Face contre sol et le popotin en l'air, je laisse échapper un "Aie, ça fait mal !" Je me relève ensuite et me frotte les fesses, en grimaçant. Quelle idée de courir alors que le sol ressemble à une piscine dans laquelle on aurait vidé plusieurs bidons de javel, hein... D'ailleurs, pourquoi il y a autant de javel partout, d'abord ? Je regarde les pinpins qui se roulent sur le sol non loin de moi et reconnais un autre Gumiho, hormis Chung Su, que j'ai déjà croisé vite fait dans les couloirs de l'université. Alors, nous sommes attaqués, si je comprends bien ? Hey mais ouais... "NOUS SOMMES ATTAQUEEEEEEEEEES !" Ouais, il fallait du temps pour que ça monte au cerveau, vous comprenez ? Je me tourne une nouvelle fois vers le petit groupe et... "J'suis sûre que c'est toi qui a tout organisé Chung Su ! Tu vas le regretter, babo !" Mais j'ai à peine le temps de bouger d'un poil, qu'il se retrouve sur le sol et se fait maîtriser par Jun qui le tire vers je ne sais quelle destination inconnue. Ma bouche forme alors un "o" de surprise, dans un premier temps, et je finis par accourir vers le sango qui vient d'enfermer le gumiho dans sa chambre. "Jun, tu ne vas pas lui faire trop de mal, pas vrai ?!" J'avoue, j'ai un peu peur pour Chung Su maintenant.

Elle était vraiment amoureuse cette nana, il avait mal choisi sa paire de sein, il aurait du fuir. D’ailleurs, s’il ne trouvait pas un moyen rapide de se libérer de cette harpie, elle allait rapidement faire de lui un hongre, et cette idée n’était pas du tout à son goût. Alors qu’il pensait retrouver l’air frais, un mollet vint le faucher dans son élan. Privé d’emprise sur el sol, il s’effondra lourdement sur le sol en grognant de désespoir. Milles idées de fuite fusaient dans son esprit. Devait-il fondre en larme ? Avec un peu de chance, elle fondrait devant l’enfant apeuré qu’il était. Cela dit, devant pareille psychopathe, il doutait du succès de l’opération. Elle commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. D’un geste étonnamment vif vu son état de douleur extrême, il se retourna sur le dos, protégeant de ses paumes l’épicentre du séisme qui secouait son pauvre corps meurtri. Elle n’aurait pas la deuxième, parole d’homme. Décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce, il balança à son tour ses jambes dans les chevilles de la présidente avant de ramasser ses genoux contre lui, prêt à l’envoyer bouler d’un bon coup de pied si elle venait par bonheur à tomber.   

Les portes s'étaient ouvertes, dieu merci je servais quand même à quelque chose dans toute cette histoire ! Je pus enfin voir l'intérieur du dortoir, saccagé et sans dessus-dessous. L'alarme incendie grondait toujours, et les sango se précipitaient de tous les côtés. Quelques gumiho et pyobeom étaient restés coincés à l'intérieur et en voyant la débâcle totale, je me disais que ce ne serait pas une bonne idée d'entrer. Je penchai ma tête vers ma jambe douloureuse. Non, je n'allais pas pouvoir tenir le coup à l'intérieur. Mais une toute autre idée me vint en tête alors que je repris ma marche boiteuse vers mon sac à dos que j'avais emmené plus tôt. Je l'ouvris en hâte et fouillai à l'intérieur. Il y avait tout un kit d'attaque de dortoir dedans, et je cherchais les pêtards que la fraternité avait acheté spécialement pour l'occasion. Des pêtards innoffensifs, évidemment, mais qui pourraient distraire les sango pour qu'ils lâchent les gumiho et les pyobeom. Alors je ne perdis pas un seul instant et je préparai les pêtards pour ensuite les jeter à l'intérieur, par les fenêtres ouvertes, et je plaquai mes mains sur les oreilles. Est-ce que ça allait pêter ? Et surtout, les sango en seraient-ils suffisamment inquiétés ?