ootd | Le bruit de la pluie qui tombait était un fond sonore apaisant, Qin Tian avait l'impression que le battement dans ses tempes et derrière ses yeux se calmait un peu. Le ciel était bleu pourtant. L'air était frais mais le temps était clair, le soleil brillait sur la rue. Le clapotement de la pluie venait simplement de ce qu'il écoutait dans ses écouteurs, espérant que ce bruit blanc couvre les voix, le claquement des tasses et plateaux sur les tables ainsi que les sons des machines qui fonctionnaient dans le café. La caféine était réputée pour aider avec les maux de tête, et en plus des choses qu'il avait déjà pu prendre pour s'apaiser, il n'était pas contre un petit coup de pouce supplémentaire. Sa tasse fumait encore bien qu'il eut déjà consommé la moitié de son café. Les lumières l'agressant, au lieu de passer le temps sur son portable, il griffonnait sur un carnet usé des idées pour ses prochaines vidéos. Qin Tian n'était pas la personne la plus organisée qui soit mais pour sa vie de créateur de contenu, il parvenait à maintenir une avance allant de deux à trois semaines selon les périodes. Son carnet contenait autant d'idées de vidéos que de pensées vagabondes qu'il couchait sous forme de mots perdus ou de dessins qu'il venait spontanément coucher aux coins des pages. Alors qu'il mettait une touche finale aux fragments de cristaux qu'il venait de dessiner, il vit sa cousine arriver avant de réellement la voir entrer dans l'établissement. Une énergie aussi électrique, qui d'autre cela pouvait-il être que Meil Li ? Il la laissa passer sa commande et la recevoir, la détaillant avec une attention particulière et lorsqu'elle était sur le point de trouver une table, il l'interpella enfin. « ā-Li ! » Il fit un petit signe de la main à la jeune femme. « Salut ! » Et avec tout le cérémonial qui leur correspondait, il dégagea son sac de la chaise en face de lui et fît un peu de place sur la table. Qin Tian était certain que si sa cousine avait pu marcher en reculant alors qu'elle s'approchait de sa table, elle l'aurait fait. Il ignorait si inviter la chinoise à le rejoindre était une bonne idée pour sa migraine naissante ou non mais elle restait sa cousine. Avec son sourire habituel, il l’accueillit lorsqu'elle arriva à sa hauteur. « Tu tombes bien ! Pour ma prochaine vidéo, tu préfères la fabrication de charmes ou un nettoyage énergétique ? » Son œil brilla avec une intensité renouvelée. « Ce qui ne te ferait pas de mal d'ailleurs. » Il reprit sa tasse, buvant une nouvelle gorgée de son café, attendant la réponse de Mei Li avec un réel intérêt, s’apprêtant à cocher ou barrer une de ses idées selon sa réponse.

ootd |S'il y a bien quelque chose dont meili ne peut pas se passer, c’est de sa dose de caféine pour commencer la journée. Le problème ici, est qu’elle n’a pas pu prendre son deuxième café pour démarrer comme il se doit car la machine à côté de sa salle de cours a décidé de tirer sa révérence pile avant le début de celui-ci. Autant dire qu’il était plus sage pour quiconque de ne pas lui adresser la parole sous peine de mise à mort immédiate et sans sommation. Encore heureux donc, qu’elle n’avait qu’un cours ce matin et qu’elle ne reprenait pas avant le milieu de l’après-midi. Joie de ce début d’année encore tranquille. Ce cours soporifique à souhait enfin terminé, meili n’a aucune envie de faire le tour de toutes les machines ni de se trimballer jusqu’à la cafétaria pour qu’on lui offre un liquide insipide qui ne fera que renforcer son irritation. Au point où elle en est, autant se prendre un véritable café digne de ce nom et de se poser pour le savourer et profiter d’un moment de calme hors des murs du campus. Ses pas la menant instinctivement au hibiscus coffee shop, où elle a l’habitude d’aller avant de retourner au dortoir goguryeo. Seulement rien ne se passe vraiment comme prévu, pour changer, tiens. Et sa tranquillité va être de bien courte durée. Qu'est-ce que c’est que tout ce monde ? En effet, sa boisson en main, meili traverse la salle pour aller se poser seulement une voix bien familière l’interpelle. Feignant l’indifférence et la surdité elle continue d’avancer, on ne sait jamais. seulement force est de constater qu’il n’y a de la place nul part. Soupirant sans aucune retenue, meili finit par se tourner vers son charmant cousin. Bon et bien réunion de famille plus tôt que prévu alors qu’elle n’a pas encore tous les sens d’assez réveillés pour supporter ça. « de tous les cafés de la ville il a fallu que tu choisisses celui là hein. à croire que tu l’as fait exprès. Tu l’as vu dans ta boule de cristal ? » c’est marmonné entre ses dents mais elle finit tout de même par s’asseoir en face de qintian. contraste saisissant entre ces deux-là alors qu’elle prend une première gorgée de sa boisson. Peut-être que l’amabilité lui reviendra à la fin de son café, en attendant son cousin allait devoir subir sa mauvaise humeur habituelle. Fronçant les sourcils, ses yeux alternent entre le carnet son cousin absolument pas préparé pour écouter ses délires cosmiques. « qu’est-ce que tu veux que ça m’fasse sérieusement ? » se massant l’arête du nez dépitée, elle lui lance un regard noir. « garde tes tours mystiques pour des âmes en perdition ça marche pas avec moi. » sachant qu’elle ne croit absolument pas à toutes ses bêtises et qu’elle a envie de rire au nez de tout ceux qui peuvent tomber dans le panneau. Soupirant de nouveau elle finit par demander de but en blanc « qu’est-ce que tu fais là, t’as pas une boutique à gérer ? »

ootd | Les maux de tête étaient monnaie courante pour Qin Tian. Il savait que les meilleurs remèdes pour lui était du calme, d'éviter les stimuli sensoriels le plus possible et un petit mélange d'antidouleurs et de caféine. Ce n'était donc pas forcément l'idéal de rester dans le café mais le médium n'avait pas eu envie de rester enfermé dans son appartement malgré le battement dans ses temps et derrière ses yeux. L'idée lui semblait étouffante, il avait eu envie et besoin d'air. Du coup, avait-il envie ou besoin de compagnie dans cet état ? Pas certain. Mais l'aura de Mei Li lui avait sauté aux sens et il n'avait pas résisté à l'envie de l'interpeller. S'interrompant dans les dessins qu'il gribouillait sur son carnet autour de ses bribes d'idées, il leva les yeux à la remarque de sa cousine. « Et oui ce café. À croire que les énergies voulaient que je sois ici aujourd'hui. » Parce que Qin Tian ne croyait pas vraiment au hasard, il devait y avoir un sens à sa rencontre avec sa cousine ce jour-là. Les coïncidences, très peu pour lui. Bon, vu la réponse de la jeune femme, ce n'était définitivement pas pour qu'elle l'aide avec sa carrière de vidéaste qu'ils se retrouvaient là tous les deux. Il devait y avoir un autre dessein à cette rencontre. Il haussa les épaules, habitué aux refus, aux remarques de sa cousine ainsi qu'à ses énergies plutôt sombres. Il retourna à son petit dessin après avoir pris une gorgée de son café. Qin Tian entendit bien la question de sa cousine, il ne releva pas la tête de son carnet pour autant, continua son « doodle » de cristaux. « 'Ma m'a donné la journée. Elle a douté de mon efficacité aujourd'hui. » À juste titre, il devait bien le reconnaître. « Du coup, j'essaie de travailler ma deuxième carrière. » Malheureusement pour lui, avec un tel mal de tête, à part faire une liste d'idées, il était incapable de filmer. « Et toi, tu viens souvent ici ou je dois ta présence délicieuse aux astres ? »

ootd |Meili lève de nouveau les yeux au ciel, soupirant sans aucune retenue. Qintian la connait suffisamment pour savoir qu’elle est incapable de démarrer la journée sans une dose indécente de caféine dans le sang. Pire. Elle devient même la personne la plus désagréable à des kilomètres à la ronde s’il s’avère que sa journée ne commence pas de la bonne manière. Comme ce matin donc, pour que meili ronchonne encore, agacée. « tes énergies n’ont rien à voir là-dedans. J'avais besoin d’un café et ces foutues machines marchent quand elles ont le temps. » ou peut être que le nombre de fois où elle passe devant augmente les probabilités de tomber sur celles où elles ne fonctionnent pas, contrairement à la majorité des personnes à peu près normalement constituées. Et si on peut penser que meili et qintian sont toujours en train de se tirer dans les pattes, c’est partiellement vrai. En réalité, si une autre personne que son cousin l’avait interpellé de cette manière ce matin alors qu’elle est de si mauvaise humeur, elle aurait sortie la carte ghosting extrême sans accordé un seul regard à l’individu en question. Le fait qu’elle se soit même assise à sa table en dit long quand on la connait un minimum. Sourcils toujours froncés de frustration, meili boit son café à une vitesse éclair. Presque la moitié de ce carburant vital y passe. Et c’est psychologique, placebo peut être, ce qu’on veut, mais l’effet est presque immédiat. Meili se décrispe, un peu. C’est subtil, mais c’est là. Et finalement, ses yeux se reposent sur son cousin avant d’enfin daigner répondre à sa question. « hm. L'hibiscus est à côté du dortoir goguryeo, donc oui, ça m’arrive. »> ses yeux glissent sur le carnet de qintian qui gribouille elle ne sait quoi avant de remonter se perdre dans les gens présents pour se poser sur son téléphone. Presque comme si elle attendait quelque chose ou quelqu’un alors qu’elle sait pertinemment que ce qu’elle cherche n’est pas là. Son regard noir retombe sur qintian avant de soupirer. Elle sait qu’il souffre de migraines régulièrement, et il n’a pas besoin de le mentionner pour deviner que c’est surement ce qu’il sous-entend. Elle ne relève pas, en revanche elle le fixe d’un air presque dépité. « et t’as pas trouvé plus calme comme endroit ? » sa manière à elle de dire les choses. Et force est de constater que meili est un poil plus agréable que d’habitude ces derniers temps. Ce qui, en soit, n’est pas difficile quand on la compare à l’horreur imbuvable et monstrueuse qu’elle était ces derniers mois. Ses ongles parfaitement manucurés tapent le gobelet de son café tandis que ses yeux reglissent de nouveau sur son téléphone dont l’écran vient de s’allumer. Le récupérant d'un geste rapide. Soupirant d’agacement face au message qui n’est pas du tout celui qu’elle voulait. Foutue publicité dont elle n’a rien à faire. Reposant son téléphone sur la table, ses yeux plongent en plein dans ceux de qintian qui la fixent un peu trop intensément à son gout. Les warning de meili s’activent alors qu’elle lance, sourcils froncés « quoi ? » ses mécanismes de défense se déclenchant à la vitesse éclair parce qu’elle connait suffisamment son cousin pour savoir qu’il va encore lui sortir un de ces délire cosmique.  

ootd | Si Qin Tian avait reçu une pièce à chaque fois que sa cousine avait levé les yeux au ciel ou soupiré en s'adressant à lui, il serait riche. Heureusement, ce n'était pas ce qui l'intéressait dans la vie. Mei Li était terriblement terre à terre, avec un grand intérêt pour le concret. En cela ils étaient très différents et plus ils s'étaient affirmés en tant qu'individus en grandissant, plus leurs points de vue s'étaient éloignés et eux aussi dans un sens, par la force des choses. Qin Tian haussa simplement les épaules en entendant sa cousine se moquer des énergies, il en avait l'habitude et lui restait persuadé qu'elles avaient toujours un rôle plus ou moins important derrière chaque événement. Il s'amusa d'ailleurs à la provoquer un peu à ce sujet. « Ah si tu viens souvent, c'est que j'ai dû sentir un reste d'énergie de ma chère cousine, familier et si réconfortant c'est pour ça que je me suis arrêté là ! » Et même s'il le disait pour jouer avec sa patience, le médium se disait qu'il y avait sans doute un peu de vrai derrière ses paroles. Surtout qu'il s'était arrêté là un peu par le fait d'avoir simplement suivi ses propres pas, au hasard. Pour répondre à la question de sa cousine, il retira son casque et le plaça rapidement sur les oreilles de Mei Li. L'espace de quelques instants, à son tour, elle fût coupée du bruit du café avec simplement le son de la pluie qui l'englobe. Il coupa ensuite la piste sur son téléphone et récupéra son casque. « Il y a juste la lumière contre laquelle je ne peux rien faire mais ça reste assez tamisé ici. » Il reprit une gorgée de son café, n'ajoutant rien de plus puisque sa cousine ne lui répondit pas, occupée à se jeter sur son téléphone. Si Mei Li pouvait parfois avoir des comportements que lui jugeait bizarre, se ruer sur son mobile comme une adolescente n'était vraiment pas dans les habitudes de la jeune femme. Reportant sa tasse à ses lèvres pour cacher son petit sourire, il la regarda soupirer agacée pour reposer l'appareil sur la table. Lorsque leurs regards se croisèrent, le médium reposa sa tasse, son sourire ne disait rien de bon. « Ce n'était pas la personne dont tu attendais des nouvelles ? » Il posa son menton dans son coude, détaillant Meil Li et en ouvrant ses sens. Après quelques instants, il écarquilla les yeux, comme si ses radars avaient bien détecté quelques choses. « Oh non... Quelle est la pauvre âme qui a besoin d'un bon nettoyage ?! » Au-delà de la plaisanterie, sa cousine et les histoires de cœur, c'était compliqué et il comprenait bien pourquoi. Il était donc curieux mais aussi un brin sur la défensive, prêt à sonder les personnes pour qui Mei Li prenait le risque de se rendre vulnérable et qui n'avaient pas intérêt à vouloir en profiter.

ootd |Difficile parfois d’imaginer que ces deux-là sont de la même famille. Des caractères si différents. une manière de voir les choses qui n’a rien à voir. Il n’en a pas toujours été ainsi pourtant. Mais on ne peut pas vraiment dire que ces deux-là ont eu une vie facile. Sur des aspects bien différents, certes, mais la vie ne leur a pas vraiment fait de cadeaux dans bien des domaines. Et parfois les blessures sont si profondes qu’elles poussent dans des retranchements forcés pour se protéger. Qintian et meili ont réagi de manière drastiquement différente aux coups durs qui leur ont été infligés. meili a juste repoussé le monde et refusé de finir blesser à nouveau quitte à blesser elle-même. Prenant une nouvelle gorgée de son café qui descend bien trop vite, elle roule de nouveau des yeux face à sa remarque parce qu’elle n’y croit pas une seconde. Ce café est le plus proche de son dortoir, il ne faut pas être une lumière pour se douter qu’il y a de fortes chances qu’elle y passe de temps en temps. Ses yeux scrutent qintian qui lui explique la véritable raison de sa venue avant qu’elle ne lui fasse remarquer qu’il y a des endroits bien plus tranquille que ça quand on est sujet à des maux de têtes. Et elle n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive qu’elle se retrouve avec le casque de son cousin sur la tête. Et la surprise doit se lire sur son visage l’espace d’une seconde avant de retrouver sa neutralité. Passant du brouhaha ambiant au plus grand des calmes. Le doux son de la pluie venant chatouiller ses oreilles. Et elle ne peut que comprendre le choix de son cousin, parce qu’il n’y a rien de plus agréable que de se couper du monde quand c’est nécessaire. C'est presque frustrant de retrouver le bruit de la foule une fois que qintian a récupéré son bien. « hm. c’est quoi la marque de ton casque ? » ses yeux glissent sur l’objet en question, parce qu’elle n’hésiterait pas une seconde à s’en acheter un juste dans le but de s’isoler quand c’est nécessaire. Le sien est bien, mais il n’a pas la couverture aussi optimale que celui-là. Reportant son attention sur son café, ses yeux accrochent l’écran de son téléphone qui s’illumine. Lâchant un soupir agacé loin d’être discret quand le nom affiché sur l’écran n’est pas celui qu’elle attendait. Se figeant face au regard inquisiteur de son cousin. Foutue énergie à la con. Persuadée qu’il va lui sortir un délire lunaire sur ses ondes qui dégagent elle ne sait trop quoi. Se braquant instantanément face à ce sourire annonciateur de remarques qui, elle le sait, vont lui déplaire. « de la pub’ comme d’hab. Ça me gonfle.  » qu’elle tente d’esquiver. mais ses sourcils se froncent, et cette fois elle sait qu’elle est foutue. Elle le voit sur son visage. Et il n’en faut pas plus pour que meili parte au quart de tours bien plus facilement que d’habitude. « de quoi tu parles ? mêle toi de ce qui te regarde. » ses yeux lancent des éclairs et pourtant elle esquive son regard qui elle le sait, est capable de deviner bien plus que la plupart des gens. il va lui dire qu’elle suinte elle ne sait quelle énergie par tous les pores de sa peau. Et c’est ce qui rend les choses compliquées. À quoi bon nier, il a deviné. Seulement, elle n’a aucune envie d’aborder le sujet jonah. Pour la simple et bonne raison que c’est bien trop complexe.. même pour elle. et qu’elle ne veut pas voir le jugement dans les yeux de son cousin non plus. Des années qu’elle se refuse quelconque sentiment, bien planquée derrière ses murailles infranchissables et pourtant il a tout explosé en un claquement de doigt. Peut-être que c’est elle qui a besoin d’un bon nettoyage, finalement. Pire encore quand on sait qu’il représente tout ce qu’elle ne voulait surtout pas. Alors il n’y a rien de pire que l’appréhension de savoir que qintian puisse lui mentionner ce qui la terrifie le plus : marcher exactement dans les traces de sa mère, subir la même chose et devenir comme elle. alors elle préfère prendre les devants, parce que l’offensive agressive a toujours été sa meilleure défense « vas-y, dis ce que tu penses.. fais toi plaisir. » Et les remparts sont déjà relevés. Prête à contre attaquer pour se protéger.  

ootd | Leurs différences allaient jusqu'à leurs goûts musicaux. Non pas que Qin Tian passait son temps à écouter le son de la pluie ou le son de la nuit dans son casque. Il aimait aussi la musique, moins que sa cousine, c'était certain. Il aimait aussi le rock, plutôt modéré. Mei Li semblait aimer les sons plus rudes que le médium, sans doute un moyen d'extérioriser ce qui était plus sombre en elle. Une noirceur que Qin Tian pourrait entièrement avoir également s'il n'avait pas été élevé au sein du foyer qui était le sien, les Wu ayant décidé de se tourner vers les énergies positives plutôt que de rester bloqués dans les épreuves qu'ils avaient été obligés de traverser. Ils avaient aussi leurs propres traumatismes, mais un peu de répression et beaucoup de focus sur le Monde et le tour était joué, n'est-ce pas ? Il récupéra son casque avec un sourire savant. Sa cousine aimait aussi se couper du monde mais c'était plus parce qu'elle le détestait plutôt que préserver sa boîte crânienne de vilaines migraines. « C'est un Bose QuietComfort Ultra. Ça vend du rêve un nom pareil non ? » Et s'il était honnête, c'était ce nom qui promettait une tranquillité parfaite qui avait séduit le chinois plus que les avis d'usagers ou même le prix. D'ailleurs, il était plutôt fier d'avoir pu se l'offrir grâce à ses revenus des vidéos. Il n'eut pas le temps de s'en vanter, pas que ce soit son genre, que le comportement de Mei Li l'interpella. De la pub ? Il avait connu sa cousine plus convaincante. Tout comme sa colère à son encontre avait déjà été plus persuasive. Pour le coup, elle ne parvint qu'à attiser davantage la curiosité du médium. Surtout qu'elle évitait son regard, et qu'on se le dise, Mei Li n'était pas une femme qui baissait les yeux. C'est quand il entendit sa réplique agressive que quelques petites choses se mirent en place dans l'esprit de Qin Tian. « Qu'est-ce que tu veux que je pense ? Et qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Si le chinois était ouvert au monde, aux autres (ce qui n'était pas forcément réciproque) et aux sentiments, sa cousine était bien plus fermée. Ils avaient tous les deux un système de protection mais il n'était pas le même. Celui de Mei Li était anti-intrusion. Si personne n'approchait, qui pourrait la blesser ? D'aussi loin qu'il y pensait, jamais il ne l'avait entendu parler de ses histoires sentimentales (pas qu'il ait beaucoup parlé des siennes non plus) et il voyait sa réaction comme un aveu. Loin des énergies douces et sucrées des amoures habituelles, Mei Li avait l'air si amer. Il devinait pourquoi même si elle et lui n'avaient jamais eu ce genre de conversations à cœurs ouverts. « Tu sais que si tu attends un reproche ou un jugement, ce n'est pas avec moi que tu l'auras . » Il inclina la tête légèrement, fronçant un peu les yeux car ce mouvement réveilla une pointe de douleur dans ses tempes. « Qu'est-ce que tu voulais entendre ? » Il vint appuyer son menton au creux de sa main, pour soutenir sa tête lourde. « C'est toi en fait qui a besoin d'un nettoyage énergétique. » Si elle l'envoyait bouler, là il l'avait cherché.

ootd |Ses yeux glissent sur le casque de son cousin, retenant parfaitement le nom. Meili ne manquera pas d’aller jeter un oeil, et pourquoi pas, s’en prendre un. Peu importe le prix. Ce n’est pas comme si elle en avait quelque chose à faire. Le compte en banque de meili possède des zéros à son actif bien plus qu’indécent alors qu’elle n’a jamais travaillé de sa vie. Héritage même d’un père qu’elle ne voit jamais. Qui l’a toujours couvert de cadeau et d’argent pour palier à son absence sans réellement comprendre le coeur même du problème. Et si meili a longtemps ignoré ces présents, elle en profite désormais sans se priver. Et puis la situation va prendre une tournure à laquelle meili ne s’est pas vraiment préparée. Parce qu’elle non plus, ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. Que le regard de qintian vaut milles mots. Et son sourire en coin ne fait que confirmer qu’il se doute de quelque chose. et au lieu de jouer la carte de l’indifférence, meili a relevé les remparts plus haut et plus vite que prévu. Achevant de se vendre elle-même.. Alors elle se braque, bien évidemment. Se protège de ses potentiels sous-entendus qui vont forcément arriver. Prend les devants sur ce qu’il pourrait bien lui dire. Parce que ce qui est en train de se passer est tout ce dont elle tentait de se protéger. Dont elle ne voulait plus jamais entendre parler. Et pourtant elle est en train de s’enfoncer droit dans tout ce qu’elle réprouve. Et si les relations amoureuses sont une chose, tout ce que représente jonah est ce qui a pourtant bercé toute sa vie. Et elle s’attend presque à ce qu’on lui souffle au creux de l’oreille que les chiens ne font pas des chats. Qu'elle subira la même chose et finira comme sa mère alors qu’elle a été la victime même de ce type de relation. Pourtant les reproches ne viennent pas. Les moqueries non plus. Ses yeux noirs le fixent sans rien dire quelques secondes. « oh je ne sais pas. Ton éternel discours sur les astres cosmiques, tes énergies dans l’air ou tous tes trucs mystiques. » elle joint la parole avec un mouvement de main dans les airs. elle s’attendait vraiment à ce qu’il lui sorte quelque chose sur ce qu’elle dégage, et elle n’a aucune envie de l’entendre. « étonnant, tu as toujours quelque chose à dire normalement. » c’est moins sec qu’au début. Parce qu’au fond, même si elle ne l’avouera jamais, qintian n’a jamais été mauvais avec elle et est surement la personne qui la connait le mieux. et contrairement à ce qu'on pourrait croire, celle que meili apprécie le plus aussi, au fond. Seulement, peut-être que s’il savait dans quoi elle vient de s’embarquer il en aurait des choses à dire sur le sujet justement. ses ongles manucurés rebondissant contre la table, agacée.  Pourtant il marque un point. C'est peut-être elle qui a vraiment besoin d’un nettoyage pour se laisser embarquer là-dedans. Pour ressentir tout ça. Sauf qu’elle ne lui fera pas le plaisir de l’avouer à haute voix. « oh mais change de disque ! un nettoyage énergétique ? C'est ça ta solution ? et tu vas aussi me faire tirer les cartes pour me dire que je fonce droit dans le mur ? » elle se vend et ne cherche même pas à nier parce qu’elle sait parfaitement qu’il a deviné. avec un claquement de langue agacé, meili s’adosse à sa chaise en croisant les bras. « je suis venue pour boire un café, pas pour pour me prendre tes commentaires. »  sa colère à son encontre a déjà été plus persuasive parce qu’il faut être honnête, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, ou plutot, elle ne veut pas l’assumer parce qu’elle le sait parfaitement et que ça la terrifie. Et elle a beau ne pas croire le monde dans lequel baigne qintian, il y a pourtant une petite voix qui lui dit que s’il s’amusait à lire elle ne sait trop quoi dans tous ses tours de magie, il en  serait forcément annonciateur d'un truc apocalyptique. que ce dans quoi elle est en train de s’embarquer la mènera forcément à sa perte. Et ça l’énerve rien que d’y penser.