Il y a parfois des choses qu'on ne s'explique pas. Des opposés qui s'attirent et des amitiés infaillibles qui naissent. On ne choisit pas sa famille il parait. Mais ce qui est sûre, c'est que tu seras toujours mon seul et unique choix bro.  

   

Comme à mon habitude, j'avais passé mon samedi après-midi à m’entraîner avec les membres du crew dont je faisais partie depuis quelques temps déjà... Récemment, nous avions commencé à bosser sur une toute nouvelle chorégraphie et, en à peine une petite demi-journée, celle-ci avait pas mal avancé. De quoi, donc, permettre à une grande majorité d'entre nous de quitter la salle de danse, envahis par un certain sentiment de soulagement et de contentement suite au travail que nous avions fourni durant ces quelques heures. Bon, bien sûr, personnellement, je pensais qu'il y avait encore certaines choses à améliorer et, en parfait perfectionniste que j'étais – surtout lorsqu'il s'agissait de la danse – j'étais loin d'être pleinement satisfait de notre performance, convaincu que l'on pouvait faire beaucoup mieux. Mais ça, ce n'était que mon avis. Et, bien évidemment, je ne visais pas seulement mes coéquipiers en disant qu'il y avait des choses à améliorer. Je savais que, de mon côté, certains des pas que j'avais exécuté n'étaient pas parfaits et qu'il fallait absolument que je bosse dessus. Mais pas tout de suite... J'avais besoin de repos et je comptais sur cette fin de journée et la journée suivante pour pouvoir me reposer comme il se doit, afin d'être de nouveau d'attaque pour une prochaine semaine qui s'annonçait aussi chargée que les autres. De ce fait, arrivé devant l'immeuble où se trouvait l'appartement que je partageai avec mon cousin, Park In Su, je me garai rapidement, sortis de la voiture avant de la verrouiller et m'empressai de passer la porte du hall d'entrée. J'étais impatient de prendre une petite douche, histoire de me débarrasser de toute la sueur que j'avais accumulé durant ces quelques heures, mais également de me poser sur le canapé devant la télé, un paquet de gâteaux ou de sucreries dans les mains. Toutefois, après avoir enfoncé la clé dans la serrure, je remarquai que la porte de l'appartement était déjà ouverte... In Su devait sûrement être là. Poussant donc la porte, je m'attendais à voir mon cousin, complètement affalé sur le canapé à mater une émission tout ce qu'il y a de plus dépourvu d'intérêt mais au lieu de ça je me retrouvais dans un appartement, pratiquement plongé dans le noir car seulement éclairé par quelques bougies disposées ici et là... What ? Étais-je bien dans le bon appartement ? Quelque peu sceptique, je levai la tête vers le nombre qui se trouvait sur la porte d'entrée... Bah ouais... C'était bien notre appartement. Haussant alors légèrement les sourcils, je fermai la porte après être entré et fis quelques pas dans la pièce, déposant dans un coin mon sac de sport, avant de demander... « In Su ? T'es là ? » Question idiote, en somme, mais je me devais de la poser tellement la situation était... bizarre. Si ça se trouvait, mon cousin attendait une nana. Ce qui expliquerait la présence de bougies... Quoique... Je pense qu'il m'aurait quand même prévenu si c'était le cas et m'aurait sûrement demander de lui laisser l'appartement pour la soirée. Mais passons. Me débarrassant de mes chaussures, j'avançai doucement dans la pièce mais me stoppai net dans mon élan lorsque j'aperçus mon cousin, assis dans une position propice à la méditation et les yeux fermés. « Mais qu'est-ce que tu fous, encore ? » Ouais... Qu'est-ce qu'il foutait assis par terre, au milieu de la pièce principale, cet idiot ?

Il y a parfois des choses qu'on ne s'explique pas. Des opposés qui s'attirent et des amitiés infaillibles qui naissent. On ne choisit pas sa famille il parait. Mais ce qui est sûre, c'est que tu seras toujours mon seul et unique choix bro.  

Qu'avais-je fait au bon Dieu pour mériter un tel idiot en guise de cousin ? Franchement... C'était à se le demander, parfois... Peut-être avais-je déclenché une guerre ou, pire, ordonné un génocide, dans une vie antérieure ? Qui sait ?! Ça expliquerait beaucoup de choses, en tout cas. A commencer par le fait qu'on veuille autant me le faire payer, en me collant un gugus comme lui dans la famille. Je vous jure... Regardant mon cousin, une expression légèrement blasée accrochée au visage, je laissai finalement échapper un soupir lorsqu'il m'affirma méditer. « Toi, tu médites ? » répétai-je alors, moqueur et pas crédule pour un sou, avant de lâcher dans un soupir... « Cette bonne blague... » Est-ce que c'était possible, même, pour Park In Su de rester en place plusieurs minutes ? Je ne crois pas non... Pourtant, la méditation demandait une certaine maîtrise de soi et je doutais fortement que l'enfant, ici présent, soit capable d'une telle prouesse. Quoique, son air sérieux sur le visage parvint tout de même à me faire douter l'espace de quelques secondes. Mais seulement quelques secondes, hein... On parlait d'In Su, après tout. Mais soit. Levant les yeux au ciel, je finis par arquai légèrement un sourcil quand il reprit la parole. Si moi j'avais besoin de méditer ? Je ne crois pas, non... Ce dont j'avais besoin, là, maintenant, c'était surtout de me remplir l'estomac et de m'affaler comme un gros sur le canapé. Mais allez enlever une idée de la tête de mon cousin lorsque celle-ci est déjà bien ancrée. En effet, voila qu'il me demandait à présent de jouer à l'apprenti bouddha avec lui. Comme si j'avais que ça à faire... En plus, pour quoi ? Pour que Monsieur me prépare à manger ce soir ? Qu'est-ce qu'il était comique... Venant d'une autre personne, j'aurais certainement dit oui tout de suite. Mais In Su... « Je ne pense pas qu'on ait la même définition du mot apprécier... Surtout si tu comptes me préparer tes pavés de tofu dégueulasses, là... » Au moins, ça avait le mérite d'être clair, pas vrai ? Non mais, fallait me comprendre aussi... Sa bouffe bio, j'en pouvais plus. Je saturais... Et pourtant, oui pourtant... Voila que lorsqu'il me demanda d'enlever mon tee shirt, je m'exécutai dans la minute. Complètement paradoxal comme comportement, je l'avoue... Je le trouvais con – c'était le cas de le dire – et, pourtant, je me laissais toujours embarquer dans ses débilités. Mais c'était bien le seul qui parvenait à me faire faire ce genre de choses... Vraiment le seul. L'observant faire le tour de la pièce, une coupelle dans la main, je laissai de nouveau échapper un soupir. « Bon, dépêche... J'ai pas que ça à faire. J'ai pas bouffé et j'ai faim... » J'aurais aussi pu refuser sa proposition et aller me goinfrer dans la cuisine, comme toute personne normalement constituée l'aurait sûrement fait à ma place. Mais non... Encore une fois, et paradoxalement, il fallait toujours que je suive mon cousin dans ses délires. Pourquoi ? Allez savoir...

Il y a parfois des choses qu'on ne s'explique pas. Des opposés qui s'attirent et des amitiés infaillibles qui naissent. On ne choisit pas sa famille il parait. Mais ce qui est sûre, c'est que tu seras toujours mon seul et unique choix bro.  

Je ne sais pas comment In Su faisait pour toujours m'embarquer dans ses conneries... Sûrement le fait qu'il soit mon cousin qui jouait en sa faveur ? Ouais ! Cela ne pouvait être que ça... Je n'aurais pas accepté de jouer à l'apprenti bouddha s'il avait été question d'une autre personne... Quoique. Peut-être que Baekie serait parvenu à me faire faire une idiotie pareille. Mais ce n'était pas son genre de s'adonner à de telles activités. La méditation, sérieux... Il en avait de bien bonne, mon cousin, quand même. Mais soit. A présent torse nu, je regardai ce dernier faire le tour de la pièce avec ses huiles qui me donnaient envie d'éternuer à chaque fois que leur odeur me parvenait aux narines. Ça ne puait pas mais franchement... C'était beaucoup trop. Comme voulait-il que je reste en place alors que j'avais envie de me gratter le nez toutes les deux secondes. Aish... « Mon havre de douceur... Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme connerie, parfois... » déclarai-je dans un soupir, une expression légèrement moqueuse sur le visage, avant de m'asseoir sur le sol. Mon cousin vint ensuite en faire de même, après avoir répandu toutes ses huiles dans la pièce, et, levant les yeux au ciel, j'arquai faiblement un sourcil en le voyant prendre cette activité aussi sérieusement, avant de lui répondre sur un ton faussement agacé... « Ce steak, je serais déjà en train de le bouffer si tu m'obligeais pas à faire tes conneries... » Obliger était un bien grand mot, quand même. Quoique... Si j'avais refusé, je doutais fortement que l'individu qui me sert de cousin aurait abandonné si facilement et m'aurait laissé tranquille. Décidant donc de jouer le jeu – ou pas – j'imitai mon cousin et fermai les yeux, non sans toutefois laisser échapper un soupir... Je me répétais certainement mais bon sang ! Pourquoi fallait-il toujours que je le suive dans ses plan foireux ? Franchement... D'ailleurs, au bout de quelques minutes, je sentais déjà l'impatience grandir en moi. Après cet entrainement de danse qui, comme tous les autres, avait été des plus exténuants, une telle activité aurait sûrement dû m'endormir. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de gigoter sur place et, finalement, même mes efforts pour me concentrer ne payèrent pas puisque je finis par ré-ouvrir les yeux, avant d'observer mon cousin. Celui-ci semblait totalement reposé et, je l'avoue, c'était assez bizarre de le voir aussi calme. Levant alors de nouveau les yeux au ciel, je jetai rapidement quelques regards furtifs dans la pièce et reportai finalement mon attention sur mon aîné quand il me demanda si ça allait. « Hm.. » me contentai-je alors de lui répondre. Qu'est-ce qu'il voulait que je lui dise ? « Trop cool, super, j'adore la méditation ! » ? Aish... J'avais l'impression de perdre mon temps et mon estomac, lui, commençait à réclamer de quoi le remplir. Merde quoi ! Je n'avais pas bouffé depuis plusieurs heures, mon entrainement m'avait vidé de toutes mes forces et je me retrouvais pourtant, là, assis sur le sol de mon salon, à méditer – enfin, à faire semblant – car mon cousin s'était trouvé une nouvelle lubie à laquelle il souhaitait m'initier. Mais j'en avais pas besoin de sa méditation, moi ! J'étais parfaitement en accord avec moi-même... Décidant cependant de refermer les yeux, je portai ma main à mon estomac et grimaçai légèrement quand celui-ci se remit à gargouiller. « Ça va durer encore longtemps ? » Quel impatient je faisais. J'avais presque l'impression d'être l'un de ces enfants qui passent leur temps à demander « On arrive quand ? » en voiture alors que le trajet vient à peine de commencer. « J'ai faim... » lâchai-je alors, dans un faible murmure, quelque peu râleur... Franchement, si ce que mon cousin avait l'intention de me cuisiner après était dégueulasse, il est clair que j'allais le frapper. Je méritais un festin, après avoir accepté de jouer le jeu pour ses conneries...

Il y a parfois des choses qu'on ne s'explique pas. Des opposés qui s'attirent et des amitiés infaillibles qui naissent. On ne choisit pas sa famille il parait. Mais ce qui est sûre, c'est que tu seras toujours mon seul et unique choix bro.  

Le bruit des chapelets combiné au cri que poussa mon cousin me fit légèrement sursauter et j'ouvris alors définitivement les yeux. Las, je laissai ensuite échapper un faible soupir et arquai faiblement un sourcil aux paroles du Pyobeom. « Je ne te demande jamais rien » ? Il était sérieux, en disant ça ? Hm... Certainement pas. Il était seulement en train de blaguer, c'est tout... Il n'y avait que ça qui pouvait expliquer que de tels mots soient sortis de sa bouche, de toute façon, parce que ce mec passait sa vie à me demander tout et n'importe quoi et affirmer le contraire, et ce, de façon si sérieuse serait vraiment faire preuve de mauvaise foi. D'ailleurs, en parlant de mauvaise foi, il était tout à fait légitime que j'en fasse preuve, également. Je venais de sortir d'un entrainement des plus crevants et cet idiot trouvait encore le moyen de m'embêter avec ses histoires de méditation. J'étais exténué, j'avais faim et il me demandait de me concentrer pour pouvoir oublier que c'était le cas ? Quelle bonne blague... Les grands moines procédaient peut-être comme ça pour oublier que leur estomac avait besoin d'être nourri mais moi, personnellement, je n'avais aucunement l'intention de me laisser aller à une grève de la faim. Pour quelle raison le ferais-je ? Mon frigo était rempli et je n'avais aucune cause à défendre alors pourquoi apprendre à contrôler sa faim en méditant ? J'avais, à ma disposition, toute la nourriture que je souhaitais... Puis, pour ce qui est de la danse, je m'en sortais très bien, jusqu'à maintenant. Même plus que bien... Et pourtant, je n'avais jamais fait de méditation. C'était pour les faibles, ça, de croire qu'une puissance sortant de je ne sais où serait capable de nous aider pour ce genre de choses. Un peu comme le fait de s'en remettre à la chance... Moi, j'en avais pas besoin. Je me débrouillais très bien sans... Toutefois, haussant faiblement les épaules, je m'abstins de relever les paroles de mon cousin. Le mec commençait à prendre pour exemple un manga alors je préférais le laisser dans son trip. C'était mieux ainsi... Levant donc les yeux au ciel, je me contentai de lâcher un « Oui, oui, c'est bon... Tu as raison... » et feignis de reprendre une position propice à la méditation. Cependant, un nouveau soupir s'échappa de ma bouche lorsqu'il se remit à parler de steak. Je vous jure... Roulant faiblement des yeux, et alors que le rose se repositionnait également, près à méditer de nouveau, je me contentai de le regarder mais portai aussitôt ma main à mon ventre lorsque je sentis celui-ci gargouiller de nouveau. C'était définitivement impossible pour moi d'oublier que j'avais faim. Et ni sa méditation ou même une séance d'hypnose pourrait me le permettre. D'ailleurs, In Su sembla en prendre conscience puisqu'il finit par changer d'avis. Alors maintenant c'était « chiant » ? Esquissant un faible sourire moqueur,  je le regardai quelques micro secondes et m'exclamai... « C'est ce que je tente de te faire comprendre depuis tout à l'heure mais t'es tellement borné... » Un comble, une telle remarque de la part d'une tête de mule comme moi, pas vrai ? Mais fallait me comprendre... Ce mec ne savait vraiment pas ce qu'il voulait et, Dieu, que cela pouvait être agaçant... Mais soit. Au moins, cette pseudo séance de méditation venait de prendre fin et j'allais enfin pouvoir contenter mon ventre qui, rappelons le, était vide depuis plusieurs heures. Me levant donc, je m'étirai également et glissai mes mains dans les poches de mon pantalon, tandis que In Su s'occupait de rendre à notre pièce son ambiance d'origine. Puis, lorsqu'il vint entourer mes épaules de son bras, pour m’entraîner vers la cuisine, je laissai de nouveau échapper un soupir, avant de lui répondre... « Ça va... Un samedi comme les autres, quoi. Entraînements, entraînements et encore entraînements... » Lançant un rapide regard à l'apprenti Bouddha, je portai finalement celui-ci sur le steak qu'il venait de sortir du frigo. Bon, ok... Je devais l'avouer. Vu comme ça, ça me tentait grave. Mais est-ce qu'après la cuisson que lui réservait mon cousin, ce steak continuerait de me tenter ? Allez savoir... Mais, de toute façon, ça ne pouvait pas être pire que son tofu, pas vrai ? J'osais l'espérer, en tout cas... Posant donc mes fesses sur l'une des chaises hautes qui trônaient autour de la table de la cuisine, j'appuyai mes coudes sur cette dernière et regardai le Pyobeom s'exécuter, une poêle dans les mains. Putain, j'avais vraiment la dalle... A croire que je n'avais pas mangé depuis plusieurs jours. Alors, quand le rose finit par m'annoncer que le riz, lui, était déjà prêt, un poids énorme quitta mes épaules... Je n'aurais pas pu attendre, de toute façon. Toutefois, une question me turlupinait... « T'es resté ici, toute la journée, ou quoi ? » Cela pouvait sonner comme un reproche mais non... Cela n'en était aucunement un. C'est juste que, à peine rentré, j'avais vu mon cousin assis au milieu de notre salon en train de méditer et, maintenant, il m'annonçait qu'il avait passé une partie de son temps à faire chauffer le riz alors, forcément... « Tu n'étais pas à la boutique, aujourd'hui ? D'ailleurs, les affaires marchent bien ? »

Il y a parfois des choses qu'on ne s'explique pas. Des opposés qui s'attirent et des amitiés infaillibles qui naissent. On ne choisit pas sa famille il parait. Mais ce qui est sûre, c'est que tu seras toujours mon seul et unique choix bro.  

Un homme avec une vie active, hein... Non mais regardez le ! « Ah ouais ? Pourtant, j'ai eu quelques échos comme quoi tu aimes beaucoup te dorer la pilule devant ta boutique ou roupiller dans la réserve de celle-ci ! » le taquinai-je, un sourire un brin moqueur accroché au visage. Mais, bien sûr, je plaisantais. Je n'avais, en fait, eu aucun écho de ce genre et je savais également qu'In Su était très investi dans sa boutique, même s'il fallait parfois le pousser un peu pour qu'il se mette au boulot. D'ailleurs, apprendre qu'il avait ouvert plus tôt que d'ordinaire, aujourd'hui, me surprit légèrement, dans un premier temps, et finalement j'esquissai une moue faussement compatissante – je ne pouvais décidément pas m'empêcher de me foutre de sa gueule – quand il se mit à me parler de ses mésaventures de la journée, avec les clients. « Pauvre petit... » Enfin... Je me moquais mais à sa place je n'aurais sûrement pas pu m'empêcher de m'emporter contre des clients dont le comportement m'horripile. Heureusement, In Su faisait ce qu'il aimait et cela devait certainement l'aider à prendre sur lui. On pouvait après tout faire énormément de concessions lorsqu'il s'agissait de notre passion... D'ailleurs, quand mon cousin m'annonça, avec ce qui semblait être de la fierté dans la voix, qu'il venait de signer un contrat de partenariat, je ne pus que le féliciter et finis par lâcher, enthousiaste... « C'est le début de la réussite, mon vieux ! » Me contentant ensuite d'hocher la tête, de haut en bas, après qu'il m'eut proposé une bière, je l'observai s'asseoir à côté de moi et arquai faiblement un sourcil quand il me demanda des nouvelles des Pyobeom. « C'est à moi que tu demandes ça ? » Non mais... Je passais la majeure partie de mon temps dans la salle de danse, à l'orphelinat ou dans cet appartement. Et les rares fois où je passais au dortoir, je n'y restais jamais bien longtemps. Alors, me demander à moi comment allaient les membres de ma fraternité c'était légèrement... Mais passons. Haussant faiblement les épaules, je me contentai alors de reprendre la parole et m'exclamai... « Je suppose qu'ils vont bien... » En tout cas, c'était le cas de ceux que je fréquentais souvent comme Su Nah, Su Ah ou même Baekie. « Et si part « eux-même » tu veux dire un peu trop surexcités, bizarres et constamment sur le dos des autres, alors oui... Ils le sont toujours... » Lâchant un faible rire, j'attrapai la bière et la décapsulai à mon tour, avant d'en boire une rapide gorgée. « Des fois, je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai intégré cette fraternité... » Non pas que je n'aimais pas les personnes qui y appartenaient. Au contraire... La plupart des personnes que j'appréciais sur le campus de l'université étaient des Pyo. Mais... Disons qu'intégrer un groupe et devoir organiser des événements avec ce dernier afin de le faire vivre, ce n'était pas forcément dans mes habitudes. Faut dire que j'étais plutôt solitaire et distant comme mec. Un chouia – pour ne pas dire beaucoup – trop axé sur le calme, également, et ce n'est certainement pas au sein de la maison rose que je pouvais en obtenir un digne de ce nom... « Ah mais oui, c'est bon, ça me revient ! Je me rappelle de la raison qui m'a poussé à intégrer la fraternité rose... C'est parce que mon cousin bien aimé m'a fait chier pendant des jours pour que je l'y suive, avant de finalement m'y abandonner lâchement pour monter sa boutique... » Bah ouais, pas besoin de chercher plus loin, en fait. Esquissant un sourire, amusé, je portai une nouvelle fois la bouteille à ma bouche...