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S'il y avait bien une chose que Beomho appréciait avec la fin de l'hiver était l'arrivée des nouveaux fruits et légumes sur les parvis du marché de la digital city. Depuis son entrée à l'université, traîner devant les étales des petits commerces était devenu une nouvelle passion. Alors ce n'était pas étonnant de le retrouver à zyeuter avec curiosité un légume – une racine ? – posé sur le plan de travail de la cuisine commune de la fraternité, un dimanche en fin de matinée. Une curiosité qu'il avait acheté la veille au matin. « C’était quoi le nom déjà ? » questionna-t-il à voix haute, malgré sa présence solitaire dans la cuisine ouverte. Beomho fixa longuement le légume, le tournant à plusieurs reprises essayant de se rappeler les indications du maraîcher. Car s'intéresser aux fruits et légumes les plus inconnus au bataillon était une chose, savoir les utiliser, les cuisiner en était une autre. Il apprenait peu à peu – mais le jeune homme ne se simplifiait pas la tâche en choisissant toujours la nouveauté. Et ces derniers mois, sa curiosité maladive semblait doucement devenir contagieuse envers les autres sillas – Beomho n'avait pas loupé les regards intrigués de ceux qui passaient dans la pièce ou la satisfaction à la fin des repas aux menus légèrement originaux que l'étudiant pouvait leur proposer. Mieux encore, il se retrouvait bien souvent avec de la compagnie lors de ses expériences culinaires ces derniers temps – la compagnie de Minji et Eunji. La simple audience des deux jeunes femmes était au fur-et-à-mesure devenue une aide pour lui mais Beomho avait également fini par transmettre sa passion quelque peu décalée aux deux sillas – ou quelque chose comme ça. Alors ce n'était pas non plus étonnant pour lui de voir ses camarades pénétrer dans la cuisine alors qu'il était à deux doigts de commencer la découverte d'un nième légume des plus étranges. « Oh, Eunji, Minji, bonjour ! » salua-t-il d'une voix joyeuse mais calme. Il lâcha finalement le légume des yeux pour adresser un sourire à ses amies. Beomho ne fut pas plus surpris que cela de les voir, sacs à la main s'approcher de l'îlot. Le garçon jeta un œil curieux vers les dit-sacs sans réellement y voir quoique ce soit, alors il s'empressa d'interroger les sillas. « C’est tout quoi ça ? Vous revenez du marché ? » demanda-t-il sans cacher l'excitation provoquée par sa seconde question. Un légume, c'était bien, plusieurs légumes c'était encore mieux. Et si avant, il retenait ses pulsions ne sachant que faire de plusieurs kilos de légumes inconnus pour lui tout seul… Cuisiner pour une batterie d'étudiants affamés était bien plus parlant que pour soi-même ; pas qu'il soit le meilleur cuisinier de la ville – loin de là – mais il était suffisamment bon et motivé pour combler les estomacs des grands adolescents avec qui il vivait à présent.

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Aujourd'hui était le jour du marché.
Et comme d'habitude, depuis quelques temps, tu attendais avec impatience ce moment. Tu avais libéré de la place sur ton planning pour pouvoir y caser cette sortie, décalant tes révisions à la soirée. Tu dormiras sans doute peu mais ce n'était pas un souci. Tu avais besoin de ce temps pour réviser et travailler tes cours. Hors de question de finir en bonne dernière. Hors de question de décevoir tes parents, ton père surtout. Pour le piano, c'était la même chose : hors de question de décevoir ta mère et c'était pour ça que plus tard dans la journée, tu avais prévu d'aller répéter quelques partitions. Tu voulais arriver totalement préparée à ta leçon. Tu ne voulais pas revoir la mine déçue de ta professeure. Tu ne voulais plus non plus entendre les remontrances de ta mère. Tu devais être parfaite – même si tu savais que la perfection ne pouvait pas s'atteindre. Ca restait un but que tu te donnais bêtement. « Tu es prête ? », que tu avais demandé à Eun Ji, un panier dans les mains, prêt à accueillir de nombreux légumes. Quand tu avais parlé de ça à ta mère elle avait trouvé l'activité intrigante, un peu étrange, mais avait dit que c'était une bonne idée que tu t'y intéresses. Cela te permettra de préparer de bons repas, et de faire de toi une épouse impeccable. Pour le moment t'étais encore loin de maîtriser la cuisson de tous ces légumes qui poussaient devant toi. « Celui-là, il est un peu étrange. Non ? », que tu questionnas ta camarade dans une frimousse incertaine. Au final vos paniers étaient plutôt remplis en revenant dans la cuisine commune. Tu espérais ne pas avoir fait de trop mauvais choix et que ce ne soit pas trop grave non plus. « Bonjour », répondis-tu dans une esquisse, te courbant quelque peu. « Oui », et tu souris largement, plutôt satisfaite bien qu'un peu angoissée à l'idée de ne pas avoir bien fait. Tu déposas les sacs sur la table pour le laisser y jeter un coup d’œil. Tu lanças un regard à Eun Ji, les lèvres pincées. « On a pris tout ce qui nous semblait étrangement bon », tentas-tu dans une petite grimace, les pommettes rosies. « J'espère qu'on ne s'est pas trompées ? », tu penchas un peu le visage, te mordillant la lèvre. « Je n'ai jamais vu celui-là », opinas-tu en désignant le dit légume du doigt. « J'espère en avoir pris assez ? Ou c'est trop ? », t'inquiétas-tu, les sourcils levés. « Tu préparais quelque chose ? », que tu l'interrogeas ensuite, les prunelles vagabondes.

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Une passion n'avait pas de limite. Pas de logique, pas de principe. Elle ne devait pas être forcément dans l'air du temps ou dans un cadre précis. Une passion ça venait comme ça. Pour le moment, le sentiment brûlant passionnel n'était pas là. La curiosité, l'envie d'apprendre, de découvrir était plus présente, mais qui sait? Demain pouvais tu te trouver une passion légumes. Car oui, si on parlait là de bizarrerie vous seriez peut être tous les trois accusés. Il fallait dire que se lever tôt pour aller au marché et regarder quels légumes étaient les plus étranges n'était pas forcément l'activité de base. Cependant te voilà prête, emmitouflée dans ton gilet pour rejoindre une amie tout aussi discrète que toi, la main se levant délicatement dans un sourire doux. "Oui on peut y aller.  " Un coup d''oeil sur le panier vide bientôt rempli. De retour c'était fières mais un peu inquiètes que vous montriez vos trouvailles au chef. Passion légume oui, mais surtout à les chercher et observer le cuisinier faire. Certains passaient très rapidement dans le restaurant de ton beau père mais rien d'élaborer comme Beom Ho le faisait. " Bonjour Beom Ho. "La voix ne dépassant un certain décibel vous auriez pu être soeur de timidité. Les exposant alors hors du panier la tête se hochait dans une mélodie silencieuse acquiesçant simplement les dires de ta confrère. " Peut être qu'on peut faire quelques chose à côté. Ou... comme des pancakes de légumes.. enfin dis nous si besoin. " La vérité était que malgré votre attirance pour leur étrangeté, vous n'en saviez pas plus. Et malgré tes heures passées en cuisine tes compétences étaient limitées. " On te dérange pas pendant ta cuisine? "Loin de vous l'idée de le déconcentrer. Au contraire tu préparais les ustensiles ou nettoyait la cuisine comme une vraie femme de ménage.


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Il lui arrive parfois d’être déçu du rendu de ses préparations, de ses recettes hors du commun – mais jamais assez pour l’arrêter dans ses achats compulsifs de légumes. C’est très étrange de parler d’achats compulsifs pour des légumes, la plupart aurait mal au cœur à dépenser dans des légumes, mais Beomho ressent une certaine passion, une attirance pour ces légumes étrangers. Ceux qu’il ne connait pas, c’est un nouveau challenge à chaque fois, une nouvelle chance d’apprendre et dieu sait combien le jeune homme aime apprendre toujours plus. Et il est content de ne plus être le seul avec ces envies délirantes de légumes. Un sourire illumine son visage au moment où il voit Eunji et Minji. La joie de les voir ne fait que grandir en voyant les filles les mains chargées. « Etrangement bon ? » demande-t-il à moitié amusé par la tournure de la phrase, à moitié curieux de découvrir les emplettes de ces camarades. Beomho ne se gêne pas pour jeter un coup d’œil – ah oui, quand même. Il tourne son regard, un peu attendri, vers Minji. « Hm, je suppose que ça dépend de comment ça réduit à la cuisson ? Enfin, si ça cuit ? » continue-t-il en réponse, en commençant à imaginer comment ces choses peuvent finir dans leurs estomac en fin de compte. L’idée de faire des pancakes n’est pas mauvaise, c’est passe-partout les pancakes de légumes – mais cuisson d’avant, pendant et quel temps ? Toujours est-il qu’ils ont trois cerveaux pour trouver une solution. « Non, non, ne t’en fais pas. C’est toujours un plaisir d’avoir des gens avec qui cuisiner, surtout quand ils ramènent des légumes aussi différents. » explique-t-il à Eunji, réellement heureux de partager cet instant avec les deux étudiantes. C’est plus d’animation dans la cuisine, plus d’idées qui fussent autour des recettes – que du positif aux yeux de Beomho. Le garçon présente à son tour le légume qui l’embête depuis plusieurs minutes maintenant, attrapant la bête par les fânes pour la pendre devant le nez de ses amies. « Alors, j’ai cette chose… Je ne sais pas trop comment ça se prépare, une idée ? ». Le silla est un peu près sûre qu’il s’agit d’une racine et… c’est tout.

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Fille parfaite, tu devais faire chanter les casseroles et les ustensiles comme tu faisais danser le piano. On attendait de toi que tu saches cuisiner – parfaitement bien cuisiner. Bonne petite femme que tu seras, fée du logis en devenir, tu devais tout savoir, tout faire, tout comprendre. Mais pas trop. Tu ne devais pas être surqualifiée dans ce rôle non plus. Ne pas trop te mettre en avant – mais juste assez pour qu'on te remarque. Pour que tu attires l’œil. Savoir cuisiner tous les légumes était un avantage – hors, ici, ce n'était que la curiosité qui animait ton cœur. Pas l'envie réelle d'être une bonne femme prête à être mariée. Ta mère avait approuvé l'idée – et si elle ne l'avait pas fait ? Peut-être que tu ne saurais pas là, en fait. Ou peut-être bien que si. Peut-être que le curiosité aurait été trop piquante pour être oubliée et jetée. « Etrangement bon », que tu répétas en clignant des paupières dans une confusion plate, le visage faiblement penché avant de sourire. Ton choix de mots n'était-il pas bon ? Pourtant les légumes te paraissaient étrangement bons – ils n'avaient pas l'allure d'être succulent, pourtant, t'étais sûre qu'ils l'étaient. « Si ça cuit ? Et si ça cuit pas ? », t'inquiétas-tu, les sourcils levés, perplexe. Peut-être que c'était un légume que l'on devait manger cru ? Tu observas un instant les légumes achetés, les sourcils faiblement froncés, avant de redresser ton attention vers Eun Ji, souriant doucement, appréciant l'idée des pancakes de légumes. « On a peut-être ramenés des légumes trop différents cette fois », oops ? Pas de votre faute s'ils étaient étranges, non ? S'ils avaient éveillé votre curiosité. Retirant l'élastique que tu avais au poignet, tu vins délicatement attacher tes cheveux dans un chignon approximatif, cachant quelques mèches rebelles derrière tes oreilles, les pommettes à peine rosies. Tu fixas le légume que Beom Ho montrait. « Je sais même pas ce que c'est... », dis-tu lentement, étudiant le légume d'un côté puis de l'autre. Comment pourrais-tu savoir dans quelle sauce tu devais le tremper ? « Tu ne le connais vraiment pas ? », interrogeas-tu l'étudiant, surprise. « Peut-être dans l'eau ? Comme les carottes », proposas-tu, perplexe, te tournant vers Eun Ji, attendant patiemment son idée. Elle allait sans doute en avoir une meilleure que toi. « Tu n'as rien trouvé sur le net le concernant ? », que tu interrogeas Beom Ho à nouveau. « On a pas son nom cela dit donc compliqué... » – légume bizarre non identifié ; comment le cuisiner ? – t'étais pas sûre de faire fureur avec une telle recherche.

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La timidité marquée sur les joues rouges, la bonne compagnie faisait naître un sourire qui ne fanait plus. Tous différents et pourtant tous réunis pour une après midi particulière. Les motivations différaient sûrement bien que l'envie de découvrir, de connaître, d'aller au delà du connu se faisait sentir. C'était ta dose d'adrénaline. Rien de fou, rien de dangereux, des légumes peu connus. Appelez la police Eun JI devenait une thug du dimanche. Mine de rien, la curiosité piquée à vif tu plissais quelque peu le nez en regardant tes amis et ces légumes étranges. " C'est vrai ça .. si ça cuit pas ? " Quel légume ne se faisait pas cuir? Non tout était ..enfin tu croyais. Beom Ho devait avoir la réponse. C'était ce que vous pensiez, c'était ce que tu croyais, que tu voulais croire. Mais il semblait chercher également. Apparemment il n'était pas une encyclopédie de fruits et légumes... quel dommage. Les lèvres étirées ravie de pouvoir l'aider, sans réellement l'aider, rassurée de ne pas le déranger tu regardais vos trouvailles. Comme une idiote qui regardait un tableau de Picasso sans le comprendre. Les doigts pianotant doucement le plan de travail tu clignas des paupières en voyant la bête. Enfin le légume. "C'est pas une mandragore? Elle crie pas mais...  " T'étais là pour quoi au juste? a part dire des âneries? " Pardon. hm .. je pense dans l'eau comme Minji. Ou à la vapeur mais faut l'éplucher non? Comment on épluche ça ? " Y avait il une manière de faire? " On fait une photo et on demande sur un forum? " La réponse ne serait pas immédiate mais il y allait bien avoir quelqu'un qui savait non? " En tout cas l'eau bouillante ça semble intelligent ! " Comment cuir un légume.. c'était un vrai art auquel tu ne pensais pas du tout. " Oh ... on a des photos de l'étalage. Pour nos légumes !" Histoire d'avoir le nom. Parce qu'il fallait pas déconner ton cerveau était pas si étendu. Retenir mandragore était déjà une bonne chose, bien que ça ne se mange pas.. et que ça n'existe pas non plus. Le regard passant sur tes amis tu te sentie un peu perdu dans ces légumes. "En tout cas on pourra dire qu'on est tombés dans le potager.  " ... un flop, mais au moins tu avais tenté.


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Il n’y a pas à paniquer pour deux trois légumes. Parce qu’il y a que les faibles qui se font maitriser par des légumes et aucun d’eux n’est un faible. Que cela se cuisse, que cela se cuisse pas – les trois sillas viendront à bout de ces étrangetés, cout que cout. Alors quand Beomho comprend que Minji n’a pas la moindre information sur ce qu’elle a ramené du marché, il ne panique pas. Même s’il avoue volontairement être dans une impasse concernant la bête que lui ont apporté Eunji et Minji pour le moment. « Bon, réfléchissons tranquillement. On y reviendra ensuite, il ne va pas s’échapper. » conclut-il en souriant aux deux jeunes femmes.  Peut-être aura-t-il un éclair de génie dans quelques instants, en attendant il le pose sur l’îlot dans la catégorie ‘problème à régler plus tard Puis il se reconcentre sur sa propre bêtes – une sorte de racine, une grosse racine. Et c’est vrai que maintenant que Eunji le dit, il a une belle tête de mandragore. L’idée lui arrache un petit rire. « Une mandragore morte, peut-être… » ajoute-t-il à la suite de son compère en haussant les épaules. Beomho observe de nouveau le légume sous tous ses angles. C’est une racine donc probablement que les filles ont raison. « Un forum, ouais why not. T’en connais ? » parce que même en tant que fin connaisseur de légumes et apprenti cuisinier de renom, Beoms y connait pas grand-chose en source internet à légumes. « Il y a peut-être des applis de reconnaissance des légumes ? Comme pour les champignons ? ». Après la fiabilité… Bon, voilà. Mais c’est mieux que rien il suppose et probablement plus rapide qu’un forum. « À l’eau alors ! Adjugé vendu ! » et sur ses mots, il abandonne l’animal sur la table pour remplir une grosse casserole d’eau qu’il met à chauffer dans la foulée. Il revient auprès des filles, les yeux des trois toujours fixés sur la racine. « Après si on nettoie bien, pas besoin d’éplucher si ?... ». Flemme un peu d’éplucher le truc, il faut avouer. Bon, Ils verront bien si c’est vraiment nécessaire ou non auprès de du forum ou de l’application. Alors il se tourne de nouveau vers les légumes des filles avant relever les yeux vers Eunji. . Malgré la blague… hm, particulière de Eunji, le jeune homme lui offre un grand sourire avant de changer de sujet. « Il y avait des pancartes avec les noms ? Je peux voir la photo ? » demande-t-il avec la curiosité d’un enfant de neuf ans qui découvre le monde. Son objectif dans la vie : connaître le nom de tous les légumes existants sur cette terre. Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve face à un légume des plus inconnus. C’est ça qui est fun avec le fait de faire les marchés après tout – marcher dans l’inconnu, acheter de l’inconnu, tenter de cuisiner de l’inconnu. C’est de la création, de l’imagination – l’art des légumes, en soit.

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Réfléchir. Tu savais faire. Normalement. Là t'y arrivais pas vraiment, ne sachant même pas par où commencer. Rien de ce qui se trouvait ici n'était écrit dans tes bouquins. Tu ne pouvais pas cracher un cours de droit, ça ne servirait à rien, de toute façon. Tu émis un faible son amusé à l'idée de voir le légume s'enfuir avant de hausser les épaules, comme pour articuler un « On ne sait jamais » muet. Mais tu ne dis rien, gardant le silence, l'observant poser le légume un peu plus loin. Tu te concentras alors sur la sorte de racine. « Morte ?? », tu clignas vivement des paupières, jetant un regard à l'un puis à l'autre. « C'était une bête ? », que tu demandas bêtement, le doigt vers la racine, l'air de plus en plus paumé. Soit t'étais bête, soit t'avais pas la référence. Dans les deux cas t'étais paumée. « Ca me fait penser à une sorte de dragon », la mandragore. Mais ça ne devait pas être un dragon devant vous. Normalement. Une petite grimace au visage et tu secouas négativement celui-ci, les mains levées, te tournant directement vers Eun Ji. Connaissait-elle un forum ? T'en connaissais pas. Pas sur les légumes étranges en tout cas. T'en avais jamais vu. « Tu devrais en faire un. De forum », proposas-tu à Beom Ho dans un sourire fin. « Je sais qu'il y en a pour les plantes », ce n'était pas la question mais merci Min Ji. « Je peux tenter de chercher », tu sortis ton téléphone, pianotant un instant dessus. « On peut reconnaître les champignons grâce à une appli ? », que tu l'interrogeas tout en cherchant, les sourcils froncés sous la concentration. « Non ? Si ? », pourquoi tu répondais pas aux questions, Min Ji. Tu lanças un regard à Eun Ji. « Non... Non ? », autant te taire. Les pommettes rosies, tu bougeas les épaules, le rire tout de même présent contre ta bouche à la blague de l'étudiante. « On doit être dedans jusqu'au cou », tentas-tu l'humour et ratant sec. « Les pancartes aideront sûrement à savoir ce que c'est... », sans doute. Tu supposais. Tu voulais y croire. Tournant ton téléphone vers le jeune homme, un petit « C'est ça ? » quitta ta bouche, totalement incertaine, alors que tu désignais une application sans trop savoir ce que c'était, ni si c'était la bonne. Le nom semblait étrange, les images tout autant. « On ferait mieux de voir les photos, ce sera plus précis je pense », opinas-tu, rangeant ton appareil dans ta poche. « On en fait quoi si on arrive pas à le cuisiner ? J'aurais dû demander au vendeur ? Je peux retourner demander, s'il est encore là », que tu proposas dans un geste vague de la main. « C'est peut-être comme la patate douce ? », pourquoi ? … pourquoi pas, après tout ? Tu proposais, n'importe quoi oui, mais tu proposais...

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Cette obessession étrange à vouloir découvrir des légumes que personne ne connait vous menait forcément à des échecs ou bien des interrogations tout à fait légitimes. Comme celle-ci qui faisait même de ce légume un cas à s'occuper plus tard. La sorte de mandragore demandait alors l'attention. Chose qu'elle eut et que vous regrettiez peut être avec l'image d'une pauvre mandragore morte. "Je crois pas.. c'était juste pour rire; " la ressemblance pas le côté " mort " de la chose. Même si tu doutais en la regardant un instant. Vous voilà perdu dans les ressemblances et appellations tandis que vous cherchiez encore comme la cuisiner. C'est finalement l'eau qui l'emportait, bien souvent la réponse à tout. Si le fil de vos pensées était un tant soi peu cohérent, votre perdition face à l'objet méconnu vous rendait presque idiot. Enfin tu te sentais réellement bête l'idée du forium étant intéressante mais clairement pas connu de ta personne. " Si tu cherches un forum je vais m'occuper de trouver une application." La technologie avançait tellement, les connaissances mises en commun apportaient alors un soutien infaillible à la société, à savoir si celle ci était très intéressée par les champignons. "Je ne savais pas que ça existait non plus.. " Tout évoluait si vite, que tu avais l'impression de rester clouer au sol à regarder le reste du monde tourner. Mais telle n'était pas la question, la vraie question se passait sur l'épluchage de la bête. " Je dirai comme une patate, on la cuit avec et peut être que chaude ça s'enlèvera. " Le regard posé sur ta collègue de cuisine tu cherchais l'approbation, la confirmation que ce que tu disais n'était pas faux, espérant que ça le soit. Tu comprenais Beom Ho qui n'avait aucune envie de l'éplucher. Par contre on comprenait moins bien ton humour malgré son grand sourire tu te rendais toi même compte de la stupidité de la chose les joues s'empourprant automatiquement. Heureusement que les photos étaient là faisant dériver ton esprit pour retrouver celles que vous aviez prises. L'application que Min Ji montrait ne semblait pas mal mais impossible de savoir si les deux étaient pareilles. Comment faisaient ils ? Ces gens spécialisés. Incroyable. Tendant doucement ton portable à l'homme de la situation tu lui montrais alors la photo de l'étalage qui ne comportait pas qu'une bête spéciale. A vrai dire tout semblait plus ou moins mystérieux. Mais pour une novice comme toi, c'était plutôt normal. " On va réussir à le cuisiner je suis sûre ! Mais c'est vrai qu'on aurait pu lui demander.. ça nous aurait évité de jouer aux devinettes... on peut y retourner effectivement .. " Sauf s'il était parti, au quel cas vous seriez comme trois gugus avec votre gros légumes incuisinable. Mais tout était possible tu avais confiance, dans une certaine mesure. "L'eau bout ? " Le suspens à son comble tu voulais découvrir le goût et la texture qu'elle avait, cette racine.

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Une bête ? Un dragon ? De quoi elles parlent ? Vivant ? Il suppose que non ou bien oui, vu ce que ça hurle dans le film. Mais sont-ils tous en train de parler de la même chose, Beomho commence à avoir un doute. « Attendez, vous me mettez le doute… C’est pas la racine dans Harry Potter la mandragore ? » demande-t-il aux filles. Dans ces souvenirs, c’est cette chose ou plante qui demande à être rempoter de temps en temps mais qui est capable d’assommer un homme hurlant à la mort. Beomho est loin d’être un expert en monde fantastique mais il se souvient encore clairement de la scène du film. Ou alors il est totalement à côté de la plaque et il confond tout. C’est une possibilité. Toujours est-il que cela ne les avance pas plus sur la nomination de la racine en question qu’ils observent tous comme des idiots. L’aide d’un forum ou d’une application semble judicieuse alors qu’ils sont dans une impasse totale. « Oula, je pense pas que je sois assez calé pour ça… » et même pas du tout, répond-t-il quand Minji lui souligne qu’il pourrait tenir un forum sur les légumes. Ce serait fun, mais… « La preuve. » ajoute-t-il en montrant le légume du bout du doigt d’un air triste. Cela dit, l’histoire de ce légume et du petit trio pourrait peut-être faire rire les lecteurs de son blog. Quand aux applications… « Oui ça existe ! Genre Shroomify ça te donne des propositions de variétés en fonction de tes observations, c’est pas 100% fiable mais ça aide ! ». Ce n’est pas un expert en champignon mais il trouve ça fun de chercher quand il tombe sur un en promenade. Mais il ne fait pas assez confiance en ce genre de méthode pour ramasser et déguster le dit-champignon ensuite. Il fait plus confiance aux légumes trouvés sur un marché sans surprise. C’est sans aucun risque un légume, même si c’est mal cuit – le pire qui peut arriver c’est que ce soit mauvais. Donc autant ne pas se prendre la tête. « Ouais, on va dire que c’est une patate et arrêtez de se stresser. Je vois pas pourquoi ça se passerait mal. ». Quand il dit cela, il y a plein de raisons qui défilent dans sa tête. Alors il secoue la tête pour les oublier – Eunji, Minji et lui n’ont pas de temps à perdre avec cela. Ils ont un plat exceptionnel à réaliser (ou du moins, ils espèrent). Pour se détendre, il finit par accepter de blaguer un peu en réponse aux deux jeunes femmes. « Bah plus qu’à espérer que tout le monde sait patauger. ». Il est plutôt fier de lui, c’est comme ça qu’on motive les trompes avec humour et bonne humeur. Quand on est content, tout se déroule bien alors zéro panique à avoir. Et s’il faut quelqu’un pour calmer les cœurs et rassurer tout le monde, Beomho prend volontairement la main. « Mais non, mais non ! Pas besoin du vendeur pour s’en sortir ! La cuisine ou plutôt les légumes, c’est que de l’instinct ! ». Il suppose, il n’est pas cuisinier ni même vendeur de légumes ou biologiste. Mais il est étudiant et babysitter, cela prouve combien il est tenace et qu’il ne baisse jamais les bras. Et d’ailleurs, il est grand temps de passer à l’action. Beoms penche la tête sur la casserole, et en remonte les lunettes couvertes de buée. « Oui, ça bout ! » précise-t-il bien caché derrière ses verres opaques. « Qui veut plonger la bête dans son dernier bain ? ». C’est peut-être un peu morbide comme façon de dire, mais ‘le cri de la carotte’ n’existe pas, il sait bien. C’est qu’une technique de viandard pour saouler les végétariens. Il n’est pas végétarien mais le cœur y est avec sa passion pour les légumes. « Bon, je m’y colle ! Serrez les fesses ! ». Il attrape la racine du bout des doigts. Une œil fermé sur les deux, il plonge délicatement mais dramatiquement la légume dans l’eau bouillante avant de le lâcher d’un coup et de s’éloigner. Beomho se repenche curieusement sur la casserole pour observer la racine dans l’eau. « Plus qu’à attendre… » signale-t-il en se redressant et en se tournant vers Eunji et Minji. C’est avec une certaine hâte qu’il attend que la racine soit cuite et qu’ils puissent goûter la bête. Il y a toujours dans son cœur cette petite excitation à découvrir une nouvelle texture, une nouvelle saveur. Après quelques secondes à attendre, le voilà déjà impatient. « D’ailleurs, on attend combien de temps ? Quelqu’un sait ? ». Personne ne doit savoir plus que lui, mais dans le doute il demande toute de même.