C'était bien ce qui me semblait. A force de faire des allers-retours pour planquer les fringues qu'on m'envoyait par les fenêtres, j'avais fini par m'écorcher de partout. Joo Hee allait s'inquiéter quand je rentrerais. Non seulement je boitais plus que d'habitude en faisant trop travailler ma jambe, mais en plus je m'étais coupé de partout. En tout cas, les vêtements étaient cachés dans les buissons, et j'étais fier de moi en voyant la fin de ma tâche. A l'intérieur, je pouvais entendre l'alarme incendie se déclencher et les gumiho et les pyobeom se ruer vers l'extérieur. J'attendais qu'ils sortent un par un, mais apparemment il y avait un souci avec la porte et comme j'étais dehors, j'étais leur seul espoir de sortie, si on omettait les plus courageux qui s'échappaient par les fenêtres du rez-de-chaussée. Ni une ni deux, je pris ma canne et clopinai vers l'entrée du dortoir. Je fis tourner plusieurs fois les poignées de l'entrée pour essayer d'ouvrir aux alliés coincés à l'intérieur, tirant et poussant dessus avec le plus de forces que je pouvais rassembler. Allais-je y arriver ? Les autres comptaient sur moi pour les sortir du dortoir, ou sinon les sango allaient les coincer !

Serrant les dents, j'la regarde faire sa maline et se barrer en rigolant, tandis que l'alarme incendie se met à résonner dans tout le bâtiment. Qu'elle rigole, qu'elle rigole... Mais rira bien qui rira le dernier. Me levant de mon lit, j'manque de me casser la gueule parce que j'ai les pieds à moitié emmêlés dans mon drap et me dirige vers Jung Hwa qui dort toujours. Même l'alarme à incendie et l'eau qui nous tombe dessus l'ont pas réveillé. C'est une blague ? Désespéré, j'ôte le casque qui se trouve sur ses oreilles et dont je peux entendre du rap s'échapper. Je me penche ensuite légèrement et commence à le secouer comme une merde. « Bouge toi bouffon, nous sommes attaqués ! » Je reviens ensuite vers mon lit mais manque de marcher sur quelque chose. Oh, un portable ! Et pas n'importe lequel. Celui de Su Nah, si j'en crois son fond d'écran. Bien... J'glisse l'objet dans la poche de mon jog et c'est là que la porte de notre chambre s'ouvre de nouveau sur la jeune femme en question. Un sourire en coin prend alors possession de mon visage, tandis que je la regarde se démener pour retrouver, j'en suis certain, son bien. « C'est ça que tu cherches ? » J'agite le portable devant elle, tout sourire, et le reglisse dans ma poche, avant de m'approcher légèrement d'elle. « J'vais te le rendre. Mais avant... » Je laisse ma phrase en suspend et attrape la jeune femme, avant de plaquer ma main sur sa bouche,  en espérant que personne de sa fraté ne l'entende...

Bon sang, c'est qu'elle a de la voix, cette folle. "Allons, arrête de crier ! D'habitude tu kiffes passer du temps avec moi, non ?!" Je souris tandis que la jeune femme continue de se débattre. Franchement, je devrais l’assommer pour la faire taire. Au moins, aucune chance que ses camarades l'entendent crier. Mais c'est Su Nah... J'peux pas lui faire ça. Alors je me contente de la tirer de toutes mes forces, et ce, toujours ma main plaquée sur sa bouche, jusqu'à la salle de bain de notre chambre. J'vais l'enfermer dedans le temps que les autres pinpins de sa fraternité se barrent. Elle est bien insonorisée, ils l'entendront pas, si j'y arrive. J'en profite, en même temps, pour crier un "Va fermer la porte de notre chambre à clé, Jung Hwa ! J'veux pas qu'ils nous tombent dessus, ces enflures !" On ne sait jamais. C'est la guerre, les amis...

Elle avait retrouvé Su Nah, et elle avait échappé aux verts, mais ce n'était pas rien, elle était fière d'elle. Après l'échec sur la porte. Elle ne savait pas si les autres s'en était sorti, mais, elle l'espérait. Néanmoins, son amie n'avait pas eu sa chance et tandis qu'elle arrivait vers elle, cette dernière se faisait entraîné dans la chambre. Par un garçon un peu trop brutal à son goût. Et il était hors de question qu'elle la laisse seule dans cette chambre. Bloquant la porte qui se fermait avec son pied, elle pénétra dans la chambre Lâchez la ! elles étaient venues ensemble, elle ne partirait pas sans. Alors, dans un espoir, elle tenta d'attraper un cousin et se donner des coups avec, pour toucher les deux verts qui tentaient de maintenir la panthère dans cette pièce.