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    :: Défouloir :: 2016

EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED.

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EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Mar 10 Mai - 23:12
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Passant une main dans mes cheveux je soupire en fixant l'écran de mon pc portable. je n'arrive pas à me concentrer ces derniers jours. je n'arrive pas à suivre en cours et organiser un tant soit peu mes idées. Min Ji a beau m'assurer qu'elle n'a fait qu'une grossesse nerveuse j'ai l'impression que ça a déclenché en moi une sorte de ... de panique. J'en sais rien je ne me sens pas prêt pour m'engager dans une vraie vie d'adulte. Pour l'instant je me complet dans mon statu d'étudiant, je n'ai pas beaucoup de contrainte, je n'ai pas beaucoup d'obligations, pour l'instant je gère avec ça ... Je fais ce que je peux me contentant de vivre au jour le jour. J'ai encore du mal à prévoir des choses, tirer des plans sur mon avenir pour je frôle la barre des 25 ans. Un âge où la société nous voudrait déjà actif et sur de nous ... Mais j'ai tellement d'année à rattraper. Je ne sais pas quand j'aurais ce déclic, quand j'arrêterais de me cacher derrière mes excuses. J'ai quitté le centre de désintox il y a 4 ans ... et maintenant j'étais là, sur ce banc d'école à tenter de prendre mon cours en note ... incapable de réfléchir posément plus de quelques secondes. Je soupire sors mon téléphone et voit l'heure qui défile. j'étouffe dans cet amphi. La plus part des étudiants autour de moi ont encore des séquelles de l'incendie. Ils sont blessés, traumatisés. Ils ont du mal à tourner la page et moi je suis incapable de ne pas penser à ... cet incendie que j'ai vécu il y a 6 ans et qui a couté la vie a une femme. Je n'étais en rien responsable mais j'ai été lâche. assez pour fuir sous la panique. Je finis par rassembler mes affaires alors que le cours n'est pas fini. Il faut que je sorte d'ici avant d'exploser. je serre mon pc contre moi et gravit les marches de l'amphi qui mène à la sortie. je déboule dans le couloir en prenant une longue bouffée d'oxygène à m'en brûler les poumons. Je grimace et passe une main sur ma nuque. j'ajuste mon sac sur l'épaule et ferme les yeux, basculant ma tête vers l'arrière. J'inspire longuement avant de ressentir l'envie pressante de boire. Je cours au premier distributeur que je trouve et bouscule quelques personnes au passage je crois. je marmonne quelques excuses à la va vite et dérape au bout de ce couloir. je sors le peu de monnaie que j'ai de la poche et en fait tomber la moitié par terre. je pose mon sac et mon pc sur la chaise près de moi et tente de calmer les tremblements de ma main en prenant appuie contre la machine. la psy m'a dit de compter jusqu'à dix en boucle chaque fois que je sentais une crise de panique me serrer le coeur. je crispe mes doigts sur la vitre du distributeur dont les néons blafards me donne un teint encore plus cadévrique. je respire doucement et compte pour la 3 ème fois jusqu'à dix avant de sentir un léger changement. je glisse les pièces dans la fente et compose le numéro par automatisme. je regarde l'anneau tourner pour me donner ma cannette que j'attrape un peu trop brusquement. Je l'ouvre et m'adosse à la machine en la buvant d'une traite, mon coca coulant légèrement sur le coin de ma lèvre. les bulles me piquent mais je résiste. Je fini par laisser mon bras retomber le long de mon corps et fixe le vide controlant les tremblements de mes mains. Un, deux, trois, quatre, cinq, six ...
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Mer 11 Mai - 23:16
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The best and most beautiful things in the world cannot be seen or even touched. They must be felt with the heart.


Mes doigts fins se posèrent sur les contours de ma montre argentée. A peine 9h ? Je lâchais un profond soupir à cette vision qui me désespérait intérieurement. Ce professeur ne me passionnait guère, sans parler de son cours inintéressant au possible. Vêtu d’un costume très sombre, de mocassins marrons et possédant un regard sévère derrière ses lunettes gris clair, il parlait d’une voix monocorde trahissant un manque total d’implication pour l’écriture et la préparation de son cours. C’était loin du cours de Solfège et je comprenais soudain la volonté de certains élèves de piocher les cours de leurs voisins afin de gagner quelques heures de sommeil supplémentaires.

« Rappelle-toi, souviens-toi, tu passes tes mercredi matins et la plupart de tes après-midi à travailler dans le café, c’est pas pour rêvasser à une vie meilleure pendant le cours. »

Cette pensée si soudaine me ramena à mes esprits. Je me devais de me concentrer sur mes études après toutes ces concessions réalisées pour y parvenir. Ce n’était pas le moment de gâcher mes chances pour mon futur diplôme de musicienne et d’en venir à décevoir mes parents. C’étaient eux qui avaient placés leur unique espoir en moi, pour que je parvienne à une vie meilleure que celle qu’ils m’avaient offerte. Ce n’était pas péjoratif de dire cela, bien au contraire, ils considéraient que si l’on parvenait à mener à terme ses études, alors une vie paisible s’offrait à nous. C’était une vie douce, une vie sans les problèmes d’argents qui me rongeaient depuis ma plus tendre enfance. Vais-je avoir assez d’argent pour manger ? Suis-je capable de réparer ce pantalon sans que cela soit visible ? Je souhaitais du plus profond de mes entrailles que ces questions ne me taraudent plus jamais l’esprit. En tout cas, j’y croyais. Mon regard se posa à nouveau sur ma montre et je m’aperçus que ma rêvasserie avait pris un certain temps : 9h25. Un doux sourire se dessina sur mon visage quelque peu épuisé d’une soirée de révisions plutôt tardive. J’avais l’impression que les minutes s’arrêtaient ou passaient plus doucement seulement parce que j’avais hâte que cela avance plus vite. Cela me paraissait totalement fou. Je n’eus pas le temps de réfléchir davantage à ces théories douteuses car la sonnerie retentit. J’étais certainement l’une des premières à ramasser mes affaires, à me lever d’un pas rapide et à foncer, sans regard aucun pour mon professeur, vers le réfectoire. Enfin, plutôt la machine à café qui se situait juste à côté. Mon visage s’illumina durant quelques secondes alors que je songeais au plaisir d’un liquide délicieusement chocolaté, brûlant légèrement mes lèvres dans le seul but de me réchauffer davantage.    

« EUNMIIII ? »

Alors que j’avançais tranquillement vers la machine à café, j’entendis mon prénom. Mon geste premier fût de me retourner immédiatement tout en reculant à pas lents vers la machine à café. Hm, personne. Encore une blague d’un de mes camarades de ce fabuleux cours que je venais de passer. Il était vrai que je ne me savais que très peu populaire. Bien que j’ai déjà eu la chance de goûter aux joies d’être le délégué de l’une de mes classes, je n’avais pas pour autant la popularité que l’on accordait à ce genre d’élèves. Je n’étais qu’une simple bonne élève que l’on avait désigné comme délégué uniquement pour faire Mère Thérésa lors des conseils de classe et sauver la peau des derniers de la classe. Hmpf. Rien de bien passionnant. Alors que j’entamais un geste lent afin de me retourner et de prendre ma route normalement, mon coude heurta une personne visiblement appuyée près de la machine à café. Je ne manquais pas mon coup : mes cahiers virevoltaient en l’air avant d’atterrir au sol en un gros tas désordonné. Et moi qui avait tout trié, quel gâchis. J’étais gênée d’une telle situation, d’autant plus que je me doutais que personne ne viendrait accourir afin de m’aider.

« Je vous prie de bien vouloir m’excuser de ma maladresse… je ne vous avais pas vu. »

Je me rendis compte que par la même occasion, la veste de mon interlocuteur avait été trempée de soda. Quelle idiote, si je regardais devant moi, cela ne serait pas arrivé. Je m’abaissais devant mon interlocuteur en une sorte de révérence afin d’appuyer davantage mes excuses. Je m’accroupis afin de venir ramasser mes cahiers. Je me maudissais intérieurement, décidément, c’était une merveilleuse journée qui commençait.
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acidbrain
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Jeu 12 Mai - 17:46
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Adossé au distributeur je reprends mon souffle doucement. Je ne sais pas vraiment combien de temps ni combien de temps je reste appuyé contre cette machine. J’ai perdu le fil dès l’instant où j’ai commencé à me calmer. Ça m’arrive de plus en plus souvent en ce moment. Peut-être parce que je sais que mes frères ont débarqué à la Yonsei. Peut-être parce que je sais que je dois reprendre mon rôle de grand frère, que je dois grandir pour eux et que ça … ça, ça me colle des angoisses. Je bois doucement ma canette en frottant ma nuque alors qu’une voit se met à crier  « Eun Mi ! » Je relève la tête machinalement à ce prénom qui m’arrache toujours un pincement au cœur. Je ne peux pas mentir, ni dire que j’ai oublié. Je n’ai jamais oublié, je n’ai jamais pu l’oublier. On n’oublie jamais son premier amour. Ni la façon dont il se termine … et je crois qu’on n’aurait pas pu imaginer pire comme rupture. Je l’ai quitté parce que je l’aimais. Parce que je l’aimais trop pour lui faire du mal comme ça. Parce qu’elle était trop bien pour moi, parce qu’elle ne méritait pas ça … Je pince mes lèvres à son souvenir. Je me demande souvent ce qu’elle fait. J’ai retrouvé son profil sur Instagram et sur son GNS mais … je n’ai jamais osé l’ajouter. Je me contente de regarder les quelques photos que je peux voir. Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs. Plus femme, plus sûre d’elle, plus jolie … tellement plus jolie … Un coup de coude et des bruits de cahiers me tirent de mes pensées. Un parfum féminin délicieux vient me taquiner les narines alors qu’une jeune fille s’incline déjà pour s’excuser. Je mets quelques secondes à réagir, trop surpris d’avoir été arraché à mes pensées  ainsi. Je finis par me baisser en la voyant ramasser ses affaires et m’accroupi à sa hauteur en posant la cannette à côté de nous et ramasse ses affaires amusé de la voir me vouvoyer. « Tu vouvoies souvent les autres étudiants ? » Souriais-je en coin. Je relève le visage vers elle pour lui donner ses feuilles et son profil est si … familier … trop familier. C’est mon cœur qui l’a reconnu en premier. Il a cessé de battre pendant une seconde avant de devenir fou. J’ouvre la bouche incapable de parler et j’écarquille les yeux. Eun Mi ? Ma Eun Mi ? J’ose à peine y croire, c’est presque trop fou pour être vrai … Qu’est-ce qu’elle fait ici … ? A la Yonsei ? Je … Je suis obligé de poser un genou au sol pour ne pas tomber sous la surprise. Je fixe son profil caché par quelques mèches de cheveux. C’est elle, je sais que c’est elle mais … d’une main fébrile je viens glisser une mèche de cheveux derrière son oreille, juste pour dégager son visage, juste pour que je puisse la regarder. Mes doigts frôles ses cheveux soyeux avec douceur et les coince habilement, comme j’en avais toujours l’habitude pour la voir devant moi … plus jolie encore que je ne l’aurais cru. Plus belle que sur les photos, plus belle en vrai. Sa peau me parait si douce et si avenante … J’ai toujours ses cours dans mon autre main et je retiens mon souffle avant de murmurer «  Eun Mi ? » sans vraiment oser y croire.
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Jeu 12 Mai - 22:09
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Alors que je récoltais mes feuilles éparpillées sur le sol, j’entendis une simple phrase «Tu vouvoies souvent les autres étudiants ? ». Ou plutôt ses mots, sa façon de parler. Parlant d’une voix grave, le jeune homme qui se trouvait devant moi avait relevé ce tic de langage qui avait le don de faire rire la plupart de mes camarades. C’était en réalité une forme de respect vis-à-vis des gens que je ne côtoyais pas forcément. Malgré cette phrase, je ressentais au fond de moi une sorte de déjà vu, de déjà entendu pour être plus exacte. Cette voix je la connaissais. J’en étais plus que persuadée, j’avais déjà entendu la voix de cet homme. Ce ne fût que lorsque j’entendis mon prénom que je compris : Jun. Instantanément je compris qui c’était mais pas les raisons de sa présence ici. Au fond de moi, je ressentais un doux parfum de joie, cela me faisait intensément plaisir de le revoir. Mais je ne pus laisser mes sentiments profonds prendre le dessus comme je l’avais si souvent fait à ses côtés. Mes souvenirs prirent le pas sur ces doux sentiments, me ramenant à une douloureuse nostalgie.

Mes cahiers retombèrent soudainement, je ne me pouvais plus rien retenir entre mes mains sous leurs tremblements incessants. Quoi ? Mais… toi, ici ? Moi, ici ? Impossible, pas toi. Je ferme fébrilement les yeux en prenant une très longue inspiration. L’homme qui m’avait quittée. L’homme que j’ai tant aimé. Mon corps semble s’être immobilisé, tout comme les battements de mon cœur. J’aurais pu vaciller à n’importe quel instant. Suis-je en train de rêver ?

« J..Jun.. ? »

Deux sentiments contradictoires se mélangeaient en moi : un sentiment d’amertume mêlé d’un sentiment de douce nostalgie. Je me rappelais les moindres contours de son visage, son nez si fin, les cernes souvent creusées sous ses grands yeux marron foncé. Mon esprit ne voulait pas y croire, il niait presque l’évidence dans le fond. Pourtant, il fallait que je le voie. Il fallait que je voie ce visage, le sien, pour être sûre, y croire. Sa main se baladait jusqu’à placer une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. C’était lui. J’en étais à présent persuadée. Aucun homme n’aurait pu à mon goût oser toucher le visage d’une jeune fille qu’il ne connaissait pas et surtout pas de cette manière qui m’étais à présent si familière. Mon visage se redressa très lentement, je n’osais pas le regarder. J’avais peur de croiser son regard, peur de ce que je pouvais y découvrir. Je ne pus que fixer la manche de cette veste sous mon nez, que je ne connaissais évidemment pas. Inspirant à nouveau pour me donner du courage, je pus finement sentir son parfum si particulier. Toujours le même : des senteurs fortes mêlées à une douce odeur fruitée. Je reprenais mes esprits afin d’essayer d’aligner quelques mots, comme je le pouvais.

« Que.. Comment ? »

Je devais bien l’avouer, je ne parvenais pas à formuler une phrase complète et pourtant, il y avait tellement à dire. Pourquoi ?  Est-ce qu’il m’avait un jour aimé réellement au point auquel j’en étais arrivée ? Et soudain la vérité me revint en face, difficile à admettre. Après tant de temps passé sans aucune nouvelle, sans aucun signe dans le sens de ce que j’avais pu espérer, il avait très certainement oublié ma présence. Mon prénom avait dû lui apparaitre tel un bref souvenir, rien de plus. Il m’avait quittée, ce n’était pas pour rien. Je me souvins à ce moment précis, à quel point cela avait été compliqué de se remettre d’une telle rupture et d’une histoire qui avait tant duré. Longtemps après, je n’avais toujours pas compris les raisons réelles de cette rupture et cela m’avait laissé un goût d’inachevé, un drôle de goût amer. A ces quelques souvenirs douloureux, mon cœur se resserra. Une personne si importante ne pouvait jamais être oubliée, enfin à mon goût.

Je pris mon courage à deux mains afin de tenter de formuler une phrase correcte. Je pris alors une lourde inspiration. Cela allait être compliqué, je le sentais.

« Je.. suis désolée de t’avoir bousculée, je ne savais pas, je.. »

Mes mains s’étaient resserrées sur le bas de ma robe. Tais-toi bon sang, tu parles pour dire des conneries.

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acidbrain
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Ven 13 Mai - 20:54
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Le rouge de ses joues, ses mots qu’elle bégaye maladroitement, son regard aussi perdu qu’il me fouille. L’entendre prononcer mon prénom à quel chose d’irréel, elle qui en avait pourtant l’habitude il y a quelques années. De sa voix fluette et gêné quand je lui offrais des cadeaux, de sa voix rude quand j’arrivais à la mettre en colère et que je l’agaçais juste pour la voir me crier dessus parce qu’elle était encore plus craquante … et toutes ces fois plus intimes … quand elle gémissait mon prénom et que moi, moi je me sentais homme entre ses bras. C’est dingue, nous n’étions que des gamins et pourtant … j’ai l’impression que c’était hier qu’avec elle je pouvais déplacer des montagnes. J’ai du mal à détacher mon regard de son visage si doux et si magnifique. Elle s’est embellit avec le temps et si j’ai toujours trouvé qu’elle était la plus belle fille que je connaissais, aujourd’hui encore elle arrive à confirmer cette pensée. J’ai envie de caresser ses joues rougies et des sentir le gout de ses lèvres sur les miennes mais je n’en ai plus le droit. Je n’en ai plus le droit depuis 7 ans. Je souris en coin de mon air tout va bien, ça fait longtemps et rit légèrement en la voyant faire tomber à nouveau ses cahiers. La surprise la rend maladroite, et sa maladresse ne la rend que plus craquante. Putain. C’est bizarre. Je ne pensais pas que la revoir me ferait cet effet-là. Je me relève doucement avec ses bouquins et les lui tends à nouveau. J’aurais aimé pouvoir faire une blague sur la situation mais je n’arrive pas à réfléchir alors parler ce n’est même pas la peine d’y songer … Je me sens comme un gamin soudain intimidé … Et je vois l’effort qu’elle fait, et je vois le courage qu’elle déploie pour me regarder, pour me parler … Je ne peux pas la laisser croire que je m’en moque, que je suis indifférent … Si seulement elle pouvait comprendre que j’étais aussi … perdu qu’elle. C’était tellement soudain. « Eun Mi je … » je fais un pas vers elle en oubliant ma canette posé au sol et shoot dedans sans faire exprès. Elle se renverse  sur les pieds de la jeune fille que je fais reculer brusquement en la serrant contre moi. « Merde fais chier ! » au moins ça c’est une chose qu’elle n’aura pas de mal à reconnaitre. J’ai toujours été grossier, pas vulgaire, mais les jurons font partie intégrante de mon langage. « On a l’air doué tous les deux. » Soufflais-je en riant gêné. Je me détache d’elle en me rendant compte de notre proximité et remarque enfin les taches de soda sur mon haut. « Merde, je suis sale aussi. » Avisant les toilettes pas loin j’attrape sa main et la tire avec moi. Autant agir comme si tout ça c’était normal pour me laisser le temps de réaliser … agir comme si tout ça c’était … c’était naturel. Comme si ça ne faisait pas 7 ans que j’avais quitté sa vie, son cœur. J’entrais dans la pièce entrainant la jeune fille à ma suite. « Je vais te laver tes chaussures attends. » Je l’attrape par les hanches et la hisse sur le rebord du plan de travail. J’agis vite, assez pour qu’elle ne réalise pas vraiment ce que je fais. J’attrape alors sa chaussure et tente d’effacer un maximum de soda en baissant la tête et gardant soudain un silence pesant. Je frotte cette chaussure comme si c’était la seule chose que j’étais censée faire. Concentré et fuyant son regard, je mordillais ma lèvre nerveusement.
 
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Ven 13 Mai - 23:24
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Les évènements s’enchainent à une telle vitesse que je n’ai pas le temps d’en dire plus. Tout se mélangeait dans ma tête : tu m’avais prise contre toi, tu avais pris ma main, tu m’avais soulevée sur le plan de travail, tu t’occupais de mes chaussures. Tant de choses dont je n’avais plus connaissance, plus l’habitude depuis un certain temps. Je reste profondément ancrée dans mon mutisme. Pourtant j’ai essayé de parler, essayer d’aligner des mots mais je n’y suis pas parvenue. Je me vois simplement ici, sur le comptoir des toilettes des garçons et la seule et unique chose que je parviens à peu près à réaliser est que tu es ici, sous mes yeux, en train d’astiquer ces vieilles chaussures que je n’ai pas changées depuis quelques années déjà. Je trouvais cela mignon et à la fois bien inutile : ces vieilles chaussures étaient déjà tant abîmées. J’avais pourtant bien compris que l’enjeu n’était pas ces chaussures : c’était un moyen simple de fuir la gêne.

Je ressentais cette forte gêne à ce que tu sois ainsi à astiquer mes chaussures et à force de vouloir la fuir j’avais l’impression qu’elle ne cessait d’augmenter. Ce devrait être l’inverse, moi qui devrais nettoyer sa veste au contraire. Mes gestes se faisaient tendus, je gigotais sur place pour tenter de me calmer. C’est plus fort que moi, je dois rompre ce silence qui me parait de plus en plus stressant.

« Jun, elles sont vieilles tu sais… Je... Enfin tu ne devrais pas trop t’y attarder… »

Enfin, j’avais réussi à faire une phrase convenable, ce n’était pas trop tôt. Je bégayais encore un peu pourtant. De mon plan de travail sur lequel j’étais installée, j’avais une vision plongeante sur ton visage. Je pouvais sentir ta gêne, palpable et ton regard qui m’évitait. Je ne savais pas vraiment si tu évitais mon regard par simple peur assez semblable à mon ressenti ou si cela ressemblait plutôt à une volonté de m’éviter purement et simplement, de peur de revoir des sentiments incompris. Je savais pertinemment que ce qui se trouvait dans mon regard ne pouvait pas être compris, c’était beaucoup trop complexe. Un méli-mélo de sentiments divers, contradictoires, n’ayant aucune forme de cohérence compréhensible pour le commun des mortels. Je laissais de côté ces diverses hypothèses préférant profiter de cette vue pour redessiner ce doux visage qu’était le tien. Un visage à la peau impeccable pourtant marqué par les épreuves. Ces lèvres si fines et légèrement rosies étaient abimées tout autant que tes mains qui astiquaient nerveusement mes chaussures. Ton style vestimentaire me paraissait plutôt semblable à celui que j’avais connu : des vêtements plutôt habituels pour un homme de cet âge. Tes cernes très prononcées trahissaient un manque de sommeil conséquent. Je grimaçais. J’avais toujours eu une inquiétude persistante à ton sujet : toujours peur qu’il t’arrive quelque chose. En effet, nous nous étions quittés sur une période de ta vie que je savais très difficile et pourtant, malgré mon inquiétude, tu avais pris la décision d’avancer seul.  Je n’avais pas eu le choix, j’avais dû capituler. Je me redresse soudainement en murmurant d’une voix douce.

« Je vais m’occuper de ta veste, je la laverais, c’est la moindre des choses que je puisse faire pour te remercier de t’occuper de mes chaussures. »

Un très léger sourire se dessine sur mon visage. Autrefois, j’avais l’habitude de m’occuper de toi, cela me semblait tellement naturel. Bien que j’étais encore à cette époque dans l’adolescence, j’avais toujours voulu te prouver à quel point je pouvais être capable d’être une vraie femme, responsable et aimante. Je me rendis soudain compte que c’était peut-être une des seules fois que j’aurais l’occasion de te croiser, un refus pouvait alors sembler légitime. Tu semblais avoir fini d’astiquer mes chaussures, ce qui provoqua en moi une remontée soudaine de stress : je regardais nerveusement mes mains, à la recherche d’un intérêt quelconque pour éviter cette obligation de discussion qui allait sans doute se présenter à moi.

Soudainement, je me rendis compte que ma main possédait une trace rougeâtre. Avais-je serré ma robe avec tant de vivacité pour me faire un semblant d’hématome ? C’était impossible. Je portais donc mon autre main à cette dernière afin de tenter maladroitement de faire disparaitre la tâche. Visiblement, cette dernière n’avait pas l’air réellement décidée à partir. Je préférais donc cacher ma main, histoire de ne pas en rajouter davantage. C’était étonnant : ma peau me semblait impossible à marquer, j’avais tout refoulé en serrant ma robe, c’était la preuve de mon ressenti si intense.

« Merci Jun », murmurais-je avec douceur.

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acidbrain
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Sam 14 Mai - 0:20
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Arrête de frotter ces putains de chaussures Jun, affronte-la. Affronte son regard, t’as jamais baissé les yeux devant une fille, devant une femme, la seule que t’arrivait pas à regarder c’est ta mère. Parce que c’est la seule femme que tu ne voulais pas voir déçue. Alors peut être qu’aujourd’hui c’est pareil. Tu ne veux pas la voir te regarder tristement, avec pitié. Ou qu’est-ce que t’en sais … Mes doigts me brûlent à force de m’acharner sur ces baskets. Je crois que je les abîmes plus qu’autres choses … C’est bêtement d’en arriver là. Sa voix me parait si douce … si calme. Elle est gênée aussi, je peux le voir à la façon dont elle triture sa robe, je zieute dans sa direction, son visage m’a manqué. Sa présence aussi. Si elle savait à quel point je l’appelais ces soirs de sevrage où la douleur était si insupportable que j’hurlais son prénom pour qu’elle vienne me sortir de là. Oui putain je l’a voulais elle … je voulais de sa douceur, de ses mains fraiches sur mon front brûlant, de son sourire et de sa chaleur quand j’avais froid … elle avait été ma force et ma motivation pendant des années … elle avait été là à chacun de mes faux pas …. Alors quand j’avais commencé à me droguer je ne pouvais pas lui montrer que le garçon qu’elle aimait été aussi faible … je ne pouvais pas lui faire ça … la blesser de cette façon. Elle n’avait pas à supporter mes erreurs et mes faux pas … pas encore. Elle avait déjà tellement à gérer … je n’étais pas un garçon qui l’a méritait … c’était une princesse, elle méritait un prince, un vrai … Je mordille ma lèvre et soupire doucement en passant une main dans mes cheveux alors qu’elle me parla de sa veste. Comment pouvait-elle être aussi douce … ? Aussi prévenante alors que j’avais sûrement brisé son cœur … Je lève mon regard vers elle alors qu’elle me remercie. Je la fixe en silence et ancre mon regard au sien. Tu es belle Eun Mi, si belle que je n’arrive pas à réaliser que ça puisse être réelle tout ça … t’as toujours été mon ange gardien et je t’ai laissé tomber … ne m’as-tu pas détestée ? Je mordille ma lèvre avant de poser mon regard sur mon reflet dans le miroir au niveau de la tâche. Vraiment ? Elle serait prête à me la laver ? Ce n’est qu’une petite tâche de rien du tout … Je secoue la tête «  Ca ira … » soufflais-je simplement en me mettant à rincer sa chaussure. Je m’éloigne légèrement pour aller la sécher avec la soufflerie chaude je frotte pour qu’elle sèche plus vite et revient sans un mot devant elle, elle qui fait tant d’effort pour m’adresser la parole et me sortir de mon mutisme. Je m’agenouille devant elle et lui glisse ses baskets au pied que je noue, comme avant, de deux nœud pour ne pas qu’elle trébuche dessus. Je me redresse et pause mes deux mains de chaque côté de ses cuisses sur le plan de travail. Je plante mon regard dans le sien et penche la tête sur le côté « T’es encore plus belle qu’avant Mi … » murmurais-je en parlant plus vite que je ne l’aurais cru. Cachant ma gêne derrière un sourire craquant je replace une mèche de cheveux derrière son oreille et lui demande «  Est-ce que tu trouves que j’abuse si je t’invite à aller boire un café maintenant à côté de l’université … ? Tu as surement cours, ou quelque chose à faire mais … je n’ai pas envie que tu repartes … pas tout de suite. » Je ne suis pas toujours doué avec les mots. Je cherche pas non plus à lui dire quelques choses de romantique ou quoi ;.. je dis juste ce que je pense et je trouverais ça trop con qu’elle parte maintenant … pourtant je ne sais pas si elle serait ok. Je comprendrais si elle refusait mais … je sais pas quoi faire d’autre ….
 
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Sam 14 Mai - 23:08
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Son regard, son sourire si craquant. Oh non. Pas ça. Lorsque son regard plongea dans le mien, j’eus le sentiment d’être encore plus perdue que je ne l’étais en rentrant dans ces toilettes. Je ne savais plus quoi penser, je ne savais plus quoi dire : il… m’intimidait. Je ne pus empêcher un fin sourire se dessiner sur mon visage alors que mon regard quittait volontairement le sien. Tu l’avais compris, ce sourire tu le connaissais assez pour qu’il te paraisse compréhensible. J’étais contente de te revoir et j’avais du mal à le cacher. Je ne t’en voulais pas de m’avoir laissée, je pensais au fond de moi que tu n’avais certainement pas trouvé la personne qu’il te fallait. Je m’étais faite à cette idée. Mais… mais... non. Tout le travail que j’avais fait durant tout ce temps pour me persuader que tu n’étais pas la personne qu’il me fallait sembler tomber à l’eau. Je me sentais si faible, ce n’était pas la Eunmi que tu connaissais si bien, non à présent c’était une Eunmi beaucoup plus.. fragile. Je me détestais intérieurement d’avoir une telle fragilité face à un homme. J’avais bien appris pourtant que montrer ses faiblesses, c’était ouvrir la porte à la souffrance. Et pourtant en cet instant, j’avais l’impression de passer au-dessus de ce principe. « IDIOTE, avoue que tu aimes souffrir hein ? Sinon pourquoi penses-tu de cette façon ? Il t’a quitté, il n’a plus aucune considération pour toi, ne vois-tu pas qu’il est simplement gentil, qu’il a pitié de toi ? » Outch. C’est.. si dur à assimiler et pourtant, au fond de moi, j’attends que l’on me prouve le contraire.

Les souvenirs réapparaissaient, décidément, rien ne pouvais m’être épargné en ce jour. Soudainement, je me rappelais à quel point tu m’avais manqué durant la première année de notre séparation. Chaque jour ces pleurs incessant, au fond de mon lit, sans que je ne parvienne à m’arrêter. J’avais énormément maigri, je mangeais peu. Ma mère, me voyant ainsi dépérir, s’était demandé si je ne sombrais pas dans la dépression, si je n’étais pas anorexique ou je ne sais qu’elle autre forme de désespoir. J’avais le sentiment d’avoir perdu goût à la vie, à cette vie qui autrefois me rendait si heureuse. J’étais passée par tous les sentiments ces soirs de chagrin : je t’avais profondément détesté de me laisser ainsi, attendant le téléphone près de moi un seul signe, un seul message. J’ai tant espéré, je croyais te connaître. Je n’avais pas le choix, je m’y étais faite : j’ai tenté d’avancer, tenté de trouver quelqu’un capable de me comprendre à nouveau après toi. J’avais connu quelques garçons avec qui le courant ne passait pas vraiment, avec qui je ne me sentais pas à mon aise. Ces hommes n’étaient que des pâles reproductions de l’homme idéal que je m’étais faite. Alors j’y croyais, un temps. Avant de finalement retrouver mes anciens démons et couper court à ces relations. Au final, je recherchais à nouveau ce sentiment de joie intense qui empli ton cœur de douceur et l’enveloppe dans un écrin d’amour passionnel, sans jamais le trouver. Je revins à mes esprits en entendant ton compliment.

Après tout ce temps, je pouvais comprendre que tu trouve que j’ai pu changer. Je m’en doutais. Belle était un bien grand mot mais je faisais chaque jour du mieux que je pouvais pour paraître présentable. Un très fin sourire se dessina sur mon visage à l’entente de ce compliment. C’était inhabituel pour moi à présent. J’avais vaguement entendu ta suggestion : boire un café ? Je me voyais mal le refuser. Je hoche la tête d’un geste en feignant pour la énième fois un léger sourire.

« Pourquoi pas. Je devais jouer de la guitare cet après-midi mais après tout, cela fait longtemps que l’on ne s’est pas revu. Tu sais, je ne suis pas bien loin, j’étudie ici, la musique. »

Je me redressais doucement, profitant que tu fasses un mouvement de recul pour descendre du plan de travail, je n’oubliais pas que nous étions dans les toilettes pour homme et je n’avais rien à faire ici. Ce ne fût que lorsque la porte s’entrouvrit que je compris qu’il était temps de quitter cet endroit.

« Oh, il me semble que je n’ai pas le droit d’être ici », murmurais-je en riant légèrement alors que j’aperçus la mine gêné de deux jeunes hommes.

Tu te demandais très certainement comment je pouvais parvenir à rire, ayant été si gênée il y a à peine quelques secondes ? J’avais changé, j’étais faible mais je ne me laissais jamais abattre. J’espérais que tu le comprendrais. Je préférais davantage tendre vers l’optimisme que de désespérer pendant des heures. J’avais l’impression d’avoir mûri, comme si toute ma vie était une énorme claque m’ayant permis de retenir la leçon. Dans un geste bref, je ne pris non pas ta main, mais la manche de ta veste afin que tu me suives et ne t’échappe pas quand j’aurais le dos tourné. Je sortais des toilettes avec un fin sourire devant la mine interloqué des nombreux étudiants appuyés contre les murs du couloir. Ils allaient encore jaser sur mon compte, comme ils en avaient tant l’habitude. Je n’y prêtais plus aucune attention. Je m’arrêtais alors devant un casier, le mien, en relâchant doucement ta manche. Il fallait absolument que je puisse récupérer ma guitare, la laisser ici pour la nuit aurait été un jeu beaucoup trop périlleux. J’ouvris donc simplement mon casier en l’attrapant d’un geste rapide. A vrai dire, mon casier était décoré de manière très, simple. Rien de bien intéressant à regarder à l’intérieur, hormis un carnet contenant mes écrits, que je considérais toujours comme étant très personnel. Mes camarades prenaient souvent un malin plaisir à essayer de le piquer pour regarder ce qu’il pouvait se trouver à l’intérieur. Je lâche un soupir de soulagement en voyant qu’il se trouve bien à sa place. Je récupère alors ma guitare d’un geste rapide, ainsi que le carnet que je fourre bien rapidement dans ma sacoche, refermant d’un geste sec la porte de mon casier.

« Tu veux qu’on y aille Jun.. ? », disais-je en mettant ma guitare sur mon dos.

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acidbrain
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Mar 17 Mai - 17:24
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« Tu crois qu’on sera où dans dix ans … ? » lui murmure-t-elle en levant son regard adolescent et candide vers lui. Jun réfléchis, il ne saura lui répondre avec sincérité, parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut faire de sa vie, parce qu’il ne sait pas ce qu’il sera capable de faire plus tard, il ne sait pas alors il n’arrive pas à lui répondre … Il baisse son visage vers elle et lui caresse la joue. C’est qu’elle est belle sa petite amie. Une future mannequin, il n’en doute pas. Elle est belle, si belle … Il ne sait pas où ils seront dans dix ans mais il a un rêve qu’il s’imagine souvent … alors il se penche vers elle pour le partager avec toi. « Tu seras ma femme. Et on aura un putain d’appartement dans le cœur de Séoul. Toi tu seras une musicienne de renom et moi … moi je ne sais pas trop mais je te sortirais de la misère. On sera riche, heureux, et surtout on sera tous les deux … » Il sourit naïvement persuadé que l’avenir ne leur réserve que de bonnes choses vu les épreuves qu’ils traversent. « Et il y aura une chambre pour les jumeaux. » rit-elle doucement avant de se blottir contre elle. Les jumeaux, les frères de Jun, ceux dont il s’occupe, ceux dont la présence l’étouffe à cause de toutes ses responsabilités, ceux qu’il aime plus que tout et qu’il garde pourtant jalousement avec lui de peur que le monde ne lui abîme ses frères. Il n’est pas bien vieux. A peine 16 ans et pourtant … la fatigue se lit déjà sur son visage et sa seule source de bonheur stable c’est cette jolie princesse qu’il garde entre ses bras. « Eun Mi … » murmure-t-il en caressant son ventre « Tu crois que tu seras heureuse avec moi en mari ? » demande-t-il avec un sérieux peu habituel pour un enfant de son âge. Elle l’a embrassé pour le faire taire, son idiot d’amoureux.

 
Revenu au présent Jun réalise que rien de tout ce qu’il avait pu s’imaginer ne s’était produit. Bien au contraire il commençait à peine à reprendre le contrôle de sa vie. Il n’avait pas honte mais il n’était pas fier de pouvoir se tenir devant elle. Sa légèreté et sa candeur le frappèrent en plein cœur. Il étouffe un petit rire de la trouver si craquante et se recule pour la laisser passer. Son rire le captiva alors qu’il posait son regard sur ce visage doux et attendrissant. Il la regarda s’échapper avant de réaliser qu’elle l’appelait. Camouflant un soupire il récupère ses affaires et la suit rapidement. Dans le couloir il se saisit des cours de la jeune fille qu’il veut porter, comme un véritable gentleman. Il ne saurait lui avouer qu’il se sert d’ordinaire de ces techniques pour draguer les filles. Lui, devenu homme à femme n’a jamais réussi à se poser avec une autre femme que Eun Mi. Le sexe ça le connait. Il n’a d’ailleurs connu que ça avec les femmes depuis qu’il était partie en vrille. Il ne se souvient pas de la première femme avec qui il avait couché après s’être séparée d’Eun Mi, trop défoncé pour savoir qu’il se bousillait le cœur dans les bras de cette inconnue. Il la laisse passer devant en lui tenant la porte et ne sait quoi dire. Il est maladroit pour une fois. Surtout, il ne comprend pas. Pourquoi elle est aussi douce avec lui. Pourquoi elle ne lui hurle pas dessus ? Pourquoi elle ne l’ignore pas en se détournant. Il est nerveux et glisse ses mains dans ses poches. « Tu as du progresser en musique… » Lâche-t-il finalement, maladroitement, avec un sourire craquant comme il a toujours su faire. Il se tient à côté d’elle, le dos droit à ce passage piéton, ne pouvant s’empêcher de regarder ce visage que les cheveux de la jeune fille fouettent avec le passage des voitures. Elle est si belle. Ne cesse-t-il de penser. Il masse sa nuque avant d’aviser le café et de la faire entrer. « Commande ce que tu veux … Je vais prendre … un frappucino au caramel et la banane pour ma part. » dit-il une fois accoudé au bar. Quand Eun Mi a passé commande il l’entraine, d’une main glissée dans son dos, vers une table à l’abri des regards où ils seront tranquilles. Il dépose les affaires de la jeune fille sur la banquette et lui présente le siège pour qu’elle puisse s’y glisser. Il s’assoit en face d’elle et glisse en jouant nerveusement avec une bague qu’il a autour du doigt «  Je suis le seul complètement nerveux ? » rit-il pour cacher sa gêne.
 
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Re: EUNJUN ♥ YOU LOOK LIKE A GOSHT FROM PAST. THOSE I LOVED. | Mer 18 Mai - 0:31
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« Du chocolat chaud pour moi, s’il vous plait. » disais-je d’une voix douce.

J’en buvais quasiment tout le temps, j’avais l’impression d’avoir une sorte d’addiction à cette boisson. Plus jeune, lorsque je pouvais en boire, j’en mettais toujours la moitié à côté car ma maladresse faisait que j’en renversais toujours un peu. J’essayais de bien me tenir à présent, pour ne pas paraître  complètement ridicule. C’était toujours humiliant d’être celle qui ne sait toujours pas boire du chocolat chaud à 24 ans. Je parvenais à peu près à me tenir jusqu’à chez moi avec mon gobelet entre les mains, sorti tout droit de la machine à café, sans en renverser une goutte sur le sol. Un véritable exploit.

Il m’observait, en permanence. Je sentais son regard se poser sur moi et cela avait le don de me faire paniquer intérieurement. J’avais changé à ce point ? Honnêtement, je ne savais plus très bien. Au temps où j’étais avec Jun, j’étais plutôt une jeune fille, assez jeune dans sa tête, une adolescente toujours perdue et naïve. Aujourd’hui, j’avais beaucoup changé, j’étais devenue une fille plus sûre d’elle et beaucoup moins naïve. Cette histoire avait contribué à me mettre du « plomb dans la tête », de sorte que je sois davantage réfléchie dans mes choix. Je me souvins encore de ce temps où il me prenait tendrement dans ses bras, sans rien demander d’autre, juste pour le plaisir d’être dans les miens. Il ne savait pas à quel point ce sentiment était partagé. C’était le temps où j’étais heureuse sans rien chercher à calculer, sans rien demander d’autre, juste ça.
Je l’observais longuement à mon tour. C’était étrange de le voir ainsi, je pouvais ressentir profondément sa gêne. J’avais la vague impression que le moindre de mes faits et gestes l’intimidait, on aurait dit à chaque fois un petit garçon pris sur le fait en train de faire une bêtise. Cette réaction m’amusait étrangement. Je n’avais pas l’habitude de ce genre de comportement. J’étais même étonnée qu’il ait un tel comportement à mes côtés. Je voyais qu’il ne comprenait pas bien pourquoi je n’étais pas si nerveuse face à lui mais très calme et si posée.

« Je suis nerveuse, pourtant. J’ai … je n’arrête pas de bégayer. C’est déjà un signe. Je ne m’attendais vraiment pas à te voir ici… » disais-je en baissant doucement le regard. C’était une véritable manie de baisser le regard lorsque j’étais gênée. Dire de tels mots à une personne qui a été chère à mes yeux et mon cœur est difficile. Je devais bien le reconnaitre. J’avais pourtant peur qu’il puisse lire de la déception dans ma voix en prononçant ces quelques paroles, chose que je ne ressentais pourtant absolument pas.

Ça y est. La gêne m’envahissait à nouveau et je souriais comme une idiote en regardant par la fenêtre, bon dieu que c’était niais. J’étais niaise plutôt. Mes mains passèrent lentement le long de la nappe que je cherchais à remettre en place alors que tout était déjà parfait. Il faut que je parle, que je dise quelque chose. Ce silence me parait trop lourd pour être supportable. Je pris une profonde inspiration en fermant les yeux, prononçant ces quelques mots d’une traite.

« Je ne sais pas pourquoi tu es là maintenant et avec moi…. Tu étudie ici aussi ou tu es peut être en visite, je ne sais pas ? Je ne t’ai pourtant jamais croisé aux rentrées ni rien... ». Je repris un léger filet d’air en entrouvrant légèrement mes lèvres. Je rouvrais mes yeux alors qu’il me semblait que tu m’observais, à la dérobée. Je faisais de même également. J’observais tes moindres faits et gestes, qui malgré qu’ils soient d’une grande simplicité, m’aient fait craquer 7 ans plus tôt.

Dans ma tête se mélangeaient les mots que je devais prononcer et je supposais qu’en fermant les yeux, j’aurais plus de facilité à les prononcer et que ces derniers se mélangeraient beaucoup moins. Pourtant, je trouvais très vite qu’il y avait une sorte d’incohérence dans ce que je disais. M’intéressais-je vraiment à ce qu’il faisait ici ou plutôt voulais-je savoir ses réelles intentions d’être vis-à-vis de cette sortie improvisée ? Juste des amis me répétais-je, juste des amis. Toujours cette voix dans mon esprit, qui me rappelait que si tu m’avais quittée c’était qu’il y avait une raison. Il y a toujours une raison. Laquelle ? Je ne le savais pas vraiment, mais en tous les cas je supposais qu’il y en avait une. Cela pouvait être une autre fille, des problèmes dont tu ne voulais peut être pas me parler, un de tes frères qui ne m’aimais pas peut être et qui t’avais convaincu ou que sais-je. Pourtant, j’avais du mal à admettre que la raison était que tu m’aimais plus, c’était bien la seule chose que je n’arrivais pas à remettre en question.

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