Je regarde ma petite Minnie faire ses petites affaires en abondance avec une fierté qui m'arracherait presque une larmichette. Ce chien est tellement formidable, parfois j'ai l'impression qu'il comprend tout ce que je dis ! Mais je n'en ai pas terminé. A présent, le maitre aussi doit mettre la main à la patte. Et pour cale, j'ai ramené de quoi désinfecté une bonne fois pour toute tous ces gueux de leurs atroces microbes : dans les poches de mon costard, je dois avoir au moins 5 gel anti bactériens prêt à tartiner les brosses à dents et les brosses à cheveux de tous les verts qui ont laissé leurs affaires dans la salle de bain. Le problème, c'est que j'ai peur que Minnie se mette à aboyer si je m'éloigne d'elle. Mais je dois quand même tenter. Si je l'entends grogner en quittant la pièce, c'est pas grave, je retournerai près d'elle pour qu'elle ne réveille pas les verts. Sinon, les sango auront une drôle de surprise en se brossant les dents demain matin...

J'attendis une seconde. Puis deux secondes. Mon talkie-walkie grésillait, et aucune réponse ne me parvenait. Merde alors, ce n'était vraiment pas le moment pour que ce truc ne marche pas ! J'allais faire quoi dehors moi, hein ? Je ne servais à rien ici, et je ne pouvais pas me permettre d'entrer ou je pouvais dire adieu à toutes mes séances de rééducation pour lesquelles je souffrais chaque semaine. Il fallait que je reste raisonnable. Ils étaient nombreux à l'intérieur, autant gumiho que pyobeom ils faisaient déjà pas mal de dégâts. Oui mais moi, dehors, que pouvais-je faire ? Je levai la tête vers les fenêtres. Certaines étaient ouvertes, je pouvais entendre les fracas dans les couloirs ou que savais-je encore. J'étais content, au final, que ça se passe ainsi. Je tapai énergiquement la paume de ma main dans le talkie-walkie pour essayer de le faire marcher, et je tentai une fois de plus d'entrer en contact avec les autres à l'intérieur. « Hé, vous m'entendez ? Les fenêtres sont ouvertes, jetez des trucs je vais les planquer dans les buissons ! » Pourquoi les sango ne joueraient-ils pas à la chasse aux trésors ? J'étais bien curieux de savoir quels secrets pouvaient abriter ce dortoir !

ça y est, Ji Hoon étant revenu de la centrale, les talkis avait marché, la gumiho pouvait mettre son plan a exécution. On te jette les vêtements, tu les planques ! Elle se dirigeait discrètement dans les chambres, tel un ninja et s'applique à prendre quelques vêtements dans les armoires de chaque étudiants. S'arrêtant de bouger au moindre bruit, pour les jeter en délicatesse dans le couloir pour qu'ainsi, elle puisse les donner à Jin Ki et Kwan Hee qui se chargeront de les balancer au président des roses à l'extérieur. De manière à ce qu'il puisse les cacher ; ils seront bien embêter de perdre la moitié de leurs fringues et jamais nous ne leurs révélerons où ils seront. Ils deviendront bien vite les pauvres de la yonsei, incapables de s'acheter trop de fringue. Looser. Ils n'auront jamais autant de classe que cette alliance. De toute manière, elle n'avait aucun regret à agir, ils avaient lancé la guerre, en s'en prenant à ses bébés, ils étaient hors de question qu'elle se contente simplement de repeindre les murs, comme ils l'avaient fait. Elle commençait simplement à s'amuser, en s'attaquant aux vêtements !

La mission était simple, Jin Ki tentait de s'en persuader alors qu'il attendait le signal pour entrer en action, jetant un bref regard vers Kwan Hee qui l'accompagnait. Tout devait aller très vite, ces idiots ne devaient pas se réveiller avant que tout soit terminé. Il serait tellement désolé de voir leur plan capoter après s'être levé si tôt juste pour ça. En silence, il suivait les actions des autres, la fenêtre déjà légèrement ouverte pour pouvoir réceptionner les vêtements que sa fiancée devait voler.
En voyant la Belle revenir, il lui sourit, attrapant les vêtements qu'elle lui envoyait en en laissant une partie à son camarade, le tout était de se débarrasser de cet amas de mauvais goûts, enfin, il supposait que c'était du mauvais goût, il s'en fichait un peu. Le tout désormais était de parvenir à les jeter par la fenêtre et c'est ce qu'il tenta de faire sans plus attendre.

Oh joie. La guerre, le chaos, le désespoir et la révolution, tant de concepts qui plaisait tant à Kwan Hee. Le garçon trépignait depuis l’annonce de l’attaque. Il n’avait jamais été très rancunier, mais la simple idée d’aller mettre à sac la vie des autres le comblait d’impatience. Cette nuit allait être mémorable, parfaitement mémorable. Dans le silence le plus complet, chaque membre du petit groupe se glisse par la fenêtre, pénétrant dans l’obscurité du bâtiment. Suivant ce qui était prévu, le garçon aux cheveux roses de lance à la suite de Jin Ki, remontant le couloir d’un par lent. Les billes métalliques cliquetaient en rythme dans ses bombonnes de peintures. Il avait pensé qu’un peu de couleur ne ferait pas de mal aux requins, histoire de les mettre un peu de bonne humeur au réveil. Il se sentait comme un warrior, un conquérant caché dans l’ombre. Frémissant d’excitation, il se glissa dans une chambre à la suite de son compère. Tandis que celui-ci entreprenait de jeter par la fenêtre tous les vêtements qui lui passait sous la main, le jeune homme agita ses bombes de peinture aussi discrètement que possible et, une dans chaque main, entreprit de faire le tour de la chambre en traçant des lignes irrégulière et coloré, zigzaguant au gré de ses envies sur les meubles et les parois. C’était moche, vraiment moche, mais il n’avait pas l’intention de leur peindre Guernica, ils n’en méritaient pas tant ces gueux. Puis s’il avait eu du talent en dessin, ça se serait su.