? Mieux… Je n’ai plus de mal à respirer. Ça va. J’ai l’habitude des crises d’asthme, même si d’habitude, elles sont moins… Intenses. Est-ce que quelque chose ne va pas ?
La question lui brûlait les lèvres, c’est plus fort que lui. Même si ses angoisses lui chuchotent aussi qu’il ne veut pas le savoir si quelque chose cloche. Vivre dans l’ignorance c’est bien aussi, non ? Il pense immédiatement à Seok Won, son meilleur ami, forcé de mettre un terme à sa carrière de patineur à cause d’un accident cardiaque… Et cette fois, il ne peut pas s’empêcher de se faire des films, faisant de son mieux pour garder sa contenance face au médecin.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Lun 7 Aoû - 12:08 Citer EditerSupprimer
@Lee Han
La pile de feuille souffrait d’une poigne angoissée. Sous mes jointures blanchies par l’inquiétude, le papier se pliait douloureusement alors que j’amorçais les quelques pas vers celui que je n’aurais pourtant dû considérer que comme un patient. Était-ce l’envie d’avoir enfin u véritable frère de sang qui me poussait ainsi à tenter de briser le mur érigé entre nous ? Avais-je simplement envie qu’il ait enfanté une nouvelle fois ? Infliger à un autre être innocent l’affliction d’un poison dans les veines, d’un boulet à sa cheville… Sur mon tableau, il était l’ombre noire menaçant d’emporter tous les efforts d’une vie normale et stable. Ma voix résonna en écho dans la pièce, paraissant bien plus sûre qu’elle ne l’était réellement. Avais-je seulement envie de lui infliger ça ?
Je ne pris conscience de mon air inquiétant que lorsque mon regard croisa le sien. Perdu dans mes songes, je n’avais pas imaginé que ma simple présence pouvait lui faire croire à un éventuel problème de santé. « Quoi ? Oh... Non non non ! » m’empressais-je d’ajouter. Je sentais mon cœur tambouriner contre mes tempes et ma conscience me hurler de battre en retraite, mais comment pouvais-je seulement partir sans même essayer ? La curiosité est un vilain défaut, et sans même m’en rendre compte, les mots fuirent mes lèvres d’ordinaire scellées. « Lee Han, c’est ça ? » Il confirma d’un hochement de tête grave. « Je… » De nervosité, je plaquais ma paume libre sur ma nuque. « Tout va bien... médicalement parlant, tant que vous faites attention… comme maintenant… » Je m’enfonçais, je tournais en rond sans être capable de souffler ce que je venais pourtant d’amorcer. Poings serrés, j’expirais une dernière fois et décidais de prendre mon courage à deux mains. Les yeux rivés au sol, la question parvint finalement à filtrer mes pulpeuses en une phrase incompréhensible. « EstcequevousconnaissezuncertaineLeeDokHWa ? »
À son expression incongrue, je compris qu’il fallait à nouveau demander. « Lee Dok Hwa… est-ce que ce nom vous parle ? » Je venais de franchir la limite. Il n’y avait désormais plus de retour en arrière possible. Et s’il me détestait comme je le déteste lui ? Et s’il ne le connaissait pas ? Et si j’allais lui faire découvrir l’ampleur de ce que sa naissance pourrait cacher ? Les doutes m’assaillirent… un peu trop tard.
@Lee Han
La pile de feuille souffrait d’une poigne angoissée. Sous mes jointures blanchies par l’inquiétude, le papier se pliait douloureusement alors que j’amorçais les quelques pas vers celui que je n’aurais pourtant dû considérer que comme un patient. Était-ce l’envie d’avoir enfin u véritable frère de sang qui me poussait ainsi à tenter de briser le mur érigé entre nous ? Avais-je simplement envie qu’il ait enfanté une nouvelle fois ? Infliger à un autre être innocent l’affliction d’un poison dans les veines, d’un boulet à sa cheville… Sur mon tableau, il était l’ombre noire menaçant d’emporter tous les efforts d’une vie normale et stable. Ma voix résonna en écho dans la pièce, paraissant bien plus sûre qu’elle ne l’était réellement. Avais-je seulement envie de lui infliger ça ?
Je ne pris conscience de mon air inquiétant que lorsque mon regard croisa le sien. Perdu dans mes songes, je n’avais pas imaginé que ma simple présence pouvait lui faire croire à un éventuel problème de santé. « Quoi ? Oh... Non non non ! » m’empressais-je d’ajouter. Je sentais mon cœur tambouriner contre mes tempes et ma conscience me hurler de battre en retraite, mais comment pouvais-je seulement partir sans même essayer ? La curiosité est un vilain défaut, et sans même m’en rendre compte, les mots fuirent mes lèvres d’ordinaire scellées. « Lee Han, c’est ça ? » Il confirma d’un hochement de tête grave. « Je… » De nervosité, je plaquais ma paume libre sur ma nuque. « Tout va bien... médicalement parlant, tant que vous faites attention… comme maintenant… » Je m’enfonçais, je tournais en rond sans être capable de souffler ce que je venais pourtant d’amorcer. Poings serrés, j’expirais une dernière fois et décidais de prendre mon courage à deux mains. Les yeux rivés au sol, la question parvint finalement à filtrer mes pulpeuses en une phrase incompréhensible. « EstcequevousconnaissezuncertaineLeeDokHWa ? »
À son expression incongrue, je compris qu’il fallait à nouveau demander. « Lee Dok Hwa… est-ce que ce nom vous parle ? » Je venais de franchir la limite. Il n’y avait désormais plus de retour en arrière possible. Et s’il me détestait comme je le déteste lui ? Et s’il ne le connaissait pas ? Et si j’allais lui faire découvrir l’ampleur de ce que sa naissance pourrait cacher ? Les doutes m’assaillirent… un peu trop tard.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Mar 15 Aoû - 15:50 Citer EditerSupprimer
@Lee Seo Joon
Inquiet de nature, Han pense tout de suite au pire. Ce n’est jamais agréable pour lui de se retrouver entre les murs blancs d’un hôpital… Quand il était plus jeune et que ses crises étaient particulièrement virulentes, il a passé plusieurs nuits aux urgences. Il a parfois eu peur que cette maladie l’empêche d’atteindre son rêve… De vivre de sa passion du sport… Dans sa tête ce lieu n’est rattaché qu’à des mauvaises nouvelles. Comme pour beaucoup de monde, certainement… Le médecin qui est venu le voir s’empresse de dissiper ses doutes. Pourquoi a-t-il l’air si confus dans ce cas ? Cela n’échappe pas au regard d’Han, ni à son ressenti d’empathique hypersensible.
- Oui, c’est moi, il répond toujours hésitant.
La crainte reste logé dans le creux de son ventre, comme une pierre lourde, malgré ce que le médecin a voulu lui faire comprendre. Il prend de nouveau la parole, visiblement encore pour le rassurer. Est-ce que son inquiétude se voit tant que cela ? Ce ne serait pas surprenant. Han est livre ouvert, incapable de cacher ses émotions. Le patineur fronce les sourcils. Il a parlé si vite qu’il n’est pas sûr d’avoir tout compris.
- Pardon ?
L’expression de son visage doit trahir son incompréhension puisque le médecin pose de nouveau sa question. Han aurait peut-être préféré qu’il ne le fasse pas… Qu’il sorte de sa chambre et qu’il ne prononce pas ce prénom. Bien sûr que ça lui dit quelque chose. Il l’a entendu, une seule fois, de la bouche de sa mère et il ne l’a jamais oublié. Son père. Elle ne parlait pas beaucoup de lui, peinée et marquée par cette période de sa vie. Déterminée à tourner la page pour aller vers de l’avant avec son fils. Cependant, en grandissant… Han a posé des questions, c’était inévitable. Alors quand il a été assez grand pour comprendre, elle l’a laissé faire.
- … Pourquoi ?
Han n’ose pas répondre, ni par l’affirmative, ni par la négative. D’où connaît-il son père ? Lee est un nom de famille répandu après tout… La preuve, sa mère aussi le porte et pourtant elle n’a jamais été marié avec son père. Le hasard a juste bien fait les choses et c’est loin d’être rare en Corée du sud. Aux yeux d’Han, il a toujours porté le nom de famille de sa mère et jamais celui de son père. Celui qui l’a abandonné et qui a blessé sa maman… Plus curieux que rancunier, Han n’a cependant jamais pu se faire à l’ombre triste qui voile le visage de celle qui l’a élevé chaque fois que la conversation évoque cet homme.
- Il fait partie de ma famille… il dit finalement d’une petite voix, sans révéler la nature de leur lien.
@Lee Seo Joon
Inquiet de nature, Han pense tout de suite au pire. Ce n’est jamais agréable pour lui de se retrouver entre les murs blancs d’un hôpital… Quand il était plus jeune et que ses crises étaient particulièrement virulentes, il a passé plusieurs nuits aux urgences. Il a parfois eu peur que cette maladie l’empêche d’atteindre son rêve… De vivre de sa passion du sport… Dans sa tête ce lieu n’est rattaché qu’à des mauvaises nouvelles. Comme pour beaucoup de monde, certainement… Le médecin qui est venu le voir s’empresse de dissiper ses doutes. Pourquoi a-t-il l’air si confus dans ce cas ? Cela n’échappe pas au regard d’Han, ni à son ressenti d’empathique hypersensible.
- Oui, c’est moi, il répond toujours hésitant.
La crainte reste logé dans le creux de son ventre, comme une pierre lourde, malgré ce que le médecin a voulu lui faire comprendre. Il prend de nouveau la parole, visiblement encore pour le rassurer. Est-ce que son inquiétude se voit tant que cela ? Ce ne serait pas surprenant. Han est livre ouvert, incapable de cacher ses émotions. Le patineur fronce les sourcils. Il a parlé si vite qu’il n’est pas sûr d’avoir tout compris.
- Pardon ?
L’expression de son visage doit trahir son incompréhension puisque le médecin pose de nouveau sa question. Han aurait peut-être préféré qu’il ne le fasse pas… Qu’il sorte de sa chambre et qu’il ne prononce pas ce prénom. Bien sûr que ça lui dit quelque chose. Il l’a entendu, une seule fois, de la bouche de sa mère et il ne l’a jamais oublié. Son père. Elle ne parlait pas beaucoup de lui, peinée et marquée par cette période de sa vie. Déterminée à tourner la page pour aller vers de l’avant avec son fils. Cependant, en grandissant… Han a posé des questions, c’était inévitable. Alors quand il a été assez grand pour comprendre, elle l’a laissé faire.
- … Pourquoi ?
Han n’ose pas répondre, ni par l’affirmative, ni par la négative. D’où connaît-il son père ? Lee est un nom de famille répandu après tout… La preuve, sa mère aussi le porte et pourtant elle n’a jamais été marié avec son père. Le hasard a juste bien fait les choses et c’est loin d’être rare en Corée du sud. Aux yeux d’Han, il a toujours porté le nom de famille de sa mère et jamais celui de son père. Celui qui l’a abandonné et qui a blessé sa maman… Plus curieux que rancunier, Han n’a cependant jamais pu se faire à l’ombre triste qui voile le visage de celle qui l’a élevé chaque fois que la conversation évoque cet homme.
- Il fait partie de ma famille… il dit finalement d’une petite voix, sans révéler la nature de leur lien.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Ven 3 Nov - 22:28 Citer EditerSupprimer
@Lee Han
Les mains moites, je peinais à soutenir son regard. J’avais fait tant de recherche, remué tant de mauvaises choses en voulant savoir… J’avais appris à mes dépends quel était le monstre qui m’avait engendré, et sitôt l’information assimilée, j’avais tout fait pour l’oublier. En vain… Une vie dans un foyer modeste, des frères et sœurs d’adoption en pagaille, une vie de famille parfois douloureuse, mais rien à envier à un homme violent. J’avais idéalisé ma génitrice, pensant naïvement qu’elle m’accueillerait avec joie. J’étais tellement loin de la réalité qu’elle fut bien plus difficile à accepter. Et là, devant moi se trouvait mon frère de sang… mon demi-frère. Son nom avait noirci les pages des informations que j’avais pu rechercher, et si je m’étais promis de le laisser vivre sa vie sans l’entraver, la curiosité fut bien trop forte pour l’ignorer. Je prononçais son nom d’un souffle, regrettant à chaque syllabe de ne pas pouvoir faire marche arrière, jusqu’à finalement prononcer le nom de mon Némésis… notre Némésis.
Je me retrouvais partagé entre l’envie qu’il sache, que le nom ne lui soit pas inconnu juste pour pouvoir échanger avec quelqu’un sur cette ombre qui avait hanté ma vie, et le souhait qu’il ne sache pas… qu’il n’ait aucune idée de qui il tenait ses gênes… j’eus la sensation que mon cœur tombait dans ma poitrine alors qu’il confirmait mes doutes. « Je suis désolé… » soufflais-je. Mes yeux chutèrent, de honte et de compassion alors que je savais que je venais de trouver mon frère. Et à nouveau, je fus frappé par l’hésitation. Il n’avait pas avoué qu’il s’agissait de son père, allais-je seulement emprunter ce chemin pentu ? Allais-je m’engager dans cette discussion sérieuse et torturée ? « Il fait partie de la mienne aussi… » lâchais-je finalement. Lâchement, je battais en retraite. Après tout, je n’étais personne pour lui imposer la réalité qu’il voulait certainement oublier. « Je suis désolé d’avoir été un peu trop curieux… Il n’y a rien d’anormal dans vos résultats. Je… » Je lui accordais un regard peiné avant de poursuivre. « Vous allez pouvoir rentrer, pas d’effort pour aujourd’hui et modérés demain. Je serais dans le bureau au bout du couloir si besoin… »
J’abandonnais… était-ce seulement parce que je n’étais pas prêt à en parler ? Ou simplement parce qu’évoquer ce lien risquait de lui faire bien plus de mal en découvrant qu'il avait un frère caché ?
@Lee Han
Les mains moites, je peinais à soutenir son regard. J’avais fait tant de recherche, remué tant de mauvaises choses en voulant savoir… J’avais appris à mes dépends quel était le monstre qui m’avait engendré, et sitôt l’information assimilée, j’avais tout fait pour l’oublier. En vain… Une vie dans un foyer modeste, des frères et sœurs d’adoption en pagaille, une vie de famille parfois douloureuse, mais rien à envier à un homme violent. J’avais idéalisé ma génitrice, pensant naïvement qu’elle m’accueillerait avec joie. J’étais tellement loin de la réalité qu’elle fut bien plus difficile à accepter. Et là, devant moi se trouvait mon frère de sang… mon demi-frère. Son nom avait noirci les pages des informations que j’avais pu rechercher, et si je m’étais promis de le laisser vivre sa vie sans l’entraver, la curiosité fut bien trop forte pour l’ignorer. Je prononçais son nom d’un souffle, regrettant à chaque syllabe de ne pas pouvoir faire marche arrière, jusqu’à finalement prononcer le nom de mon Némésis… notre Némésis.
Je me retrouvais partagé entre l’envie qu’il sache, que le nom ne lui soit pas inconnu juste pour pouvoir échanger avec quelqu’un sur cette ombre qui avait hanté ma vie, et le souhait qu’il ne sache pas… qu’il n’ait aucune idée de qui il tenait ses gênes… j’eus la sensation que mon cœur tombait dans ma poitrine alors qu’il confirmait mes doutes. « Je suis désolé… » soufflais-je. Mes yeux chutèrent, de honte et de compassion alors que je savais que je venais de trouver mon frère. Et à nouveau, je fus frappé par l’hésitation. Il n’avait pas avoué qu’il s’agissait de son père, allais-je seulement emprunter ce chemin pentu ? Allais-je m’engager dans cette discussion sérieuse et torturée ? « Il fait partie de la mienne aussi… » lâchais-je finalement. Lâchement, je battais en retraite. Après tout, je n’étais personne pour lui imposer la réalité qu’il voulait certainement oublier. « Je suis désolé d’avoir été un peu trop curieux… Il n’y a rien d’anormal dans vos résultats. Je… » Je lui accordais un regard peiné avant de poursuivre. « Vous allez pouvoir rentrer, pas d’effort pour aujourd’hui et modérés demain. Je serais dans le bureau au bout du couloir si besoin… »
J’abandonnais… était-ce seulement parce que je n’étais pas prêt à en parler ? Ou simplement parce qu’évoquer ce lien risquait de lui faire bien plus de mal en découvrant qu'il avait un frère caché ?
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Dim 19 Nov - 10:31 Citer EditerSupprimer
@Lee Seo Joon
Han ne sait pas comment interpréter cette information. Font-ils partie de la même famille ? Ils ont le même père ? Il n’a pas dit qu’il s’agissait de son père… Est-ce qu’il serait son cousin ? Son oncle ? Les questions se bousculent dans son esprit, il n’est pas certains de tout comprendre ou plutôt… Il a peur de très bien comprendre. Han n’a jamais connu son père. Plus jeune, il a tenté de poser des question à sa mère. Ses réponses étaient évasives. Il a rapidement compris qu’elle avait souffert de cette relation et qu’elle ne tenait pas à ce que son fils rétablisse un contact avec ce dernier. Au départ, elle l’a beaucoup protégé, puis quand il a grandi, elle lui a laissé le choix en lui donnant toutes les informations qu’elle avait au sujet de ce père inconnu pour le patineur. Il n’a jamais osé faire la moindre démarche pour le retrouver… Pas peur, et cette confrontation réveille cette crainte, mais aussi de la curiosité. Pendant longtemps, il s’est demandé qui était son père… S’il pouvait avoir des réponses, son envie de savoir et de connaître cette autre partie de son identité l’emporterait sur le reste. Han ne réagit pas sur le coup, laissant le médecin sortir de la chambre. Il n’arrive même pas à se réjouir du fait que ses résultats sont rassurants. Il reste bloqué sur cette courte entrevue. Son coach revient dans la chambre, le sortant de ses pensées. Han lui répète ce que le médecin a dit, ils vont donc pouvoir aller remplir d’autres papiers, pour qu’ils puissent quitter l’hôpital cette fois. Le patineur informe son coach qu’il le rejoint dans quelques minutes, il voudrait vérifier quelque chose…
Il quitte la chambre et hésite à se rendre dans le bureau que le médecin lui a indiqué… Il espère au moins ne pas se tromper. Han ne connaît même pas son prénom… Il toque timidement à la porte et l’ouvre lorsqu’on l’autorise à entrer. Il s’attend presque à s’être trompé et à devoir se confondre en excuse, mais ce n’est pas le cas…
- Je… Désolé de vous déranger… Je…
Même après de nombreuses interview et conférences de presse, Han n’est toujours pas à l’aise pour s’exprimer à l’oral. Au moins, quand on l’interroge dans le cadre de son sport, il sait quoi répondre, il parle de ses objectifs, de ses entraînements, de comment il se sent vis-à-vis de telle ou telle compétition… Il n’y a pas de question piège.
- Est-ce que je peux vous parler de Lee Dok Hwa ?
Enfin, il n’a pas grand-chose à dire… Mais il a tellement de questions.
@Lee Seo Joon
Han ne sait pas comment interpréter cette information. Font-ils partie de la même famille ? Ils ont le même père ? Il n’a pas dit qu’il s’agissait de son père… Est-ce qu’il serait son cousin ? Son oncle ? Les questions se bousculent dans son esprit, il n’est pas certains de tout comprendre ou plutôt… Il a peur de très bien comprendre. Han n’a jamais connu son père. Plus jeune, il a tenté de poser des question à sa mère. Ses réponses étaient évasives. Il a rapidement compris qu’elle avait souffert de cette relation et qu’elle ne tenait pas à ce que son fils rétablisse un contact avec ce dernier. Au départ, elle l’a beaucoup protégé, puis quand il a grandi, elle lui a laissé le choix en lui donnant toutes les informations qu’elle avait au sujet de ce père inconnu pour le patineur. Il n’a jamais osé faire la moindre démarche pour le retrouver… Pas peur, et cette confrontation réveille cette crainte, mais aussi de la curiosité. Pendant longtemps, il s’est demandé qui était son père… S’il pouvait avoir des réponses, son envie de savoir et de connaître cette autre partie de son identité l’emporterait sur le reste. Han ne réagit pas sur le coup, laissant le médecin sortir de la chambre. Il n’arrive même pas à se réjouir du fait que ses résultats sont rassurants. Il reste bloqué sur cette courte entrevue. Son coach revient dans la chambre, le sortant de ses pensées. Han lui répète ce que le médecin a dit, ils vont donc pouvoir aller remplir d’autres papiers, pour qu’ils puissent quitter l’hôpital cette fois. Le patineur informe son coach qu’il le rejoint dans quelques minutes, il voudrait vérifier quelque chose…
Il quitte la chambre et hésite à se rendre dans le bureau que le médecin lui a indiqué… Il espère au moins ne pas se tromper. Han ne connaît même pas son prénom… Il toque timidement à la porte et l’ouvre lorsqu’on l’autorise à entrer. Il s’attend presque à s’être trompé et à devoir se confondre en excuse, mais ce n’est pas le cas…
- Je… Désolé de vous déranger… Je…
Même après de nombreuses interview et conférences de presse, Han n’est toujours pas à l’aise pour s’exprimer à l’oral. Au moins, quand on l’interroge dans le cadre de son sport, il sait quoi répondre, il parle de ses objectifs, de ses entraînements, de comment il se sent vis-à-vis de telle ou telle compétition… Il n’y a pas de question piège.
- Est-ce que je peux vous parler de Lee Dok Hwa ?
Enfin, il n’a pas grand-chose à dire… Mais il a tellement de questions.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Ven 9 Fév - 10:28 Citer EditerSupprimer
@Lee Han
Je battais en retraite et l’abandonnait dans sa chambre en priant le ciel de ne pas avoir remué une douleur similaire à la mienne. J’allais me terrer dans mon bureau, le cœur pincé à la simple évocation de ce nom qui me pesait sur la conscience malgré moi. J’avais tant nié cette réalité et tout fait pour que jamais je ne lui ressemble… mais j’ignorais ce qu’il était devenu aujourd’hui. S’était-il repentit ? Etait-il encore un monstre ? Les questions m’assaillaient, celles que j’avais refoulées pendant toutes ces années, et je fus surpris d’entendre quelques coups sur la porte qui s’ouvrait timidement. Le visage de Lee Han apparut dans l’interstice et il s’avança avec précaution. « N… Non, vous ne me déranger pas. Est-ce que je peux vous aider ? » J’espérais ne pas avoir ouvert la boite de Pandore alors qu’il reprit la parole. Ses mots me firent l’effet d’une gifle et je me fustigeais aussitôt qu’il prononçait son nom. Je venais sans doute d’ouvrir la plaie qui n’avait jamais pu cicatriser.
« Oui… » lâchais-je d’un souffle. Mon cœur tambourinait comme un diable contre mes côtes, de peur, d’appréhension, mais aussi d’un espoir étrange : celui d’avoir finalement une vraie famille. J’ignorais pourquoi j’y attachais tant d’importance, mais je lui fis signe de s’installer sur le fauteuil face à mon bureau. « Je n’en sais pas énormément… mais… » Nerveusement, je me replaçais sur ma chaise. « Que voulez-vous savoir ? » Le vouvoiement me semblait particulièrement déplacé alors que nous étions sur le point d’aborder le sujet le plus sensible de nos vies. « Est-ce que… on peut se tutoyer… si vous êtes d’accord. » Mes souvenirs, tout ce que j’avais pu apprendre sur lui sans pour autant ne jamais le rencontrer, tout refit surface et satura ma mémoire à tel point que j’ignorais par quoi commencer, aussi me contentais-je d’attendre qu’il ne pose la première question.
@Lee Han
Je battais en retraite et l’abandonnait dans sa chambre en priant le ciel de ne pas avoir remué une douleur similaire à la mienne. J’allais me terrer dans mon bureau, le cœur pincé à la simple évocation de ce nom qui me pesait sur la conscience malgré moi. J’avais tant nié cette réalité et tout fait pour que jamais je ne lui ressemble… mais j’ignorais ce qu’il était devenu aujourd’hui. S’était-il repentit ? Etait-il encore un monstre ? Les questions m’assaillaient, celles que j’avais refoulées pendant toutes ces années, et je fus surpris d’entendre quelques coups sur la porte qui s’ouvrait timidement. Le visage de Lee Han apparut dans l’interstice et il s’avança avec précaution. « N… Non, vous ne me déranger pas. Est-ce que je peux vous aider ? » J’espérais ne pas avoir ouvert la boite de Pandore alors qu’il reprit la parole. Ses mots me firent l’effet d’une gifle et je me fustigeais aussitôt qu’il prononçait son nom. Je venais sans doute d’ouvrir la plaie qui n’avait jamais pu cicatriser.
« Oui… » lâchais-je d’un souffle. Mon cœur tambourinait comme un diable contre mes côtes, de peur, d’appréhension, mais aussi d’un espoir étrange : celui d’avoir finalement une vraie famille. J’ignorais pourquoi j’y attachais tant d’importance, mais je lui fis signe de s’installer sur le fauteuil face à mon bureau. « Je n’en sais pas énormément… mais… » Nerveusement, je me replaçais sur ma chaise. « Que voulez-vous savoir ? » Le vouvoiement me semblait particulièrement déplacé alors que nous étions sur le point d’aborder le sujet le plus sensible de nos vies. « Est-ce que… on peut se tutoyer… si vous êtes d’accord. » Mes souvenirs, tout ce que j’avais pu apprendre sur lui sans pour autant ne jamais le rencontrer, tout refit surface et satura ma mémoire à tel point que j’ignorais par quoi commencer, aussi me contentais-je d’attendre qu’il ne pose la première question.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Ven 12 Avr - 10:56 Citer EditerSupprimer
@Lee Seo Joon
Malgré sa curiosité, Han a rapidement appris à le taire, pour le bien de sa maman. Fils unique et élevé par une mère célibataire, ainsi que ses grands-parents, il a développé une relation fusionnelle avec cette dernière. Infirmière, elle a toujours eu un emploi du temps chargé et désordonné, mais elle a toujours mis un point d’honneur à faire passer son fils en priorité. Évoquer la relation qu’elle a entretenue avec le père d’Han ravivait de mauvais souvenir. En grandissant, il a compris que ses yeux brillants chaque fois qu’il en parlait trahissaient sa tristesse. Alors, Han a appris à ne plus en parler… Bien qu’il ait de nombreuses questions et envie de savoir. Elle ne lui a donné que quelques informations, dont le nom de son père et une photo… Elle date, ils étaient tous les deux bien jeunes quand le cliché à été pris. En réalité… Ce n’est peut-être qu’une simple coïncidence. Il y a , à coup sûr, plusieurs Lee Dok Hwa dans le pays. Bien que ce prénom ne soit pas le plus courant. Pourtant, Han se laisse porter par ce désir qu’il a longtemps refoulé : savoir d’où il vient, qui est son père… Il a abandonné sa mère en apprenant sa grossesse, cela devrait lui suffire pour savoir que ce n’était pas quelqu’un de courageux… Cependant, c’est humain de vouloir construire son identité, non ? Et avec une des figures parentales absente, c’est plus compliqué.
- Je ne sais pas grand-chose non plus. Je… Je ne connais que son prénom et… J’ai une vieille photo…
Il la garde toujours avec lui, dans une poche de son portefeuille qu’il n’ouvre presque jamais. Comme talisman pour se rappeler qu’un jour il saura. Ce qu’Han ne réalise pas encore, c’est qu’il y a des vérités que l’on préférerait ignorer.
- Euh, oui, bien sûr.
Han attend que le médecin, nommé Seo Jun d’après ce qu’il a lu sur la porte avant d’entrée, reprenne la parole, mais il semble perdu dans ses pensées. Alors pour une fois, le patineur prend les devants.
- Je peux vou-… Te montrer la photo.
Il sort son portefeuille de son sac qu’il avait sur le dos en venant puisqu’il avait été autorisé à sortir et qu’il attendait seulement que la paperasse soit terminée. Han tend le cliché au jeune homme sans rien dire. Il s’est peut-être trompé… Il ne s’agit peut-être pas du même homme… Ou peut-être… Qu’il est bien plus proche d’une vérité qui va lui briser le coeur.
@Lee Seo Joon
Malgré sa curiosité, Han a rapidement appris à le taire, pour le bien de sa maman. Fils unique et élevé par une mère célibataire, ainsi que ses grands-parents, il a développé une relation fusionnelle avec cette dernière. Infirmière, elle a toujours eu un emploi du temps chargé et désordonné, mais elle a toujours mis un point d’honneur à faire passer son fils en priorité. Évoquer la relation qu’elle a entretenue avec le père d’Han ravivait de mauvais souvenir. En grandissant, il a compris que ses yeux brillants chaque fois qu’il en parlait trahissaient sa tristesse. Alors, Han a appris à ne plus en parler… Bien qu’il ait de nombreuses questions et envie de savoir. Elle ne lui a donné que quelques informations, dont le nom de son père et une photo… Elle date, ils étaient tous les deux bien jeunes quand le cliché à été pris. En réalité… Ce n’est peut-être qu’une simple coïncidence. Il y a , à coup sûr, plusieurs Lee Dok Hwa dans le pays. Bien que ce prénom ne soit pas le plus courant. Pourtant, Han se laisse porter par ce désir qu’il a longtemps refoulé : savoir d’où il vient, qui est son père… Il a abandonné sa mère en apprenant sa grossesse, cela devrait lui suffire pour savoir que ce n’était pas quelqu’un de courageux… Cependant, c’est humain de vouloir construire son identité, non ? Et avec une des figures parentales absente, c’est plus compliqué.
- Je ne sais pas grand-chose non plus. Je… Je ne connais que son prénom et… J’ai une vieille photo…
Il la garde toujours avec lui, dans une poche de son portefeuille qu’il n’ouvre presque jamais. Comme talisman pour se rappeler qu’un jour il saura. Ce qu’Han ne réalise pas encore, c’est qu’il y a des vérités que l’on préférerait ignorer.
- Euh, oui, bien sûr.
Han attend que le médecin, nommé Seo Jun d’après ce qu’il a lu sur la porte avant d’entrée, reprenne la parole, mais il semble perdu dans ses pensées. Alors pour une fois, le patineur prend les devants.
- Je peux vou-… Te montrer la photo.
Il sort son portefeuille de son sac qu’il avait sur le dos en venant puisqu’il avait été autorisé à sortir et qu’il attendait seulement que la paperasse soit terminée. Han tend le cliché au jeune homme sans rien dire. Il s’est peut-être trompé… Il ne s’agit peut-être pas du même homme… Ou peut-être… Qu’il est bien plus proche d’une vérité qui va lui briser le coeur.
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Re: La parole lontane (Seo Joon&Han) | Mer 1 Mai - 23:05 Citer EditerSupprimer
@Lee Han
Mon cœur battait à tout rompre derrière mes côtes. J’avais imaginé cet instant un milliard de fois sans pour autant oser espérer qu’il ne se réalise. Là, juste devant moi, se tenait mon frère… demi-frère plus précisément, et si je l’avais découvert au travers de mes recherches, lui semblait encore l’ignorer. J’avais mentionné le nom de notre géniteur, j’avais lancé la première bombe et je ne pouvais pas m’empêcher de m’en vouloir. Peut-être voulait-il seulement poursuivre sa vie sans avoir sur ses épaules le poids dont il ignorait encore tout ? Patiemment, j’attendais. Je ne pouvais m’engager sur cette pente s’il n’y consentait pas. Je sentis l’air s’alourdir, l’ambiance autour de nous devenir plus dense, une tension et une inquiétude partagée presque palpable. Mais si nous devions évoquer ce sujet si sensible… ne valait-il pas mieux briser cette distance imposée par une conversation un peu trop formelle. Si je suggérais de laisser tomber le vouvoiement, je fus soulagé alors qu’il acceptait. « Oh… oui, bien sûr. » lâchais-je. Je n’étais pas sûr de vouloir voir son visage. J’avais vu un nombre de cliché incalculable et avec chacun d’eux, j’avais appris à le détester en découvrant les quelques lignes du récit de sa vie, ou tout du moins d’une partie de sa vie.
Avec nervosité, je l’observais partir en quête de la fameuse photo et je me surprenais à prier de m’être trompé. Après tout, il existe nombre d’homonymes en Corée du Sud, peut-être était-ce le cas ? Je n’avais pas de frère, et lui n’avais pas pour père ce même démon… c’est tout ce que je pouvais lui souhaiter, jusqu’à ce qu’il ne me tende le cliché. Mon cœur loupa un battement et j’eus toutes les peines du monde à rester impassible. Les yeux rivés sur le papier glacé, je tentais de trouver quelque chose qui puisse le différencier, mais je devais bien m’y résoudre : Han allait bientôt découvrir que cette partie manquante de sa vie était tout sauf ce qu’il aurait pu imaginer. Difficilement, je rivais mon regard au sien. « On ne t’a jamais rien dit sur lui ? » Je lui soutirais malgré moi une nouvelle confirmation. « Je… » Je n’étais pas le mieux placer pour lui avouer cette douloureuse vérité. Après tout, je l’avais appris de la bouche de ma mère, elle m’avait elle-même avoué et conter son histoire. J’avais souffert mille mort ce jour-là, mais je savais aussi que je n’aurais pu l’apprendre de la bouche d’un étranger. « Je penses que tu devrais en discuter avec ta mère… et après ça... si tu as besoin, je serais là pour en parler. Si tu as besoin… »
@Lee Han
Mon cœur battait à tout rompre derrière mes côtes. J’avais imaginé cet instant un milliard de fois sans pour autant oser espérer qu’il ne se réalise. Là, juste devant moi, se tenait mon frère… demi-frère plus précisément, et si je l’avais découvert au travers de mes recherches, lui semblait encore l’ignorer. J’avais mentionné le nom de notre géniteur, j’avais lancé la première bombe et je ne pouvais pas m’empêcher de m’en vouloir. Peut-être voulait-il seulement poursuivre sa vie sans avoir sur ses épaules le poids dont il ignorait encore tout ? Patiemment, j’attendais. Je ne pouvais m’engager sur cette pente s’il n’y consentait pas. Je sentis l’air s’alourdir, l’ambiance autour de nous devenir plus dense, une tension et une inquiétude partagée presque palpable. Mais si nous devions évoquer ce sujet si sensible… ne valait-il pas mieux briser cette distance imposée par une conversation un peu trop formelle. Si je suggérais de laisser tomber le vouvoiement, je fus soulagé alors qu’il acceptait. « Oh… oui, bien sûr. » lâchais-je. Je n’étais pas sûr de vouloir voir son visage. J’avais vu un nombre de cliché incalculable et avec chacun d’eux, j’avais appris à le détester en découvrant les quelques lignes du récit de sa vie, ou tout du moins d’une partie de sa vie.
Avec nervosité, je l’observais partir en quête de la fameuse photo et je me surprenais à prier de m’être trompé. Après tout, il existe nombre d’homonymes en Corée du Sud, peut-être était-ce le cas ? Je n’avais pas de frère, et lui n’avais pas pour père ce même démon… c’est tout ce que je pouvais lui souhaiter, jusqu’à ce qu’il ne me tende le cliché. Mon cœur loupa un battement et j’eus toutes les peines du monde à rester impassible. Les yeux rivés sur le papier glacé, je tentais de trouver quelque chose qui puisse le différencier, mais je devais bien m’y résoudre : Han allait bientôt découvrir que cette partie manquante de sa vie était tout sauf ce qu’il aurait pu imaginer. Difficilement, je rivais mon regard au sien. « On ne t’a jamais rien dit sur lui ? » Je lui soutirais malgré moi une nouvelle confirmation. « Je… » Je n’étais pas le mieux placer pour lui avouer cette douloureuse vérité. Après tout, je l’avais appris de la bouche de ma mère, elle m’avait elle-même avoué et conter son histoire. J’avais souffert mille mort ce jour-là, mais je savais aussi que je n’aurais pu l’apprendre de la bouche d’un étranger. « Je penses que tu devrais en discuter avec ta mère… et après ça... si tu as besoin, je serais là pour en parler. Si tu as besoin… »
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