Je ne savais pas combien de temps cette tempête allait durer mais, à mon avis, on n’en avait encore pour plusieurs heures, si ce n’est quelques jours. En effet. Plus les secondes s’écoulaient, plus j’avais l’impression que le vent s’intensifiait et que les flocons de neige se faisaient de plus en plus nombreux. De plus, le froid qui, à notre sortie du bus, était encore à peu près supportable, était devenu déchirant maintenant que nous étions pratiquement tous trempés jusqu’aux os. Et, bien évidemment, je ne faisais pas exception à la règle. C’est donc les lèvres tremblantes que je m’adressai à mon sauveur (Yong Sun) dont je ne connaissais toujours pas le prénom. « Je veux bien te croire… » Le gratifiant ensuite d’un sourire quand il remonta mon col, bien que ce dernier devait plus ressembler à une faible grimace qu’autre chose, je le laissai m’entrainer vers le chalet, contente de ne pas avoir à affronter les derniers mètres qui nous séparaient de celui-ci toute seule. Faut dire qu’au vu de ce qu’il venait de se passer, la perspective d’être de nouveau emportée par le vent ne me réjouissait pas des masses. D’ailleurs, c’est non sans mal qu’on l’atteignit, avant de finalement constater qu’il était plongé dans le noir et que les chauffages ne fonctionnaient pas. Me mordillant alors doucement la lèvre inférieure, légèrement sceptique, je me tournai toutefois vers le jeune homme. « Merci beaucoup… Sans toi, je serais encore dehors à lutter pour ne pas me transformer en bonhomme de neige. » Un joli bonhomme de neige, certes, mais un bonhomme de neige quand même. Et, très franchement, il y avait mieux comme fin… Beaucoup mieux. D’ailleurs, c’est très certainement la fin qui nous attendait si on ne trouvait pas très vite un moyen de nous réchauffer. Regardant donc le jeune homme sauter sur un autre garçon (Jasun) que je ne connaissais pas non plus, je frottai frénétiquement mes mains gelées l’une contre l’autre et jetai un rapide coup d’œil autour de moi, avant de remarquer que certains de mes camarades de fortune venaient d’allumer un feu. Je fus d’ailleurs bien tentée d’aller me poster à côté pour me réchauffer un peu mais la voix de notre ancienne présidente Ji Na m’interpella. La radio fonctionnait ? Génial ! Enfin une bonne nouvelle. Curieuse, je m’avançais d’ailleurs vers elle pour écouter l’échange qu’elle semblait avoir avec l’un des habitants d’un autre chalet. Mais, la pièce n’ayant pour source de lumière que le feu et quelques portables (dont le mien), je me cognai lamentablement le genou dans ce qui semblait être une table basse. « PU… naise ! » lâchai-je alors, dans un cri, avant de voir se tourner vers moi quelques paires d’yeux. Un sourire gêné sur le visage, j’agitai alors ma main devant moi et ajoutai : « Faites comme si vous n’aviez rien vu, ok ?! » avant de finalement reprendre mon p’tit chemin, comme si de rien était. Puis, une fois près de Ji Na, je demandai : « Alors, on est dans la mouise ou on a encore quelques chances de survie ? »

Les placards de la cuisine accueillent différents plats et boissons. Malheureusement pour nous, impossible de réchauffer le tout ou de nous préparer des chocolats chauds avec l'absence d'électricité. J'aimerais bien me servir du feu qu'ils ont fait pour faire bouillir quelque chose mais encore faut-il avoir des récipients convenables. Je pousse un léger soupir de frustration puisque ma quête ne trouve aucun aboutissement favorable à mes yeux. Mais, finalement, au bout de quelques minutes, j'aperçois étrangement une petite bouteille de rhum qui traîne dans un coin. A mon avis, celle-ci devait appartenir à un ancien réfugié (oh vu l'état actuel des choses, je ne veux plus employer le mot touriste) et je dois avouer que cela risque de réchauffer l'ambiance. C'est pour cette raison que je glisse cette bouteille d'alcool dans la poche de mon parka, même si je ne suis pas convaincu à l'idée de m'enivrer pour éviter de mourir. Comment pourrait-on se remettre d'une cuite si on ne parvient pas à se réchauffer, à manger correctement ? Très mauvaise idée. Déjà que les organisateurs ont décidé de nous laisser mourir ici … D'ailleurs, je finis par me retourner à cette pensée. Aucun d'entre eux ne s'est réfugié avec nous ? Je regarde alors un par un les individus qui se trouvent ici. Il est vrai que je ne connais pas la totalité de ces personnes mais à mon avis, il n'y a que des étudiants ici. Quel désespoir ! Je m'étire doucement et finis par attraper quelques verres que je dépose sur un plateau. « J'ai pas vu quelque chose susceptible de nous réchauffer mais si vous voulez boire quelque chose, il y a toujours du soda ou du jus de fruit. » Ou du rhum. Je rigole doucement et m'approche de So Mee qui est en train de mettre un semblant de torchon au niveau des fenêtres de la cuisine. Est-elle en train de nous sauver d'un incendie ? Décidément, c'est monnaie courante. « Tu veux boire quelque chose ? » Je la gratifie d'un sourire et me sers aussitôt un verre de coca avant de remarquer l'oubli d'un rangement. Une mine étonnée sur le visage, je m'accroupis et inspecte le placard pour finalement trouver quelques petits gâteaux et biscuits. Je gonfle les joues en mode gamin heureux qui a décidé de devenir cute pour satisfaire ces petites gourmandises. « Oh super ! » Je me relève après avoir récupéré le tout. « J'ai trouvé de quoi nous remonter un peu le moral. » Mais pour le coup, certaines ne sont pas encore revenues. Du coup, je me dirige vers le couloir principal. « Vous y arrivez ? » (à Ho Joo & Yindee) Je finis par marcher dans le bâtiment, un paquet de biscuits toujours à la main.

Action réussie : il retrouve les filles vers les chambres
Action échouée : elles lui foutent un vent, déçu, seoheon ragequit

C'était plutôt rassurant de voir que Yindee n'avait pas été la seule à tomber lamentablement dans la neige à peine descendue du bus. Elle se disait que ce n'était pas parce qu'elle venait de Thaïlande et que cet environnement lui était complètement inconnu, mais bien que le temps était vraiment infernal. « Ça me rassure de voir que je suis pas la seule dans cet état. » Lâcha-t-elle à Ho Joo en riant doucement alors qu'elles arpentaient les couloirs à la recherche de couvertures. Elles arrivèrent là où se trouvaient les chambres, ouvrant la première porte. « Tu crois qu'on doit prendre des couvertures pour tout le monde. Il en restera pas pour la nuit si on fait ça non ? » Parce que Yindee ne s'imaginait pas dormir dans un lit sans couverture ou avec une couverture humide. C'est qu'elle avait des exigences de princesse bien qu'elle n'en était pas une. En attendant, il fallait bien commencer quelque part, et Yindee prit deux couvertures qui se trouvaient dans la première chambre. Elle se retourna vers Ho Joo, la suivant à nouveau dans le couloir. C'est là qu'elles tombèrent sur un type (Seo Heon) que la thaïlandaise ne connaissait pas. Visiblement un mini système d'entre-aide s'était mit en route vu qu'il distribuait des biscuits. Yindee en prit un en inclinant doucement la tête pour le remercier. « On y arrive. Tout le monde veut des couvertures ? » Yindee entra dans une nouvelle chambre et pensa à quelque chose. « Et nos bagages ? Il faudrait qu'on se change, certains d'entre nous sont trempés. » Dont elle-même, et elle ne se voyait pas se balader en sous-vêtement dans le chalet en attendant que son pantalon sèche. Elle regarda le type (Seo Heon) un sourire en coin étirant ses lèvres. « Je pense pas que ça vous dérangerait de voir les nanas qui sont tombées faire sécher leurs fringues devant la cheminée mais bon... »

Hojoo marchait dans le chalet en compagnie de yindee et entra dans une première chambre, laissant la thaïlandaise le soin de prendre les couettes qui se trouvaient alors dans les placards. Elle lui offrit un nouveau sourire alors qu’elles sortirent pour continuer leur route, croisant le chemin d’un homme (seoheon) qu’elle connaissait seulement de vue, un sango, vadrouillant parfois dans son dortoir. La danseuse laissa yindee répondre à sa place alors qu’elle ouvrit une seconde porte pour s’emparer de quatre plaids qui trainaient encore ici, avant de revenir « - eh bien… on peut faire une couverture pour deux si tu as peur d’avoir froid. Les couettes ont l’air assez grandes et assez chaudes pour deux personnes non ? » et puis c’était aussi de cette manière que l’on pouvait faire des rencontres non ? hojoo afficha un rictus alors qu’elle revint dans la salle principale pour y déposer les couettes « - servez-vous, et si vous pouvez faire une pour deux ce serait top. » la brune prendra ce qu’il restera. Elle n’avait qu’une envie pour le moment : se changer et enfiler des vêtements secs, parce que s’il y avait bien une chose que l’acrobate ne pouvait pas supporter, c’était de sentir du tissu mouillé, coller à sa peau. Elle grelotta, avant d’attraper sa valise et de la tirer vers elle. « - tu as raison. Je vais me changer dans une chambre, j’en peux plus d’avoir froid, donc si tu veux venir. » c’était une proposition en tout bien tout honneur naturellement. Yindee avait proposé la bonne idée d’enfiler des vêtements secs alors pourquoi pas le faire tout de suite. La sango entra dans la première chambre en laissant la porte entrouverte et se déshabilla, gardant sous-vêtements intacts sur sa peau de lait. Elle glissa sur son corps un pull chaud mais fin avant de s’emparer d’un sweat plus épais qui représentait la fédération de danse de corée du sud, qu’elle arborait avec une certaine fierté. Le haut était changé, elle allait déjà mieux.

Autour de la foule, j'avais l'impression de ne servir à rien. Certaines personnes cherchent des couvertures, d'autres de la nourriture et puis il y a moi et mes petits torchons... Seoheon s'approche de moi avec des verres sur un plateau qu'il distribuait un peu à tout le monde. « Merci, je veux bien un verre de coca s'il te plaît. » Cela faisait déjà plusieurs fois que je le croisais, mais je n'avais toujours pas son nom. « Moi c'est So Mee et toi ? » Je lui demandais en souriant. Il faut au moins que je connaisse les noms des personnes qui m'ont secouru lors de cet incident. Je pris mon verre et le bu rapidement pour gagner en énergie. Merci pour ce sucre coca ! En pensant à la nourriture, je me souvenais que j'avais de sachet de ramyeon dans mon sac. Quelle idiote! Comment aurais-je pu oublier cela? Avec mes petits colocataires, on s'était dit qu'on était obligé de prendre chacun quelques sachets dans nos sacs. « Les amis, j'ai deux paquets de ramyeons ! Si on trouve une casserole et de l'eau, on va pouvoir prendre chacun une bouchée de nouilles » J'espère juste qu'on va trouver un récipient dans lequel on va pouvoir cuire nos nouilles. Je commence à faire le tour des chambres. Je tombe sois sur des gens (hojoo) en train de se changer «Oops Désolée!» et je referme discrètement la porte sois je tombe sur des placards vides. Je pense que les autres ont déjà fait le tour du chalet sans rien trouver de très intéressant. En faisant chaque coins et recoins de la cuisine j'espère trouver une casserole. Je regarde dans le frigo...

action réussie : elle en trouve une à l'intérieur du frigo à moitié rempli de moisissures
action échouée : le frigo est vide et rempli de moisissures

Jina posait la radio totalement gonflée « on est dans la merde. Non pas parce que c’est Dumbo hein, mais parce que c’est pareil dans tous les chalets apparement… On peut capter que les autres chalets je pense. Quelqu’un a une formation en radio ou en communications ? » Non c’était une question con, mais pour le coup, qui méritait réflexion. « Si jamais, je pose la radio là hein, parce que j’ai pas envie de balancer notre seul moyen de communication avec l’extérieur. » Puis de la poser sur une table avant de se tourner vers une des seules portes qui n’avaient pas encore été ouverte. Elle avait l’air de pas avoir été ouverte depuis un bail. Peut être de quoi allumer un feu dans la cheminée ? Ou alors encore de quoi se tenir chaud ? Ou de la bouffe. Owi de la bouffe. Ou alors simplement un placard vide plein de souris. Elle ne savait pas exactement a quoi elle s’attendait, mais la porte de toute manière faisait de la résistance. La forcer de manière normale semblait difficile. Alors en posant un pied sur le contour de la porte, la voilà qui tire de toutes ses forces, en espérant ne pas se viander en beauté. Elle entendait un crac de bon augure avant de tomber sur les fesses entraînant la porte à s’ouvrir.

Réussi : Il s’agit d’une pièce avec du charbon et de quoi faire du feu dans la cheminée.
Echec : ce n’est qu’un placard vide avec des souris.