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LEE SU AH & PARK JIN HYUN

23 octobre 2015

Moi, je l'avais déjà obligé à faire des choses qu'elle n'aimait pas spécialement ? Tss. N'importe quoi... Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre... ?! Bon, ok, d'accord, je l'avoue... C'était vrai ! Il y avait bien cette maison hantée dans laquelle j'avais souhaité qu'elle entre avec moi lorsque nous nous étions rendus à Everland, et ce, en connaissant pourtant parfaitement son aversion pour tout ce qui touchait au monde de l'horreur. Mais il ne fallait pas oublier que quelques minutes auparavant, elle m'avait elle-même obligé à faire quelque chose contre mon grès. C'était donc un prêté pour un rendu… Ainsi, levant les yeux au ciel, je me contentai de laisser échapper un « Bah bien sûr... Quel méchant garçon, je fais. » avant de finalement prendre place sur le lit. Puis, finalement, la jeune femme me rejoignit et je pus, avec soulagement, constater que le film que nous allions visionner n'était pas un film à l'eau de rose. Ou, du moins, ça n'en avait pas l'air. Après tout, je voyais plutôt mal Johnny Depp jouer dans ce genre de films. Satisfait, j'entourai donc les épaules de ma petite amie de mon bras et débuta alors le film, tandis que je faisais part à la jeune femme de mon contentement vis à vis du fait d'être ici avec elle. Et, apparemment, c'était pareil de son côté. Esquissant alors un sourire, je plongeai mon regard dans le sien, avant de finalement répondre à son baiser, et ce, avec autant d'ardeur qu'elle en mettait de son côté, jusqu'à ce qu'elle ne finisse par y mettre fin. Laissant alors échapper un rire à ses paroles, je déposai rapidement un baiser sur sa tempe, avant de reporter mon attention sur l'ordinateur, reconnaissant alors sur l'écran la jolie ville de Paris qu'on avait pu découvrir, il y a quelques mois. « Hm... Je ne sais pas... » finis-je cependant par répondre à la jeune femme, lorsque cette dernière me demanda quel pays je souhaitais visiter, un jour. J'aurais pu jouer la carte du romantique et lui dire que celui dans lequel elle se trouvait me suffisait amplement mais... N'avais-je pas dit, il y a quelques minutes, que les trucs culcul la praline, très peu pour moi ? Ainsi, je m'abstins de lui pondre cette phrase toute faite et m'exclamai finalement : « Je n'y ai jamais vraiment réfléchi... » A vrai dire, je n'étais pas tellement « voyages ». Avec la chaîne d’hôtels que tenaient mon père et mon oncle, j'aurais pourtant pu voyager dans le monde, mais non... Ce n'était pas forcément mon truc. Pour être honnête, le voyage au Brésil que nous avions fait avec l'université et mon petit séjour à Paris étaient les « seuls » voyages que j'avais réellement entrepris de moi-même, depuis que j'étais en âge de décider. Et si j'avais voyagé dans mon enfance, ce n'était assurément pas parce que je l'avais voulu... Mais tout ça allait certainement changé, vu que je m'apprêtais à partir en tournée avec ma troupe de danseurs. « Et toi ? »

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23 octobre 2015

Tous les deux, nous étions nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Toutefois, j’avais appris au fil du temps à vivre plus modérément. Depuis quelques temps, je vivais dans un dortoir rempli d’étudiants dont la surface était vraiment pathétique comparée celle de mon appartement à Gangnam. Il m’arrivait toujours de profiter de restaurants chics et autres lieux où je pouvais entrer librement grâce à l’argent sur mon compte bancaire. Mais, contrairement à certaines de mes anciens camarades, j’aimais passer des moments en toute simplicité. Cette soirée le prouvait. J’étais bien contente d’avoir eu la visite de mon petit-ami et surtout de me retrouver seule avec lui, dans un lieu intime. Comment aurais-je pu profiter d’un tel baiser si on se trouvait dans un lieu public (enfin, je dis ça, je dis rien) ? Je glissai ma main sur sa taille avant de mettre un terme à cet échange pour pouvoir lui faire une petite boutade. A mon avis, cette réaction était plutôt due à ses sentiments et non pas au niveau de la blague. Appréciant son bisou sur ma tempe, mon regard finit par se planter sur l’écran de l’ordinateur. Nous étions là pour regarder ce film et pourtant, je n’avais pas pu m’empêcher de lancer une discussion sur les voyages. J’arquai un sourcil à sa réponse, un peu surprise par cette dernière. Généralement, cette question était plutôt bateau et la majorité des personnes trouvait toujours un pays à citer. « Ah bon ? » lâchai-je sans attendre une autre réponse de sa part. Jin Hyun n’avait jamais vraiment réfléchi à ce sujet. Pourquoi le ferait-il maintenant ? Mon petit-ami était vraiment unique en son genre. « J’ai déjà eu l’occasion de visiter les pays que je voulais voir. » Je le gratifiai d’un sourire et ajoutai : « Mais, je serais peut-être obligée d’y retourner un jour. Ça change si rapidement ! » En tout cas, je ne regrettais pas d’avoir profité de ma jeunesse pour explorer certaines régions du monde. Peut-être que je ne m'étais pas montrée assez mature sur certains points dans ma vie passée mais là-dessus, je n'avais aucun doute. « Enfin, si j'ai l'occasion de le faire car je risque de me tuer au boulot, me connaissant. » Se rouler les pouces était synonyme de crime pour moi. « Je suis encore en train de chercher un stage. Hae Yeol connaît une bonne boîte de journalisme mais je pense que ça ne me servira pas à grand-chose. » J’haussai doucement les épaules. « Je crois qu’il y a du pop-corn dans la cuisine. Tu en veux ? »

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23 octobre 2015

Ma réponse à sa question sembla l’étonner. Ce que je comprenais. Les gens, en général, rêvaient de voyager. Ou au moins d’aller visiter un pays qui n’était pas le leur, une fois dans leur vie. Mais, personnellement, ce n’était pas mon cas. Je me sentais très bien ici, dans mon pays. Je ne ressentais pas le besoin de partir. Bon, certes… Cet été, j’avais eu envie de m’éloigner quelques temps de Séoul, avec Su Ah. Mais on aurait très bien pu se cantonner à la Corée pour ce weekend en amoureux – qui s’est ensuite transformé en plusieurs jours – J’avais juste choisi Paris pour le côté romantique, le symbole de la chose… Et aussi parce que j’étais certain que, comme cadeau d’anniversaire, ça ferait plaisir à la jeune femme. Toutefois, personnellement, on aurait pu se retrouver dans la campagne coréenne, ça ne m’aurait absolument pas dérangé. Mais la campagne coréenne… Faut avouer que c’est pas l’endroit le plus romantique au monde pour un petit séjour en amoureux. Puis, très franchement, je ne regrettai pas notre voyage jusqu’en France. Je l’avais énormément apprécié, je ne vais pas mentir. Même plus que ça et si on devait le refaire, je le referai avec plaisir. Mais sinon, non… Il n’y avait aucun pays qui me faisait réellement envie. Du côté de la jeune femme, c’était différent par contre. Seulement, cette dernière avait déjà eu la possibilité de visiter tous les pays qui lui faisaient envie, à en croire ses dires. Dommage. Si elle m’avait cité un pays, ça aurait pu m’inspirer pour, pourquoi pas, un nouveau voyage en amoureux. Mais tant pis… Je la gratifiai d’un sourire et reportai finalement mon regard sur l’écran de l’ordinateur, sans toutefois perdre une miette de ce que me disait la jeune femme. Je tournai d’ailleurs de nouveau la tête vers elle lorsqu’elle évoqua sa recherche de stage. « Je suis sûr que tu finiras par en trouver un qui te plait... » m’exclamai-je alors. Je me penchai ensuite légèrement vers elle pour aller déposer un baiser dans son cou, avant de finalement ajouter : « Personne ne pourrait refuser une jeune femme aussi splendide et intelligente que toi ! » Moi, un fayot ? Certainement pas. Je disais juste la vérité. Faudrait vraiment être idiot – et je parlais même des nanas – pour refuser une femme comme Su Ah dans son entreprise. Mais soit. Un sourire en coin accroché au visage, je me redressai légèrement, me replaçant pour pouvoir mater le film correctement. Film dont on avait finalement raté plusieurs scènes, soit dit en passant. Et très franchement, je me demandais si on allait vraiment le regarder jusqu’au bout. Acquiesçant cependant lorsque ma petite amie me proposa du pop-corn, je la regardai se lever en direction de la petite cuisine de la chambre mais ne tardai finalement pas à déposer l’ordinateur à côté de moi pour aller la rejoindre, alors qu’elle patientait près du four à micro-ondes. Je l’enlaçai ensuite par derrière et vins de nouveau enfouir mon visage dans son cou pour y déposer plusieurs baisers. Moi, en manque d’affection ? Peut-être. Ou je voulais tout simplement profiter au maximum de ces petits moments avec elle, avant de me retrouver à l’autre bout de la Corée pour une durée de plusieurs semaines…

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23 octobre 2015

Je devenais rapidement bavarde quand la conversation m'intéressait. Toutefois, je tenais également à informer mon petit-ami des dernières nouvelles même si la plupart n'était pas finalisée. La communication était quelque chose de primordial dans un couple, non ? En tout cas, j'étais contente d'entendre ses quelques mots d'encouragement. Depuis mon adolescence, je faisais tout pour avoir confiance en moi mais je n'étais pas non plus parfaite. Alors, j'adorais quand mon homme prenait soin de combler ces petites fissures qui forgeaient ma personnalité. Je murmurai: « Tu es bien sûr de toi..  » J'esquissai ensuite un léger sourire malicieux avant d'ajouter: « J'ai un caractère de cochon. Je dois donc sûrement être une femme difficile à satisfaire, tu crois pas ? » Avec un tel comportement, trouver un stage qui me plaisait ne serait pas une partie de plaisir. Trouver chaussure à son pied. D'ailleurs, cette idée pourrait marcher pour bien d'autres choses. Ma première relation amoureuse m'avait poussé à être plus difficile avec les hommes, ou du moins pour me mettre sérieusement en couple avec eux. Et là-dessus, seul Jin Hyun avait réussi à franchir cette étape. « Ça fait de toi un petit chanceux. » J'émis un léger rire et collai mon menton contre son bras pour mieux planter mon regard dans le sien. « En fait, je devrais plutôt dire que tu es très doué pour ça. » sous-entendis-je. Je déposai un baiser sur son cou dénudé et décidai d'arrêter les sottises pour mieux regarder le film. Cependant, cela ne dura pas longtemps puisque je voulais prendre soin de Jin Hyun. Quoi que... Lui proposer du pop-corn n'était pas la meilleure solution pour faire attention à sa santé. Enfin, l'étudiant n'allait pas en faire une histoire sachant qu'il se dépensait sans cesse ces derniers jours. Après avoir obtenu son accord, je m'approchai du micro-ondes pour préparer et surveiller les pop-corn. Cela ne demandait pas énormément de temps mais je fus tout de même rejointe par Jin Hyun, qui fit encore preuve de tendresse. Il en réclamait sûrement un peu de son côté. Aish, je ne faisais pas assez attention à lui ? Je posai mes mains sur ses bras et basculai ma tête vers l'arrière quand je sentis ses lèvres déposer une série de baisers sur mon cou. A ce contact, je me mis à frissonner et comme si le jeune homme ne pouvait pas le remarquer, je l'avertis: « Tu me donnes des frissons. » Et cela ressemblait à tout sauf à une plainte. Laissant ma main glisser sur son bras, j'ouvris en même temps le four à micro-ondes afin de récupérer les pop-corn tout prêts. Il suffisait juste d'ajouter du sucre ou du sel. Qu'est-ce qu'il préférait au juste ? Je fronçai doucement les sourcils et me rappelai quelques séances de cinéma où nous étions allés ensemble. Jin Hyun avait toujours eu une préférence pour le sel. Du coup, je comptais bien lui faire plaisir et lui prouver que je connaissais également ses goûts. Déposant un tendre baiser sur sa main, je lâchai un léger rire sans aucune raison valable. Je crois que j'étais juste contente d'être avec lui. « Bébé. » Saupoudrant le bol de sel, je me retournai vers lui une fois terminé. « Tu veux du pop-corn ? » Je glissai l'un entre d'eux entre mes lèvres, encore prête à m'amuser avec lui.

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23 octobre 2015

Si j’étais sûr de moi ? Bien évidemment. Pourquoi ? Elle doutait d’elle ? Si c’était le cas, il n’y avait vraiment aucune raison… Et, en ce qui concernait son caractère de cochon, celui-ci ne la rendait que plus parfaite. En tout cas à mes yeux. « Peut-être… Mais, justement, tu ne crois pas que ce soit une qualité ? Vaut mieux avoir affaire à une personne difficile à satisfaite, qui ne dit pas oui à tout, plutôt qu’à une personne qui se contenterait de n’importe quoi, non ? » Les employeurs préfèrent de loin les personnes qui savent ce qu’elles veulent. Les personnes qui ont du caractère. Et Su Ah réunit parfaitement ces deux conditions alors pourquoi diraient-ils non ? J’étais convaincu que la jeune femme pouvait être un atout pour ces derniers. Et je ne disais pas ça parce que j’étais fou amoureux de la Pyobeom. Pas du tout. Je le pensais vraiment… Tout comme j’étais également certain d’être un petit chanceux. La jeune femme avait dit cela pour plaisanter mais, pour sûr, j’avais de la chance. Je laissai donc échapper un faible rire à mon tour, puis, nous finîmes par nous reconcentrer sur le film. M’enfin… Cela ne dura que très peu de temps puisque ma petite amie finit par se lever pour aller préparer du pop-corn. Et, certainement mû par un besoin de tendresse, je décidai rapidement de la rejoindre, avant de l’enlacer. Les moments passés rien que tous les deux étaient si rares, ces derniers temps… Et cela n’allait pas aller en s’arrangeant. Je voulais donc profiter de ce petit moment avec elle, au maximum. La sentir tout prêt de moi, et ce, le plus longtemps possible… J’en avais besoin. Vraiment besoin… Tout comme je ressentais également le besoin de caresser sa peau de mes lèvres, encore et encore, ce qui arracha quelques frissons à la jeune femme. Un sourire en coin se dessina alors sur mon visage, à ses paroles, et je laissai échapper dans un murmure : « Ça ne te plait pas ? » Sur ces mots, je serrai un peu plus ma prise sur la taille de la rose, collant que plus encore son corps au mien, et déposai quelques baisers de plus sur son cou, avant d’être contraint de la libérer un peu pour qu’elle puisse retirer le pop-corn du four à micro-ondes. La voyant ensuite attraper le sel, j’esquissai un faible sourire. Ce n’était pas grand-chose, au fond, mais sachant que la jeune femme préférait les pop-corn sucrés, ça me touchait un peu de voir qu’elle avait décidé de prendre en compte mes goûts plutôt que les siens. Toutefois, je n’eus pas le temps de faire une remarque à ce sujet et arquai légèrement un sourcil quand elle décida de mettre fin à mon étreinte pour se tourner vers moi. Une moue interrogatrice prit ensuite possession de mon visage, avant de finalement laisser sa place à un sourire amusé, lorsque je compris ce que préparait ma petite amie. Une nouvelle fois, je comblai alors la distance entre la jeune femme et moi, posant mes mains sur la taille de cette dernière, et me mordillai légèrement la lèvre inférieure. « Comment pourrais-je refuser ?! » J’approchai ensuite mon visage de celui de la Pyobeom, jusqu’à pouvoir atteindre le pop-corn qu’elle avait glissé entre ses lèvres, et mordis doucement dedans. « Y’a pas à dire, c’est beaucoup plus plaisant de les manger de cette manière… » Bon, si on comptait finir le bol comme ça, on y était encore demain, c’est clair… Mais, ouais… Cette façon de les manger était tout ce qu’il y a de plus plaisant, faut l’avouer. D’ailleurs, bien vite, je piochai dans le bol, attrapant alors un pop-corn, et le lui tendis pour qu’elle croque dedans. Toutefois, et alors qu’elle approchait son visage pour pouvoir l’attraper, je reculai légèrement le pop-corn, puis le rapprochai, et le reculai une nouvelle fois, avant de finalement la laisser s’en emparer. Oui, j’étais chiant, comme d’habitude… Mais, au moins, elle pouvait se réjouir de ne pas avoir vu ce pop-corn lui filer sous le nez et finir dans mon estomac, comme ce fut le cas d’un certain churros il y a plusieurs mois. On progressait. Et puis… Vous auriez dû voir sa moue, en voyant le pop-corn lui échapper, et ce, à plusieurs reprises. Franchement… Elle était vraiment trop mignonne. Mais soit. M'emparant du bol qu’elle tenait toujours, j’attrapai, de ma main libre, la sienne et me dirigeai vers son lit. Je pris ensuite place au bord de ce dernier et incitai la jeune femme à s’asseoir sur mes jambes, avant de poser le bol sur ses cuisses. Oui… J’avais complètement oublié le film. Mais, en même temps, je me rappelai qu’il fallait également que je parle à la rose de cette fameuse tournée… Et du fait que je comptais quitter l’université, aussi. Sauf que… Par où commencer ? Je ne savais pas trop… Réfléchissant à la façon de le lui dire, même si au fond il n’y en avait pas 36 000, je l’observai manger quelques pop-corn et croquai dans ceux qu’elle me tendait, avant de finalement m’exclamer : « Au fait, Princesse… Je vais sûrement bientôt devoir quitter l’université… » Enfin, devoir... C’était plus un choix, qu’autre chose. Mais disons que le rythme de la troupe et la tournée qui approchait m’obligeaient quand même à prendre cette décision plus vite que prévu puisqu’à la base, j’avais tout de même l’intention de terminer toute mon année ici...

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23 octobre 2015

Je ne pouvais que tomber d'accord avec lui. Avoir du caractère nous permettait de nous affirmer plus simplement, quand bien même le statut des personnes auquel on devait se confronter. Et puis, mince, avoir une fierté n'était pas un si grand défaut sauf à quelques exceptions près. Nous avions évité le pire, il fut un temps. Abandonnant le film pour préparer les pop-corn, Jin Hyun s'approcha de moi pour me faire part de toute sa tendresse. D'ailleurs, ses lèvres sur mon cou me déclenchèrent un frisson... Ce type de frissons qui vous faisait voyager dans un autre monde pendant quelques secondes. Alors, je ne pris pas la peine de répondre à sa question car il savait pertinemment la réponse. Au fond, Jin Hyun était un petit coquin qui adorait les flatteries. Mais il n'y avait rien de tel pour le motiver. Quoi que … Son corps un peu plus collé au mien, je profitais de ses baisers sans aucune once d'hésitation. Je laissai même un sourire béat prendre possession de mes lèvres. Ça m'avait manqué... Néanmoins, je fus vite rappelé à l'ordre par les pop-corn. Bougeant un minimum pour manipuler nos petites gourmandises, je ne voulais pas non plus quitter les bras de mon homme. D'ailleurs, je sautais sur l'occasion pour lui faire plaisir à mon tour, mais d'une manière tout à fait différente de la sienne. En effet, je me contentai d'attraper le sel, connaissant son penchant pour les pop-corn salés et non sucrés. Mais, c'était sans compter sur mon besoin de m'amuser un peu avec lui. Je mis donc fin à notre étreinte dans l'unique but de lui laisser l'occasion de dévorer un pop-corn, finement déposé entre mes lèvres. Jin Hyun n'avait plus qu'à s'amuser à l'attraper. J'étais certaine qu'il allait apprécier ce geste. Regardant le jeune homme se rapprocher délicatement de moi, je fixai ensuite ses lèvres qui ne cessaient de réduire la distance avec les miennes et ce petit pop-corn bien que chanceux. Je tentai en même temps d'éviter de sourire car tout accident pouvait arrêter très vite dans ce genre de situations. Et comme j'étais bien plus mignonne que lui, je n'étais pas prête à le manger à sa place.. Mouhaha ! Comment pourrais-je lui faire ça alors qu'on ne s'était pas vu depuis un moment ? « Je sais... » dis-je avec un sourire en coin tandis que le danseur piocha dans le bol. Naïve – comme toujours -, j'approchai mon visage pour manger le pop corn que me tendit mon petit-ami. Toutefois, celui s'amusa à me faire tourner en bourrique. Fronçant les sourcils dès que je vis le pop-corn s'éloigner encore de moi, j'essayais de cacher mon désespoir. Quel gamin, franchement... Enfin, au moins, au bout de quelques secondes, je pus finalement m'emparer de ce pop-corn tant espéré ! AMEN. « Tu aimes me rendre folle, pas vrai ? » J'esquissai un sourire et suivis le jeune homme jusqu'au lit avant de prendre place sur ses jambes, comme il le souhaitait. J'accueillis ensuite avec plaisir le bol sur mes genoux et m'empressai d'en prendre quelques-uns pour me faire plaisir. D'ailleurs, je n'hésitai pas à en donner à mon petit-ami. Après tout, je les avais fait surtout pour lui. Obnubilée par le bol, Jin Hyun mit un terme à ce silence gustatif. Relevant instinctivement la tête, son annonce me surprit. Pourquoi devrait-il quitter l'université, ou plutôt qu'est-ce qui le poussait à partir alors que l'année n'était pas encore terminée ? Une multitude de questions m'envahit. Alors forcément, je ne pus m'empêcher de lui en faire part. « Bientôt ? » Traduction: que signifiait bientôt dans sa phrase ? Une semaine, trois mois ? Je n'arrivais pas à comprendre. Je plantai alors mon regard dans le sien. « Pourquoi tu devrais partir ? Tu as des problèmes avec ta famille ? » Ouais, c'était la seule chose qui m'était venue à l'esprit en l'entendant parler d'obligation.  

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23 octobre 2015

Tout le monde connaissait ce côté un peu – beaucoup – chieur de ma personnalité. Ce côté chieur qui n’épargnait personne, pas même les gens que j’aimais, à commencer par ma petite amie. Alors, forcément, lorsque cette dernière me demanda si j’aimais la rendre folle, je ne pus que répondre : « Peut-être bien… » avant d’esquisser un sourire un brin moqueur. Puis, elle pouvait parler, elle, mais elle n’était pas en reste lorsqu’il s’agissait de rendre l’autre fou. Bon, certes… Elle ne s’y prenait pas vraiment de la même manière, pour le coup. Mais oui… Elle me rendait totalement fou d’elle et pas mal accro également, je devais bien l’avouer. Mais passons. L’entrainant finalement jusqu’au lit, sur lequel nous finîmes par prendre place, moi assis sur le bord et elle assise sur mes jambes, un silence s’installa pendant quelques minutes, durant lesquelles nous en profitâmes pour engloutir quelques pop-corn mais également durant lesquelles de nombreuses pensées traversèrent mon esprit. En effet. Je ne savais pas trop comment évoquer ces sujets qu’étaient mon départ de l’université et la tournée qui allait bientôt débuter, avec la jeune femme. Parce que je savais très bien ce que ces choix, que je m’apprêtais à faire, impliqueraient par la suite. Outre le fait que je pouvais dire bye bye à mon diplôme puisque je quittais la fac en cours d’année et ne comptais pas passer les examens, il y avait aussi le fait que, contrairement à ce qu’on pourrait penser en sachant que je n’aurais plus à assister aux cours, j’allais avoir beaucoup moins de temps libre et donc moins de temps à consacrer à notre couple. Et c’est certainement cette conséquence que présageaient mes futurs choix qui rendait la tâche plus difficile que ce que j’avais imaginé. Toutefois, il fallait bien que je le lui dise, à un moment ou un autre. Me lançant donc, quelque peu hésitant tout de même, j’attendis la réaction de la jeune femme et comme je m’en doutais, cette dernière fut des plus surprises. « Oui, bientôt… Dans quelques jours, même, pour être plus exact... » fut d’ailleurs la seule chose que je me contentai de répondre, dans un premier temps, avant de finalement ajouter, aux questions que me posa ensuite ma petite amie : « Non, ça n’a rien à voir. Ils ne sont même pas au courant, à vrai dire… Tu es la première à qui j’en parle… » Je m’accordai une courte pause de quelques microsecondes et attrapai le bol qui se trouvait sur les cuisses de la jeune femme pour l’en débarrasser et le poser sur la table de chevet. Je laissai ensuite échapper un faible soupir, avant de reprendre : « Tu sais très bien que les études, ça n’a jamais été mon truc, pas vrai ?! » Question rhétorique. Ce n’était plus un secret pour personne. Je me rendais en cours plus par obligation envers ma famille qu’autre chose. Le pire c’est que je n’étais pas mauvais dans les études. C’est même le contraire. Mais tout ça ne m’intéressait pas. Ce n’est pas ce que je voulais faire de ma vie. Et la jeune femme le savait très bien… « Je sais que c’est idiot de partir comme ça alors qu’il ne reste que quelques mois avant les examens. J’avais d’ailleurs l’intention de rester jusqu’à l’obtention de mon diplôme, à la base. Mais finalement ça ne ferait que retarder l’échéance. » Il était peut-être temps de lui parler de cette fameuse tournée… « Puis, mes entrainements se font de plus en plus nombreux ces derniers temps, toi-même tu l’as remarqué, et ce n’est pas vraiment sans raison… » Une nouvelle fois, je pris une pause, mon regard ne lâchant cependant pas celui de la jeune femme. « Y’a deux semaines, les gars sont venus me voir pour m’annoncer que la troupe partirait en tournée prochainement et qu’ils avaient besoin de danseurs supplémentaires. » Parce que ouais… Faut savoir que pour l’instant je n’étais qu’un petit newbie au sein de la troupe. Un newbie qui devait encore faire ses preuves pour être totalement accepté dans cette dernière et, partir en tournée, je ne pensais vraiment pas que ça arriverait aussi vite, pour être honnête. « Je ne t’en ai pas parlé avant parce que je n’étais sûr de rien, sur le moment, mais j’ai réfléchi et je pense y prendre part… Je sais que c’est risqué de plaquer tout le reste pour une tournée de quelques mois mais je sais également que ça pourrait être la chance de ma vie et je n’ai pas envie de passer à côté… » Je n’en avais pas envie et je ne pouvais pas passer à côté. C’est ce dont je rêvais depuis que j’étais gamin, après tout…

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23 octobre 2015

Assise sur ses genoux, cette soirée s'avérait très calme à mon plus grand bonheur. En effet, je n'avais pas ressenti le besoin de sortir en compagnie de mon petit-ami. Nous étions là pour nous retrouver tous les deux après ce temps passé loin de l'autre. Ainsi, ce n'était pas étonnant de nous voir décrocher du film au profit de multiples baisers ou d'un excès de gourmandise sans cesse illustré par ma main qui piochait dans le bol rempli de pop-corn. Toutefois, Jin Hyun décida de briser ce silence pour m'annoncer une nouvelle surprenante. Il allait devoir quitter l'université mais pour quelles raisons ? Ne tardant pas à lui poser quelques questions à la suite de cette révélation, ma première idée était étroitement liée à sa famille. Bien que je ne savais pas tous les détails concernant cet élément de sa vie, je n'avais jamais réellement oublié les paroles qu'il avait tenues au gala. Et puis, bizarrement, je ne voyais pas d'autres explications, quand bien même le manque de logique total. Pourquoi ces parents le pousseraient à abandonner ses études du jour au lendemain ? Surtout qu'il n'était à quelques mois du diplôme et à mon avis, Jin Hyun avait ses chances de l'avoir. Le jeune homme n'était pas l'étudiant le plus assidu au monde mais il arrivait toujours à avoir la moyenne, non ? Et puis, s'il ne sentait pas d'y arriver, je pourrais toujours lui filer un coup de main. Après tout, nous étions là aussi pour nous soutenir. Une mine encore un peu surprise sur le visage, son départ se ferait donc dans quelques jours. Pourquoi me le disait-il seulement maintenant ? Qu'est-ce qui se passait ? Aish, il m'inquiétait vraiment. Cherchant une explication dans son regard, Jin Hyun prit une courte pause pour me débarrasser du bol. Et honnêtement, je commençais déjà à l'imaginer en train de me prendre les mains pour me rassurer. Ne cachant pas la confusion qu'on pouvait lire dans mes yeux, je m'obligeai à arrêter de penser pour me concentrer sur ses dires. Je restai donc silencieuse, essayant de rassembler les pièces du puzzle involontairement. Et lorsqu'il se mit à parler de ses entraînements de ces derniers jours, mon cœur se serra un peu plus pour une raison inconnue. Peut-être l'intuition ? En tout cas, mon petit-ami n'était pas du genre à parler autant d'affilé. Aish. Cette situation commençait à me faire du mal mais je n'avais pas le droit de flancher. Après tout, le jeune homme avait la chance incroyable de réaliser son rêve, non ? Je n'avais donc pas le droit de me plaindre, de faire l'égoïste. Mais bon sang, je n'avais jamais été confrontée à ce genre de problèmes dans ma vie. Enfin, je ne voulais pas dire que cette tournée était un problème mais il est clair que je pourrais lui dire bye bye pendant plusieurs semaines. Laissant un sourire prendre possession de mes lèvres, je me devais d'agir comme une parfaite petite-amie, celle qui devait encourager son homme, à le conforter dans ses choix même quand cela faisait un peu mal – voire beaucoup -. Et, pour tout dire, je n'aurais jamais agi de cette manière si la personne concernée n'était pas Jin Hyun. Cela pesait vraiment dans la balance. Et j'espérais... J'espérais au fond de moi que je l'avais fait hésiter de son côté. Certes, ce n'était pas très classe de penser ça mais il ne fallait pas trop m'en demander, pas vrai ? Affichant un sourire, j'aurais aimé exprimer ma joie d'une meilleure manière. Mais là, encore, mes divers sentiments m’empêchèrent d'y parvenir. « Je suppose que les félicitations sont de mises ? » J'échappai un léger rire et entourai sa taille de mon bras avant de murmurer quelques mots, sûrement inutiles à cette étape mais malgré tout importants pour moi. « Ne pense pas seulement y prendre part. Fais-le car tu risques de le regretter. Cette chance ne se présentera pas deux fois, ou du moins pas le mois suivant la remise des diplômes. » Prenant une courte pause, je finis par replanter directement son regard dans le sien pour le convaincre. « Je ne veux pas te voir frustré durant des mois, à tourner en rond à l'université ou ailleurs. A choisir, je crois que je préfère te savoir heureux loin de moi. » dis-je, la voix basse avant de détourner le regard, un peu mal-à-l'aise à la suite de cette pensée exprimée oralement. Et, afin de dissimuler cette confusion en moi, je me collai à Jin Hyun et le pris ensuite dans mes bras. Je laissai alors quelques secondes s'écouler, secondes durant lesquelles je fermais les yeux et ajoutai d'une voix qui se voulait amusée. « J'espère juste que l'idée de m'abandonner t'a fait un peu hésiter. » Ouais, je l'espérais. Putain.   

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LEE SU AH & PARK JIN HYUN

23 octobre 2015

Ma main posée sur les cuisses de la jeune femme, je la regardai, attendant sa réaction. Et ce silence avant qu’elle ne prenne la parole, bien qu’il fut de courte durée, eut le don de me faire stresser quelque peu. Ça avait été dur pour moi de prendre cette décision, de penser au fait que j’allais devoir la quitter pendant quelques mois pour me retrouver à plusieurs dizaines de kilomètres d’elle, si ce n’est plus. Alors, elle qui devait subir cette décision, je me doutais bien que cela ne devait pas être facile à encaisser. Laissant alors échapper un faible rire à ses premiers mots, je détournai le regard l’espace de quelques instants et celui-ci alla finalement se perdre vers le sol, alors que ma petite amie poursuivait sur sa lancée. Elle avait raison. Ce n’était pas une chance qui risquait de se représenter de sitôt. Raison pour laquelle j’étais actuellement sur le point de tout abandonner pour la saisir. Mais entendre ces mots de sa bouche, ça me faisait un bien fou. Je savais que cela lui faisait du mal. Je savais qu’elle aurait préféré que je reste auprès d’elle. Mais savoir qu’elle était prête à laisser tous ses états d’âme de côté pour moi, parce qu’elle voulait me voir heureux, ça ne pouvait que me conforter dans l’idée que c’était elle la bonne… Que c’était elle la femme de ma vie. « Ça ne durera que quelques mois, tu sais… Trois, grands maximum… » jugeai-je cependant bon de répéter, lorsque je la vis détourner le regard, apparemment gênée. Alors, bien sûr, quelques mois, ce n’était pas rien. Mais en lui disant cela, je voulais surtout lui dire, surtout lui rappeler qu’ensuite on se retrouverait. Qu’ensuite on serait de nouveau ensemble… Le serrant finalement dans mes bras lorsqu’elle se colla à moi, je vins caresser sa chevelure d’une main et finis par enfouir mon visage dans son cou. Déposant ensuite un chaste baiser sur ce dernier, je fermai les yeux mais les ré-ouvris finalement, aux derniers mots de la jeune femme, avant de laisser échapper un faible soupir. Si j’avais hésité ? Pendant deux longues semaines, oui… Pour tout dire, je n’avais réellement pris ma décision qu’aujourd’hui, avant de venir la trouver. Jusqu’à maintenant, je n’avais fait que ça, hésiter. Alors, qu’un peu plus d’un an en arrière, j’aurais sûrement dit oui dans la seconde qui suivait la proposition. Les cours, le diplôme… Ce n’était qu’un prétexte de plus et ce n’est certainement pas ça qui m’avait obligé à reconsidérer la question pendant deux semaines. « Juste un peu ? » demandai-je alors, légèrement amusé par sa question, tellement la réponse me semblait évidente. Je laissai ensuite de nouveau échapper un soupir, mais quelque peu soulagé, cette fois. Soulagé d’être débarrassé de ce poids, soulagé de voir que la jeune femme m’encourageait. Par contre, je venais totalement de plomber l’ambiance, pour le coup… Quel con… Relevant alors la tête, j’incitai la jeune femme à en faire de même pour pouvoir croiser son regard, avant de m’exclamer : « Tu sais que tu es la plus parfaite des petites amies ? » Je me répétais, encore et toujours, c’est vrai… Mais putain qu’est-ce qu’elle était parfaite. J’avais énormément de chance de l’avoir. Cela ne faisait aucun doute. La gratifiant alors d’un sourire, je capturai ses lèvres dans un doux baiser. Mais y mettant cependant fin quelques secondes plus tard, je collai mon front au sien et fermai les yeux, avant de répéter : « Tu es parfaite… »

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graine de rockstar

won't pretend to be someone i'm not
i’ll be staying true
to myself

bye bye yonsei

LEE SU AH & PARK JIN HYUN

23 octobre 2015

Mettant mon égoïsme de côté, je n'aurais jamais réagi de cette manière il y a plus d'un an de cela maintenant. J'ai toujours appris à vivre ma vie en pensant qu'à moi mais depuis que je suis en couple avec Jin Hyun, il est facile de voir un changement en moi. Même si je n'ai jamais eu la réelle occasion de lui prouver, j'ai appris à faire des concessions petit à petit, à m'ouvrir sentimentalement parlant. Je n'avais jamais agi ainsi pour un autre homme dans le passé. J'ai évidemment connu des périodes de doute et de stress lorsque je me retrouvais avec lui. Mais, le naturel a finalement repris le dessus et bizarrement, j'ai toujours eu la sensation d'avoir trouvé enfin ma liberté, mon havre de paix depuis que nous étions ensembles. C'est bête à dire sachant que se mettre en couple est sûrement une situation qui nous empêche de profiter d'un bon nombre de choses. Mais pas ici. On écoute chacun les envies de l'autre, et ce, toujours en respectant. Nous ne sommes peut-être pas le couple le plus démonstratif quand on se retrouve avec des amis ou autre mais je sais que je peux toujours compter sur lui. Il a toujours trouvé les bons mots pour m'apaiser et pour faire battre mon cœur. Alors, il est hors de question de le perdre alors que le jeune homme attend de moi un simple '' fonce '' pour profiter de son rêve à fond. Car, même si je compte pour lui, je ne suis pas certaine de le retenir. J'ai beau dire à Jin Hyun que je ne veux pas le voir déprimé, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il serait parti quand même. On se ressemble après tout... Aish. Cette situation reste affreusement délicate pour moi. Etre emballée me demande quelques efforts mais agir autrement serait la fin de tout. Si j'avais dit non... Cette hypothèse commence à envahir mes pensées et je ne cesse de me rappeler que j'avais fait le bon choix. Je ne veux pas qu'on soit en froid, je ne veux pas qu'il me déteste car j'ai manqué à mon rôle de petite-amie parfaite. Je me colle instinctivement à lui alors que le danseur me précisa qu'il ne s'agissait que de trois mois de tournée. Honnêtement, je n'ai pas le droit de me plaindre. Qu'est-ce que c'était trois mois dans une vie ? Du pipi de chat. Et pourtant... Et pourtant, je n'aime pas ça. Il arrive à me manquer dés son départ et le savoir loin de moi ne risquait pas d'arranger la situation. Il suffit de voir à quel point sa venue inattendue m'a fait plaisir., ce soir. Dire que le jeune homme me cache cette histoire de tournée depuis quelques temps. Le pauvre. Il avait dû beaucoup réfléchir avant de venir me voir. Glissant ma main derrière son dos, ce contact me fait le plus grand bien. Je ferme les yeux et finis par poser cette question qui me brûle les lèvres depuis sa déclaration. Son premier soupir illustre l'évidence tout comme sa réponse. Je m'inquiète vraiment pour rien, pas vrai, Jin Hyun ? Esquissant un sourire, je me serre un peu plus contre lui sans oublier de le pincer doucement la taille comme si je cherche à le punir de me taquiner. Je suis déjà en train de lutter pour garder le sourire et quand bien même je tente de plaisanter, mon cœur n'est pas pleinement à la fête. Ce ressenti me tue petit à petit mais heureusement mon petit-ami essaye de me détendre, de me faire du bien en me complimentant d'une des plus belles manières. Laissant mon souffle caresser ses lèvres, je plante mon regard dans le sien et murmure d'un ton faussement perplexe: « Vraiment ? » J'esquisse un sourire et finis par jouer doucement avec les lèvres de mon camarade dans un doux baiser. Aish, c'est comme une bouffée d'oxygène. Puis, Jin Hyun met fin à cet échange sans pour autant s'éloigner de moi. En effet, le jeune homme préfère coller son front au mien avant de me faire sourire encore. Il est heureux alors je ne peux pas m'empêcher de l'être aussi. Je pose ma main sur sa joue et la caresse doucement. « Alors ouvre les yeux car tu vas croire que tu es seulement dans un rêve sinon. » Et comme si je voulais réveiller mon amant, je m'empare à mon tour de ses lèvres et l'incite à s'allonger sur le lit. Puis, toujours le buste penché vers lui, je me retrouve à califourchon sur lui avant de mettre fin à ce tendre baiser. « Tu m’appelleras souvent ? » Refuser à ce stade-là constitue un crime contre le kokoro de Su Ah. Je glisse ensuite mes mèches de devant derrière les oreilles et ajoute, en me penchant de nouveau vers lui pour déposer des baisers à son cou: « Et tu as intérêt à passer la nuit ici. » Parce qu'il est hors de question de prendre cette mauvaise habitude, celle de dormir toute seule à quelques jours de son départ.