Bercé par mes pensées, je n’eus la possibilité d’adresser quelques mots à mon meilleur ami. Avec lui, on se retrouvait souvent à faire du sport, à discuter autour d’un bon repas ou avec de simples brochettes dans les mains comme aujourd’hui. Comment on allait faire pour tenir le coup ? Je n’aurais plus vraiment l’occasion de se faire du sport et à ce rythme, je deviendrais aussi gras qu’un cochon. Alors, j’avais quelques raisons de m’inquiéter, non ? Interrompu par la voix de Jin Hyun, je finis par répondre à toutes ces interrogations sans cacher mon léger amusement. Après tout, le jeune homme me posait bien plus de questions qu’à l’accoutumée. Au fond, je savais que je n’avais pas le droit de me plaindre. Le danseur n’aurait pas agi de cette façon si j’avais eu la délicatesse de l’informer sur les dernières nouveautés qui avaient eu lieu dans ma vie. Lui faire une remarque à ce sujet devait l’agacer un minimum. Toutefois, je comptais bien sur mon sourire des plus charmeurs pour me faire pardonner auprès de mon meilleur ami. Encore et encore… J’avais intérêt de changer un peu de comportement si je ne souhaitais pas non plus le perdre. Une amitié n’était jamais parfaitement acquise, malgré toutes ces années. Aish, c’était quand même un peu triste comme constat. Cherchant ensuite à terminer ma brochette, je glissai ma main libre dans la poche et finis par discuter de tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi vu que je venais de prononcer le prénom de Ji Hae. Mouhahaha, j’étais un peu méchant mais au fond, elle était plutôt cool cette nana. En tout cas, Jin Hyun semblait être plutôt surpris. Pourquoi aurait-il été à  deux doigts de recracher sa précieuse nourriture ? J’agitai la tête de façon positive et répétitive. Oui, Jin Hyun ! Moi aussi, je n’avais pas pu cacher ma surprise quand j’avais vu cet album dans son sac. Je continuai de lui faire part de mes pensées et d’ailleurs, un sourire prit possession de mes lèvres quand j’entendis les mots suivants. Il allait lui en toucher deux mots ? Très bien car à mon avis, cette folle était têtue comme une mule. Si un proche se déplaçait pour l’avertir, c’était forcément un plus ? Cependant, je venais de faire preuve d’une grande naïveté puisque l’étudiant me rappela un souvenir qui aurait dû finir aux oubliettes depuis longtemps selon mon point de vue tout à fait neutre. Je levai les yeux au ciel et affichai une mine de plus en plus boudeuse au fil du temps. « Je devais bien jouer le jeu, sinon, ça ne serait pas drôle... » Je tournai la tête vers lui tandis que son bras entourait mon épaule. « Tu sais, les femmes aiment également quand un homme montre ses faiblesses, etc. Tu devrais poser la question à Su Nah ! » Je secouai la tête avant d’esquisser un sourire finalement amusé. Jin Hyun était déterminé à m’embêter. Mais, le pire, c’était que le petit voyait juste… Bien que ce fût étrange de voir une fan agir de cette manière, je n’avais pu que me sentir flatté, non ? Mais, finalement, mes doutes concernant Ji Hae semblaient être justifiés. Du moins, Jin Hyun tentait de me le faire gober. « Bouh quoi ? » demandai-je d’un faux air nonchalant. Et voilà qu’il vendait son âme de super-héros. Aish, il me donnait la gerbe quand il parlait comme ça. Encore, s’il était sérieux, je pourrais l’accepter mais un si gros foutage de gueule méritait une punition. Je fronçai légèrement les sourcils. « Qu’est-ce qu’elle a ma tête ? J’ai le droit d’être dépité par tes conneries, non ? » J’acceptai quand même de prendre quelques tteokbokki car j’étais loin d’être rassasié. « Tu m’as clairement montré au camping quel camp tu préfères. Alors, ne cherche pas à me donner des faux-espoirs. » Après avoir avalé un morceau, je repris : « J’sais que tu passes ton temps à me la foutre à l’envers, saleté de hyung ! » Puis, j’affichai un sourire malicieux : « Mais je te laisse une dernière chance pour me prouver ta bonne foi. » Je jetai un coup d’œil au bol de tteokbokki et finis par le pointer du doigt. « Tu me donnes le restant afin que je puisse résister face à une Ji Hae sauvage, ok ? » Et comme mes propos ne me paraissaient pas suffisants, j'ajoutai à nouveau: « Et tu n'achètes rien de plus pour compenser. » Si je ne m'inquiétais pas sur un aspect physique, je paniquai légèrement quant à la capacité de flots de paroles de la demoiselle... J'avais besoin de calme à force de côtoyer des femmes trop bavardes.