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REIYI X YOU WOULDN'T UNDERSTAND

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Re: REIYI X YOU WOULDN'T UNDERSTAND | Ven 12 Aoû - 13:18
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Elle connait sa panique. Elle connait sa douleur. Elle connait son sentiment d’être captif. Prisonnier. De ne pas pouvoir fuir. Elle connait sa peur. Celle qui lui tord le ventre et qui le rend fou. Elle connait ses envies. Elle a les mêmes. Elle tente de le calmer de sa voix douce qui fait le décompte, qui compte pour le ramener à elle, dans un brouillard perdu. Elle sera la lumière qui le guide à un endroit plus sûr. Il grimace, il lutte et Wen Yi ne lâche rien. Elle la serre contre lui quand il vient poser sa tête sur sa poitrine. Elle le sent lourd. Elle le sent trembler. Elle passe une main dans ses cheveux quand l’autre, d’un geste délicat, vient recouvrir son oreille.  Elle veut le couper du monde, des sons qui sont dans sa tête pour qu’il n’entende que son souffle, que son rythme cardiaque. Il grimace à nouveau et elle compte un peu plus bas, pour qu’il fasse l’effort de s’accrocher à elle. Elle irait le chercher n’importe où. Elle ne peut se résoudre à le laisser dans sa souffrance. Elle caresse son dos doucement et remonte jusqu’à sa nuque. Si fort, si homme et pourtant si frêle entre ses bras. Wen Yi pose sa joue sur le haut de sa tête et ferme les yeux « Neuf … Dix. » elle ne cesse de le caresser et de presser ses doigts fins sur son oreille. Le silence les entoure mais elle le sent doucement s’apaiser entre ses bras. Il s’alourdit, son corps si crispé jusqu’alors se détend doucement. Elle respire d’un souffle régulier et lent. Ses yeux lourds n’arrivent plus à se rouvrir mais elle reste consciente, comme si le sommeil était encore trop loin pour l’atteindre. Elle défait doucement sa main de son oreille et dépose un baiser sur son front. A ses mots elle sourit tristement en rouvrant ses yeux qui la brûlent. Des bulles de couleurs ternes flottent autour d’eux et s’éclate quand elle pose son regard dessus. Elle acquiesce doucement « Ils nous ont volé nos vies … » Nos rêves, nos vies. Ils étaient quelqu’un avant. Ils flirtaient avec la vie. Se crevant sous l’effort pour être les meilleurs, les premiers, ceux qui vivaient de leur passion. Puis on leur a tout prit. Blessé. Meurtrie. On leur a tout prit pour n’en faire aujourd’hui que des marionnettes que la société tend à oublier.  Ils étaient heureux avant. Ils avaient un but. Ils avaient la passion qui coulait dans leur veine. Il avait le bonheur. La joie. Ils avaient tout. Aujourd’hui ils n’ont que leur carcasse à se trainer et des mauvais choix qui les font trébucher. Elle relève son visage vers elle et caresse ses pommettes. Elle le déloge de ce noir dans lequel elle l’avait plongé et frôle ses lèvres. Qu’est-ce que ta fait Rei ? A-t-elle envie de lui demander tout en connaissant la réponse au fond delle, dans son subconscient. Mais elle ne dira rien. Elle ne dira rien et se contente de fixer le plafond en laissant rouler une larme brûlante sur sa tempe. Elle sent l’effet du cachet persister et son corps vouloir retrouver sa lucidité. Alors elle oscille entre les deux, soufflant sous la légère fièvre qui la prend. Elle garde Rei contre elle de peur de perdre sa chaleur.
 
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Re: REIYI X YOU WOULDN'T UNDERSTAND | Jeu 18 Aoû - 22:36
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Rei était entre deux sensations. Il baignait encore dans la douceur et la chaleur du corps de Wen Yi, et aussi l'agitation dans laquelle l'avait laissé l'angoisse qui l'avait saisi si violemment. Il sentait encore son cœur battre comme un fou dans sa poitrine, comme s'il voulait sortir de sa cage thoracique. Et pourtant, il était comme prit dans une torpeur, là, immobile, la tête posée sur la poitrine de la jeune femme. L'agitation de son esprit était en opposition totale avec la langueur dont il faisait physiquement preuve. Mais au fond, ce gouffre entre ce qu'il ressentait et ce que l'on voyait, c'était l'histoire de sa vie depuis son accident. A l'intérieur la tempête, à l'extérieur l'air calme et distant. Il poussa un son douloureux en entendant le commentaire de la jeune femme, comme un grognement de douleur. Oui, on leur avait volé leurs vies, leurs rêves, leurs ambitions... Pas de la même façon, mais la conclusion était la même. « Je suis comme un animal que l'instinct de survie empêche juste de crever... » Au point où il en était il s'agissait de survie et non de vie. Sa voix était lourde de cette langueur qui lui étreignait le corps, encore les effets  de plus en plus diffus du cachet qu'il avait prit. Il huma l'odeur de la peau de Wen Yi, essayant d’apaiser le flot de ses pensées. « Tu es l'oreiller le plus confortable que j'ai jamais eu... » Sa voix était basse, ivre. Après avoir fixé la jeune femme et son magnifique corps blanc un moment, il ferma les yeux. Sa blancheur l'éblouissait, est-ce que les anges avaient cet éclat ? Il avait sali un ange... Cette pensée lui décrocha un rire qu'il étouffa contre la peau de Wen Yi. Il se blottit contre elle et poussa un profond soupir. « Tu seras en sécurité ici. » Parce qu'il était capable de défendre n'importe qui, et parce qu'il n'avait pas envie qu'elle parte. C'était étrange. Mais il avait l'impression qu'elle le comprenait et qu'il la comprenait. Que tous les deux, comme ça, ils étaient un peu moins cassés. Alors avec l'espoir de pouvoir dormir, pour de vrai, il voulait la garder au moins cette nuit. Il était trop défoncé pour se rendre compte à quel point cette réflexion était étrange venant de lui.
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Re: REIYI X YOU WOULDN'T UNDERSTAND | Ven 19 Aoû - 0:02
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Je laisse les minutes défiler, mon esprit voguant ici et là. Repensant à ses mots, aux miens, laissant le passé m’engouffrer dans sa noirceur. Ce qui est le plus drôle dans cette histoire c’est que le présent est plus douloureux encore et que le futur me parait frêle, fragile. Je sais que je peux disparaitre du jour au lendemain et pourtant je me tiens droite, face aux gens, leur cachant ma vie, mon passé, leur cachant mon mari, mes bleus. Je souris, je ris. J’aide les autres et j’en oublie de m’aider moi. J’en oublie de m’aimer moi. Je l’avais oublié jusqu’à Rei. C’était bien étrange la relation que nous avions. Ce n’était que du sexe pur, du plaisir à l’état sauvage, de ceux qu’on ne dompte pas. Il y avait de la douleur et de la domination dans nos gestes. On était deux inconnues à se faire autant de bien que de mal dans les toilettes de ce club. Puis dans cette ruelle, puis dans cette salle de bal … puis dans les toilettes, puis ailleurs, toujours ailleurs. On se retrouvait, on se complétait et je repartais. Aussi simplement. Il me donnait la sensation de trouver ce qui me manquait pour tenir le coup. Je laisse mes doigts courir sur son dos ne les stoppant qu’à ses mots qui ont un écho brutal en moi sans que je ne réalise vraiment … jusqu’à maintenant je n’avais jamais pris conscience à quel point ma vie n’était que survie. Je pensais pouvoir vivre tant que je riais mais ce n’était qu’une mascarade. Un jeu de faux semblant dans lequel j’excellais. Mentir était devenue mon second souffle et faire croire l’impossible mon talent. Je souris à ces mots et réalise que ça faisait bien longtemps qu’on ne m’avait pas dit de mot aussi … gentil. Je laissais une part de cette vérité aux cachets mais … je voulais croire qu’il était bien avec moi. Je voulais croire qu’un homme pouvait être bien avec moi. Je ne préférais ne pas penser à Calvin. Ni à ces hommes qui m’ont touché sans aucun respect. Je voulais croire que je n’étais pas juste une femme qu’on pouvait baiser et laisser tomber. Je voulais croire que moi aussi je pouvais être un oreiller confortable, de ceux contre lequel on veut se blottir pour s’endormir. Qu’il pose son regard ainsi sur moi … je pourrais en devenir accroc. Je déglutis, sans réaliser que des larmes coulent sur mes tapes. Elles sont roses. Comme la framboise. J’aime la framboise. Je ferme les yeux en m’accrochant un peu plus à lui. Je me tourne légèrement vers lui, juste de quoi rendre ma position plus confortable et pose ma joue sur le haut de sa tête. Je reste avec lui et sa chaleur. Je reste avec lui et sa douceur. Je reste avec lui et sa douleur. Je rouvre doucement les yeux à ses derniers mots en déglutissant. Ne me dit pas ça Rei … je pourrais te croire … Une de mes larmes roulent sur sa joue et s’échoue dans ses cheveux. « Je laisserais personne t’enlever … » ce n’est qu’un souffle maladroit. Je ne sais pas vraiment si je veux parler de la sérénité que mes bras lui offrent ou d’autres choses. Mais ce soir doit être notre havre de paix alors je veux qu’il dur éternellement. Et qu’importe la connerie que tu as fait … je serais là. Parce que j’ai envie d’être là.
 
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Re: REIYI X YOU WOULDN'T UNDERSTAND | Dim 21 Aoû - 21:36
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Ce sentiment de chaleur et de sécurité était aussi doux qu'il n'était amer. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça. D'où cela venait-il ? Du cachet qu'il avait prit ? Ou du fait que Wen Yi et lui étaient tellement semblables qu'il sentait qu'il n'avait rien à cacher ? Il ne savait pas, mais c'était tellement libérateur... Et en même temps tellement aliénant. Parce qu'il savait que cette sensation ne durerait pas indéfiniment. Il finirait par ne plus être en sécurité, il finirait par à nouveau se sentir seul, se sentir vide... Et bientôt il savait que la police coréenne viendrait frapper à sa porte. Serait-il renvoyé au Japon ? Les journaux se délecteraient d'une telle histoire. L'ancien champion tellement accro aux antidouleurs et aux opiacé qu'il allumait des feux destructeurs et assassins. Il se retrouverait à nouveau à la une de certains journaux, mais pas pour les raisons qu'il aurait voulu. Mais dans l'immédiat, la chaleur de Wen Yi l'enveloppait, le protégeait, et le berçait. Il sentait sa respiration s’apaiser, elle était de plus en plus calme, et ses paupières de plus en plus lourdes. Il resserra sa prise autour de la taille de la jeune femme, et enfouit son visage contre sa poitrine, comme pour s'y abriter. Confortablement installé, il ne rajouta plus rien, et laissa juste le sommeil l'emporter. Et pour la première fois depuis longtemps il dormi vraiment, d'un sommeil réparateur.
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Re: REIYI X YOU WOULDN'T UNDERSTAND | 
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